TEST : Agony, le jeu qui veut vous faire vivre l’enfer !

Parcourir les enfers et vivre une expérience dérangeante et unique : c’est ce que nous promettaient les développeurs d’Agony, jeu d’horreur au Kickstarer réussi, qui nous arrive avec quelques mois de retard. Si le jeu a surtout fait parler de lui par ses problèmes de censure, nous avions à cœur de l’avoir entre nos mains pour nous faire notre propre idée. Nous avons pris notre courage à 2 mains et nous nous sommes lancés dans cet univers de mort et de désolation.


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Il est rare que nous commencions un test en parlant de sa partie technique, mais pour bien comprendre la souffrance que nous avons ressenti, nous allons faire une entorse à nos principes. Agony est un jeu qui souffre d’énormes problèmes, qui se révèlent handicapants pour avancer dans le jeu. Et encore, le jeu a été patché depuis sa sortie (c’est pour cette raison que nous avons attendu quelques jours pour vous en parler)… Mais malgré les correctifs et rééquilibrages, le tout s’avère bien trop contraignant à jouer. En premier lieu, nous avons souffert de problèmes de son. En cas de mort, ou après certains dialogues, le son s’est mis à bugué et nous avons du relancer la partie en retournant à l’interface de la Xbox One. Ensuite, il faut souligner les problèmes de frame rate : le jeu rame et souffre d’un tearing permanent. L’image peine à rester stable, et ce malgré la mise à jour qui a apporté un meilleur taux de rafraîchissement. Notez que la plupart de ces défauts ne concernent pas la version PC, qui arrive à proposer de chouettes décors pour peu que l’on possède la config’ qui va bien.

Si vous parvenez à passer outre ces problèmes techniques, sachez qu’Agony est un jeu difficile. Vous êtes une âme en peine perdue dans les enfers, et devrez rejoindre la Déesse Rouge. Pour en savoir plus sur l’histoire, il faudra trouver des notes dans les niveaux et se taper leur lecture. On aura vu plus passionnant.


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On marche beaucoup dans Agony, dans des lieux sombres, organiques, sanglants, un enfer dans lequel personne ne souhaiterait mettre les pieds. De ce côté là, on peut dire que l’ambiance est réussie. Les décors sont glauques, violents, et l’ambiance sonore arrive à faire monter une certaine tension, à base de pleurs, de gémissements ou de râles… Le jeu vous demandera de progresser dans ces dédales angoissants et lugubres en résolvant quelques énigmes basiques (comme graver des parties de sigils manquantes avec notre sang ) et en évitant les démons et autres succubes qui voudront vous ouvrir le bide. Vous devrez être le plus souvent discret et éviter les saloperies qui vous traquent, en vous planquant dans des charniers ou entre 2 murs, ou en retenant votre souffle. De bonnes idées, malheureusement sous exploitées et mal foutues, la faute notamment à l’IA trop légère des ennemis.

Certaines séquences se veulent choquantes, et Agony va loin dans la violence graphique, malgré la censure qui l’a frappé. Le problème est que la plupart des événements s’enchaînent sans que l’on comprenne trop pourquoi. Agony est un jeu qui ne raconte pas grand chose, et la narration est vraiment basique, hormis quelques cinématiques peu inspirées. On se retrouve là sans trop comprendre pourquoi, et il est difficile de s’attacher à son personnage. Pire, en cas de mort, il faudra trouver un nouvel hôte en déplaçant votre âme pour prendre possession du nouveau martyr. On ne meurt donc pas vraiment, sauf si aucun hôte n’est dans les parages, ou si vous avez omis au préalable de leur enlever le sac qu’ils ont sur la tête. En cas de mort définitive, c’est direction le checkpoint précédent qui se trouve le plus souvent à perpèt’. Du coup, le stress et l’angoisse ne viennent pas de la peur de mourir mais de la peur de devoir tout se retaper.



Tout ceci est bien dommage car la direction artistique reste un des points forts du jeu, avec son bestiaire notamment (tschart, éfrit, succubes, vers, araignées). Les horreurs qui se déroulent devant vos yeux restent plutôt marquantes, et tomber sur un pauvre PNJ empalé de bas en haut a quelque chose d’assez perturbant. Les décors traversés s’avèrent finalement assez variés et nous nous sommes accrochés pour les découvrir. Il est également possible de posséder certains démons et de dénicher des pommes pour augmenter ses aptitudes (se déplacer en silence, améliorer sa résistance) : les idées sont là mais la finition manque cruellement à l’appel. Le jeu propose, en plus de son histoire principale et ses 7 fins, les modes Succube et Agonie, qui permettent par exemple de lutter face à des vagues d’ennemis. De quoi rajouter un poil à la durée de vie initiale.


Les développeurs de Madmind Studio ne manquaient pas d’idée, mais leur Agony manque cruellement de finition. Malgré une chouette ambiance et une direction artistique de qualité, le jeu est plombé par les soucis techniques et ne raconte malheureusement pas grand chose. On s’ennuie vite, et on n’a quasi jamais peur, dans cet Enfer nettement plus ennuyeux que flippant. Le comble : nous n’avons même pas pu terminer le jeu à cause de bugs de sauvegarde et de progression. Nous étions pourtant motivés à aller au bout du supplice, mais même ça, le jeu ne l’a pas voulu.


Les +

  • ambiance globale réussie
  • la direction artistique
  • des décors variés et travaillés
  • certains ennemis bien modélisés
  • de bonnes idées finalement

Les –

  • mais aucune n’est aboutie
  • c’est mou et chiant
  • le jeu n’a pas grand chose à raconter
  • des bugs en pagaille, même après la mise à jour
  • trop de problèmes techniques
  • les bugs sonores, ultra chiants
  • un potentiel gâché…


Lageekroom

Une pensée sur “TEST : Agony, le jeu qui veut vous faire vivre l’enfer !

  • 22 juin 2018 à 11 h 12 min
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    Très bon test merci à vous, j’étais motivé pour me l’achèter au vu des annonces, mais grâce à vous je ne le ferai pas, trop de défauts… bien dommage car comme vous dites les idées étaient là et originales, mais on doit attendre mieux d’un jeu ps4!

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