Avis Omaké Manga : Girls’ Last Tour – Tome 1

L’éditeur Omaké Manga nous a habitué à de belles découvertes, avec notamment Le Perce Neige ou encore Bip-Bip Boy, des œuvres bourrées de qualités déjà chroniquées sur le blog (liens en fin d’article). En ce début d’année 2020, l’éditeur frappe une nouvelle fois fort avec l’arrivée du premier tome de Gilrs’ Last Tour de Tsukumizu, ouvrage en 6 tomes publié au Japon de 2014 à 2018 également adapté en anime. L’auteur nous embarque dans un futur post-apocalyptique en compagnie de Chito et Yûri, 2 jeunes filles survivant tant bien que mal dans ce monde qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Raflant le prix SEIUN du meilleur manga de science-fiction en 2019, ce premier tome de Girls’ Last Tour est-il parvenu à nous immerger dans son univers ?


Avis Omaké Manga : Girls' Last Tour - Tome 1 blog manga lageekroomSynopsis : La civilisation s’est éteinte il y a déjà de nombreuses années. Le monde n’est plus que villes dévastées et machines inutiles. Chito et Yuri sont désormais seules et errent sans véritable but dans les décombres. Les deux jeunes filles ont grandi dans ce monde, sans savoir comment elles ont pu survivre par elles-mêmes. Aujourd’hui, elles déambulent sans vraiment comprendre tout ce qu’elles voient, à la recherche d’un toit et de nourriture. Leur périple dans ce monde sans vie est, pour elles, l’occasion de se poser de nombreuses questions sur l’existence et la vie que menaient leurs ancêtres, mais aussi sur le futur…


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Le monde est dévasté. On ne sait pas pourquoi ni comment, et les informations sont pour le moment quasi inexistantes. Au milieu de ces ruines et de ces champs de bataille errent Chito et Yûri, nos 2 héroïnes. L’une (Chito) aime lire des livres et découvrir l’histoire de ses ancêtres, tandis que l’autre (Yûri) ne sait pas lire et préfère manier les armes en cas de menace. Leurs caractères bien différents provoquent parfois quelques disputes, mais malgré leurs différences, Chito et Yûri se connaissent bien et veillent l’une sur l’autre. Leurs petites têtes rondes et leurs grands yeux (leur design fait très « kawaii ») les rendent immédiatement attachantes et tranchent avec les décors apocalyptiques qui les entourent. Le périple auquel nous allons assister ne sera pas de tout repos, les 2 jeunes filles devant se faufiler entre les ruines à bord de leur autochenille pour chercher des rations et survivre par tous les moyens. Alors que les armes ou autres balles jonchent le sol, la nourriture est nettement plus difficile à trouver. « Pourquoi les hommes ont-ils dépensé autant d’énergie à fabriquer tous ces trucs » se demande Yûri, observant les nombreuses carcasses de véhicules ou chars d’assaut… Bien que l’aspect survie soit au cœur de ce premier tome, celui-ci reste très contemplatif. Point de zombies ou autres humains devenus fous à l’horizon : le parcours de Chito et Yûri est tout autre, et leur but reste de trouver de quoi manger, se réchauffer et dormir, et en apprendre davantage sur la civilisation passée. Tout est encore bien mystérieux…

L’univers proposé par le mangaka est très mature, et l’immersion dans ce monde post-apo est immédiate. L’ambiance est parfois sombre et froide (au sens propre comme au sens figuré), mais l’attachement envers les 2 jeunes filles ne fait que grandir. On participe à leurs découvertes, et les choses qui nous semblent acquises et sans importance aujourd’hui prennent tout leur sens lorsqu’elles ont disparu. La découverte d’un « simple » poisson est par exemple un grand moment, tout comme sa dégustation. Les petites choses de la vie n’ont jamais été aussi importantes. Mais difficile de donner un but à sa vie dans un monde détruit… Les jeunes filles vont faire la rencontre de Kanazawa, qui passe son temps à cartographier un maximum de zones. Il le dira lui-même : c’est désormais le but de sa vie, et sans ça, il mourrait. Nos personnages s’accrochent donc comme ils le peuvent à la vie et chaque rencontre aura son importance. Comment le monde a t’il sombré ? Nous ne le saurons pas encore, et nous le découvrirons peut-être en même temps que Chito et Yûri. Ce premier tome propose un rythme lent mais jamais ennuyeux, et la découverte du monde est assez incroyable. Le coup de crayon de l’auteur participe beaucoup à l’immersion, avec des plans larges de toute beautés souvent crayonnés un peu grossièrement comme un dessin d’enfant. Cet aspect « croquis » nous fait découvrir le monde à travers les yeux de nos héroïnes, avec un peu de naïveté donc mais en restant impressionnant. On a donc réellement l’impression de parcourir les décors avec Chito et Yûri, avec des yeux d’enfants. Les dialogues sont parfaitement bien dosés et on suit leurs discussions avec beaucoup d’intérêt. Techniquement, le rendu est clairement excellent !


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Parcourir ce monde dévasté en compagnie de Chito et Yûri a quelque chose d’incroyablement attachant, loin des univers post-apo habituels. Très contemplatif, ce premier tome est également mystérieux, et nous découvrons les vestiges de notre monde à travers les yeux de nos héroïnes, qui tentent tant bien que mal de survivre. Dégourdies mais très différentes, Chito et Yûri sont attachantes et leur design sortant de l’ordinaire est vraiment réussi. Il nous tarde de découvrir la suite de leur périple, prévu pour le mois d’avril chez Omaké Books !


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