TEST : God of War, Kratos revient coller des mandales chez les Nordiques

Il revient et il n’est pas seul ! Kratos est de retour en compagnie de son fils Atreus dans un bon gros AAA exclusif à la Playstation 4, qui avait fait son effet lors de son annonce à l’E3 2016. Les joueurs savaient qu’un nouvel opus de la saga était en préparation, mais ne s’attendaient pas à un tel changement. Nouvelle caméra, nouveau gameplay, et nouvelle mythologie : Kratos a vieilli et revient dans une toute nouvelle aventure, que nous avons eu la chance de pouvoir tester pour le blog ! Verdict ?



Vous le savez déjà, God of War est un carton. Plus de 3 millions de jeux vendus en 3 jours, des tests qui se lâchent sur les notes : Kratos a déjà beaucoup fait parler de lui. De notre côté, nous avons été conquis par la nouvelle quête de Kratos. Bourré de qualités, le jeu possède néanmoins quelques petits défauts. Ce qui saute tout d’abord aux yeux est la réussite technique du jeu : les gars de Santa Monica ont bossé d’arrache pied, et cela se sent à chaque écran. Le jeu fourmille de détails et propose un nouvel univers superbe et graphiquement incroyable. Clairement, God of War est un des plus beaux jeux du monde, si si ! Les textures sont incroyables de détails et de finesse, et les effets graphiques pleuvent à chaque seconde. Même de très près, le jeu est propre, net, fluide, et les détails sur le visage ou la peau de Kratos (et des autres personnages) forcent le respect. God of War propose une progression relativement assistée, très narrative, mais également des zones ouvertes. A chaque endroit visité, les yeux s’écarquillent : on en prend plein les yeux, et nous avions hâte de découvrir les zones suivantes pour prendre une nouvelle claque dans la tronche. Le jeu gère parfaitement l’alternance des tons, proposant aussi bien des zones intérieures comme les mines aux effets de lumière parfaits, et des zones extérieures aux couleurs éclatantes. Statues géantes, vues imprenables sur la montagne, forêts denses et colorées : jamais le rouge n’aura été aussi rouge, et les arbres ou les rochers aussi beaux. Seule l’eau rend un peu moins bien dans cette réussite technique incontestable, notamment lors des passages en bateau. En combat, c’est la même chose : les effets graphiques s’enchaînent avec une parfaite cohérence, et le tout est ultra généreux. Les animations ne sont pas en reste, avec des mouvements fluides et des enchaînements lors des combats vraiment jouissifs. Le jeu poussera votre PS4 dans ses derniers retranchements : nous vous inquiétez pas si celle-ci crache ses tripes et se met à souffler fort. Avantage de jouer sur PS4 Pro : pouvoir choisir entre un mode accès sur les graphismes 4K ou une fluidité accrue.



Le jeu propose donc un changement de point de vue et de gameplay qui pourra déconcerter les fans purs et durs. Il est toujours difficile d’offrir une nouvelle orientation à une saga culte, et certains s’y sont déjà bien cassés les dents. Nous adorons les anciens opus de God of War (en particulier le premier et le troisième), et il faut avouer que ces changements de gameplay et de caméra (elle est placée derrière le personnage, comme dans beaucoup de jeux du moment et à venir) rendent le jeu moins nerveux et aérien. Kratos est plus lourd, plus pataud, reste cloué au sol et s’avère beaucoup moins virevoltant que par le passé. Malgré tout, la jouabilité sait se montrer à la fois accessible et retorse, et le jeu proposera un sacré challenge dans les modes de difficulté les plus élevés, rappelant un certain Dark Souls. La force de frappe de Kratos est toujours là, et la violence des combats prouve que le gars en a encore dans le ventre ! Proposant un côté RPG vraiment bien foutu, le jeu offre aux joueurs de multiples arbres de compétences, plein d’améliorations pour vos armes, et un système de niveau bien foutu lié à votre équipement. En croisant Brokk et Sindri, les nains bricoleurs, Kratos pourra améliorer son armement et son équipement, et acheter ce qu’il lui faudra pour aller dégommer du monstre. C’est bien foutu, addictif, et découvrir ses loots après un affrontement dantesque reste un réel plaisir. Un côté RPG vraiment bienvenu ! Du côté du bestiaire, c’est plutôt réussi, même si on retrouve à de nombreuses reprises les mêmes ennemis, ayant des pouvoirs différents. On aura beau dire que chaque Troll croisé possède sa propre histoire, ils se ressemblent tous. Heureusement, le jeu réserve quelques surprises, mais petite déception : les boss sont peu nombreux, et il nous a manqué un ou deux affrontements épiques comme la série sait si bien les produire. Toutefois, la première rencontre (et le premier combat) avec l’Etranger est absolument géniale, violente, et mythique !



