Avis BD Glénat : Franklin – Les Prisonniers de l’Arctique

Cette semaine, le 12 janvier très exactement, sera disponible la bande-dessinée « Franklin – Les Prisonniers de l’Arctique », rejoignant ainsi la collection « Explora » de l’éditeur Glénat. Une collection qui comporte des titres comme « Darwin » ou encore « Marco Polo », qui reviennent sur des faits et personnages historiques, avec des ouvrages particulièrement prenants. Nous avons eu la chance de recevoir la bande-dessinée quelques jours avant sa sortie, afin de vous en parler. C’est parti !


Avis BD Glénat : Franklin - Les Prisonniers de l'Arctique lageekroom critique bande dessinéeSynopsis : Le 19 mai 1845, le HMS Erebus et le HMS Terror quittent les côtes anglaises en direction de l’Arctique dans le but de tenter la première traversée du passage du Nord-Ouest. Pour entreprendre cette mission d’envergure sont réquisitionnés : 134 hommes, des vivres pour trois ans et un commandant, le capitaine John Franklin. Au moment du départ, il a 59 ans, c’est un navigateur polaire reconnu et cette expédition doit être la dernière de sa carrière. Elle le sera bel et bien. En septembre 1846, les navires se retrouvent coincés dans la glace, quelque part dans l’archipel Arctique canadien. Tandis qu’une partie des marins décide d’engager une marche vers le sud, une majorité reste à bord et hiverne. Aucun membre de ces deux groupes ne survit… Que s’est-il passé ? Comment ont-ils réagi face au froid et à l’abominable isolement ? L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.


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Un mission d’exploration qui tourne mal, c’est ce que nous avions découvert dans « La Belgica – Le Chant de la sirène« , dont l’action se déroulait en Antarctique. Direction l’Arctique avec notre équipage du jour, mené par le capitaine John Franklin, qui va se retrouver piégé dans les glaces. Faim, maladie, froid glacial : de quoi pousser les hommes (et les femmes) dans leurs derniers retranchements. On sait dès les premières pages que c’est un fiasco qui attend l’équipage. Un drame qui démarre par de multiples intoxications, dues aux boîtes de conserve embarquées. Ces dernières sont avariées, « leurs couvercles ayant été mal soudés au plomb », faisant fermenter leur contenu. Mais tout ceci n’est que le début d’une succession de drames, poussant les hommes à la violence voire même au cannibalisme (longtemps nié par l’opinion britannique). Les 2 navires se retrouvant coincés dans les glaces, certains membres de l’équipage ont du organiser une expédition pour progresser vers le sud. L’espoir est-il encore permis ? Des secours finiront-ils par être déployés ? De nombreux détails ont d’ailleurs été dévoilés dans les années 80, mais les épaves ont quant à elles été découvertes en 2014 et 2016. Pneumonie, tuberculose, scorbut, intoxication et famine : les explorateurs ont clairement vécu l’enfer.

Un enfer que l’on parvient à ressentir à mesure que l’on découvre l’ouvrage. Les limites de quelques membres de l’équipage sont atteintes, certains n’hésitant pas à faire usage de la violence (violence envers les autres hommes, mais également les femmes et les animaux), allant jusqu’au meurtre. La folie de l’homme à son paroxysme… L’auteur Michel Durand ne nous épargne aucun détail, certains faisant froid dans le dos. C’est violent, dur, et le côté réaliste de l’ensemble ajouté aux décors dont le froid glacial sort littéralement des pages, nous font ressentir la souffrance de ces hommes. Les visuels ne sont pas en reste, avec des visages faisant transparaitre la souffrance et la peur. Ce réalisme est d’ailleurs complété par un carnet historique en fin d’ouvrage, qui revient sur la mise en place de l’expédition, les différents personnages et les événements. C’est passionnant, et on sent que l’auteur s’est parfaitement documenté avant de nous livrer son ouvrage.


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Il faut avoir le cœur bien accroché pour découvrir « Franklin – Les Prisonniers de l’Arctique ». Certaines illustrations montrent les plus bas instincts de l’être humain, et le réalisme de l’ensemble fait froid dans le dos. Les explorateurs vont enchaîner les galères, allant d’intoxications alimentaires aux maladies, et vont vivre un véritable calvaire. L’ouvrage est prenant, et le carnet historique en fin de tome riche en détails. La collection « Explora » des éditions Glénat s’enrichit donc à nouveau, et si vous aimez le genre (on notera que ce récit a été adapté en série TV), on ne peut que vous conseiller de vous procurer l’ouvrage !


Lageekroom

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