TEST Switch : Disgaea 6: Defiance of Destiny, un contenu balèze, et en français !

La dernière fois que nous avons testé un opus de la saga Disgaea, c’était en décembre 2019, avec la sortie de Disgaea 4 Complete +, qui faisait sont retour 8 ans après son apparition sur PS3 et PSVita. Juste avant, c’est le premier opus qui bénéficiait d’un portage amélioré sur Switch et PS4 pour fêter ses 15 ans. Et quand on réalise que Disgaea 5 date déjà de 2015, on ne peut qu’être heureux de voir débarquer un tout nouvel épisode, exclusif à la Nintendo Switch. C’est le 29 juin dernier qu’est donc sorti Disgaea 6: Defiance of Destiny, et après avoir terminé l’aventure de Zed et sa clique, il est temps de vous donner notre avis. C’est parti !


TEST Switch : Disgaea 6: Defiance of Destiny, un contenu balèze, et en français !Disgaea 6 est un tactical-RPG, ce que les connaisseurs savent bien entendu déjà. Mais pour les nouveaux arrivants, il est bon de préciser quelles sont les mécaniques de gameplay de ce genre de jeu de niche, qui parvient néanmoins de plus en plus à trouver son public chez nous. Et on précisera immédiatement que la localisation de ce Disgaea 6 va lui ouvrir des portes : le jeu est en effet en français (sous-titres et menus), et les joueurs découvrant le genre n’auront plus la barrière de la langue. C’est top, et malgré quelques coquilles, le tout est bien traduit et parvient surtout à rester respectueux des dialogues, toujours aussi nombreux. Mais revenons-en au jeu en lui-même, qui mélange phases de combat et dialogues en mode visual novel. L’aspect tactique est une nouvelle fois excellent et reprend les bases de la série. Le plateau est en vue isométrique et il s’agira de déplacer vos personnages de case en case pour vous débarrasser de tous vos ennemis. Simple sur le papier, le système de jeu embarque tout un tas de subtilités qui donnent un aspect stratégique intéressant aux affrontements. Il est par exemple possible de lancer ses alliés pour leur faire atteindre une zone plus éloignée, de déclencher des attaques groupées, et d’utiliser tout un tas d’objets ou d’équipements pour se faire son meilleur build. Si vous avez déjà joué à un jeu de la série, vous ne serez pas dépaysé, et on retrouve les fameuses cases colorées nommées Geo Panel, qui permettent d’actionner différents effets !


TEST Switch : Disgaea 6: Defiance of Destiny, un contenu balèze, et en français !


Chaque personnage dispose de capacités spéciales uniques, et d’autres sont communes à tous, liées au feu, à la glace ou encore aux soins. Il sera intéressant d’en apprendre un maximum et de les faire évoluer pour gagner en puissance, sans oublier les maléfices, qui ne se déclencheront qu’à certaines conditions. Zed, par exemple, dispose du maléfice « ultra-réincarneur » et d’une capacité spéciale intitulée « ruée de tonnerre », qui crée un éclair de mana pour dégommer les ennemis. Autre exemple, la capacité de Marjolaine, très différente, qui renforce toutes les statistiques pendant 3 jours. Vous l’aurez compris, c’est très complet et varié, mais il faut avouer que les nombreux menus sont parfois un peu complexes. On retrouve également l’assemblée infernale et le monde des objets. La première est tenue par des démons et propose de participer à des votes, permettant par exemple de débloquer de nouvelles classes ou de nouvelles unités. Il est même possible d’utiliser la force pour faire passer ses lois ou encore de corrompre les jurés. Nous n’irons pas jusqu’à dire que ces mécaniques sont réalistes, mais presque. Le monde des objets permet quant à lui de renforcer son stuff, à commencer par ses armes, en affrontant des ennemis et des boss. Il y en a pour un sacré paquet d’heures pour tout faire (en ligne droite, il faut compter une trentaine d’heures), et il faudra également compter sur de nombreuses quêtes secondaires ou encore le Monde des Expéditions et ses objets rares.


TEST Switch : Disgaea 6: Defiance of Destiny, un contenu balèze, et en français !


La progression dans le jeu est vraiment intéressante et souvent jouissive, notamment grâce à cette exagération des chiffres, que l’on parle des points de vie que l’on enlève aux ennemis ou des niveaux à atteindre. On a toujours envie de relancer une partie pour faire progresser ses personnages, et l’option ultra réincarnation permet même de faire retomber votre héros au niveau 1 en gardant certaines caractéristiques, puis de le faire évoluer à nouveau. L’éditeur a même pensé aux novices ou aux joueurs souhaitant simplement profiter du scénario souvent déjanté du jeu : il existe un mode permettant d’automatiser les combats. Alors, soyons clairs, c’est clairement de la triche, d’autant qu’il est possible de créer des boucles pour que le jeu joue à votre place et que vos personnages voient leurs stats boostées. Cela permet de faire un peu de montée en niveau sans prise de tête, mais attention à ne pas trop en abuser sous peine de rouler sur le jeu sans aucun challenge, ce qui serait franchement dommage. L’histoire de Zed, notre jeune zombie dont la sœur a été enlevée par le Death-tructor divin, reste quoi qu’il en soit vraiment accrocheuse, et le travail sur la narration et les personnages fait honneur à la série. On notera que les doublages sont en anglais ou en japonais (on rappelle que les textes sont en français), et que les musiques sont plutôt immersives malgré leur répétitivité. Les décors sont quant à eux variés, mais Nippon Ichi Software a opté cette fois-ci pour des graphismes en 3D. Le chara design de Takehito Harada fonctionne toujours aussi bien, mais ce passage à la 3D n’est pas forcément la meilleure idée des développeurs, les sprites 2D étant plus lisibles et finalement dans l’ADN de la série. Nous ne sommes pas contre le changement, au contraire, mais cette 3D est un peu décevante, que l’on parle des animations ou encore du frame rate, qui galère un peu. Pire, on perd en lisibilité lors des combats. Ce n’est pas moche, loin de là, mais la 2D faisait très bien le job.



Ce Disgaea 6 est un jeu généreux, complet et riche en possibilités, quitte à perdre un peu le joueur avec des menus complexes. Mais si on aime le genre, on en a pour son argent, surtout que le scénario se suit avec plaisir, que les personnages sont bien écrits et très chouettes, et que le tout est en français ! Les combats restent classiques mais très efficaces, et la durée de vie est très bonne. Seul le passage à la 3D nous paraît dispensable, gâchant un peu la lisibilité. Le mode automatique permet quant à lui aux joueurs ne souhaitant pas se prendre la tête de rouler sur le jeu, ce qui qui ouvrira ce Disgaea 6 à un nouveau public, on l’espère !


Les +

  • un chara design toujours aussi sympa
  • les combats, tactiques et stratégiques
  • jeu doublé en anglais et en japonais
  • avec des sous-titres en français !
  • grosse durée de vie, énormément de choses à faire
  • dialogues bien écrits, parfois drôles et déjantés

Les – 

  • la 3D, qui n’apporte pas grand chose
  • et qui gâche même la lisibilité lors des combats
  • des menus parfois complexes, un contenu dense qui pourra perdre le joueur
  • le frame rate qui galère parfois

Lageekroom

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This function has been disabled for Lageekroom.

error: Content is protected !!