En ligne droite, God of War vous durera un peu plus de 15 heures. Mais c’est sans compter les quêtes secondaires, les défis, les combats contre les Valkyries, et les nombreux secrets à découvrir qui font avancer l’histoire. On pourra facilement dépasser les 30h pour tout découvrir ! Bien que relativement simple, le scénario réserve quelques surprises, mais nous a laissé sur notre faim. Il manque un petit quelque chose pour rendre l’histoire vraiment palpitante, malgré une relation père/fils qui évolue et qui monte en puissance. Atreus est loin d’être un gamin et va vite montrer son potentiel et vous être d’une grande aide, armé de son arc qui deviendra rapidement équipé de magie. Lui aussi pourra évoluer et bénéficier d’améliorations. Nos 2 héros se serrent les coudes pour aller au bout de leur quête, s’entraident, se disputent, mais surtout se découvrent. Atreus se doute que son père lui cache quelque chose, et Kratos aura du mal à dissimuler son passé. Tentant de renier ses actions (de nombreuses étant, si vous connaissez la saga, mauvaises), Kratos n’aura pas le choix et se fera forcément, un moment ou à un autre, rattraper par son histoire. Le jeu reste tout de même parfois un peu avare en explications, et on aurait aimé en savoir un peu plus sur ce qu’il s’est passé entre God of War 3 et cette suite. Son intégration à la mythologie nordique et au royaume d’Odin reste en tout cas une franche réussite. Le jeu ose même quelques touches d’humour, avec Mimir et ses répliques vraiment bien écrites ! God of War arrive à nous faire sourire, ce qui fait du bien entre 2 combats violents ou on pourra passer en mode rage, grâce auquel Kratos peut tout péter en régénérant sa vie.



Loin de n’être qu’une succession de combats bourrins, le jeu propose également quelques énigmes, plutôt simples, mais qui permettent de reprendre son souffle. Jamais bloqué, le joueur pourra évoluer avec aisance, le level design étant bien étudié. On avance sans se retrouver bêtement bloqué, on grimpe, on pousse des objets pour atteindre des zones inaccessibles, le tout de façon parfaitement logique. Mieux encore, le jeu demandera d’obtenir certaines compétences pour accéder à de nouvelles zones, de quoi fouiner encore et encore pour tout découvrir. La mise en scène est elle aussi une prouesse technique : à une ou deux exceptions près, le jeu se déroule intégralement en plan séquence, et la caméra se balade de manière naturelle et réaliste, le jeu optant également pour des ralentis du plus bel effet. Le joueur a véritablement l’impression de vivre le jeu, d’une traite, et l’immersion s’avère excellente. Du jamais vu !

God of War est une réussite incontestable, malgré un léger soucis de rythme aux 2/3 du jeu et des combats moins épiques que par le passé. L’exclue Sony frappe néanmoins très fort, aussi bien en terme de narration que de graphismes, et s’avère être une véritable prouesse technique de mise en scène. Bien écrits, les dialogues nous font aimer les personnages, et même l’humour fait mouche. La relation Kratos/Atreus monte en puissance, et nos 2 compères vont croiser des personnages savoureux, mystérieux, attachants ou détestables. Même si l’histoire s’avère au final assez basique, God of War pose les bases pour, on l’espère, de futurs opus. Vivement !


Les +

  • une réalisation technique incroyable
  • le jeu est quasi intégralement en plan séquence
  • textures superbes, effets graphiques de folie
  • des panoramas à pleurer
  • les détails sur les armes, la peau, les ennemis
  • la barbe de Kratos !
  • l’humour de Mimir et des nains
  • plein d’améliorations, d’arbres de compétences
  • du loot, et pas mal de coffres cachés
  • histoire longue, et missions secondaires scénarisées
  • les Valkyries
  • la mythologie nordique bien maîtrisée
  • relation Kratos/Atreus qui accroche le joueur
  • dialogues au top, VF de qualité
  • des zones ouvertes que l’on a envie de découvrir
  • une palette de couleur et des détails qui font plaisir
  • le combat contre l’Etranger, complètement fou et ultra violent
  • le mode fluidité sur PS4 Pro qui pousse le titre à 45fps
  • les bases pour la suite sont posées

Les – 

  • quelques baisses de rythme
  • manque 1 ou 2 boss
  • une histoire finalement assez basique
  • gameplay moins vif que par le passé
  • de légers soucis de caméra lors de certains combats
  • la PS4 qui se met parfois à souffler comme un avion

Lageekroom

Une pensée sur “TEST : God of War, Kratos revient coller des mandales chez les Nordiques

  • 23 mai 2018 à 15 h 45 min
    Permalink

    Un super article, bien écrit! j’avais déjà hâte d’y jouer mais là je ne sais comment je vais faire pour attendre!

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