Test & Avis : RoboCop: Rogue City – Unfinished Business (PS5 Pro)

Testé sur le blog en novembre 2023 (article disponible juste ici), RoboCop : Rogue City fut une vraie surprise, un bon gros FPS d’action comme on n’en voit quasi plus. Teyon avait mis les petits plats dans les grands pour qu’on retrouve l’ambiance du film des années 80, malgré un manque de budget et donc de finition (mais quelques patchs ont par la suite fait du bien au jeu). Et pourtant, les développeurs de Teyon revenaient de loin, après un Rambo : The Video Game que nous n’avons jamais réussi à terminer et un Terminator : Resistance déjà un cran au-dessus. Aujourd’hui, nous retrouvons RoboCop dans une toute nouvelle aventure, un stand-alone vendu une trentaine d’euros et que nous avons la chance de tester chez Nacon en juin dernier (notre preview des différents jeux du salon est à découvrir ici). Nos premières bonnes impressions se sont-elles confirmées dans ce test ? C’est ce que nous allons voir. 


RoboCop Unfinished BusinessPardonnez-nous pour cette longue introduction, mais un peu de contexte était nécessaire avant de se lancer dans RoboCop: Rogue City – Unfinished Business. Le plus important étant que cette « suite », présentée comme un stand-alone, peut parfaitement se découvrir sans avoir joué au jeu de base. Forcément, il est préférable d’avoir terminé RoboCop: Rogue City pour ne pas passer à côté de certains éléments de l’histoire ou d’autres références, mais sachez qu’Unfinished Business est un titre totalement indépendant. Comptez environ 10 heures pour le terminer (on nous avait annoncé 7h lors de notre preview), voire un poil plus si vous souhaitez terminer toutes les quêtes secondaires. RoboCop se retrouve cette fois-ci dans l’OmniTower, immense bâtiment désormais aux mains de criminels. Si le titre fait parfois penser à Demolition Man (avec notamment une soupe de rat servie aux habitants d’un ghetto au sein de la tour rappelant le « rat burger » dans lequel Stallone croque à pleines dents), on pense surtout à l’excellent Dredd avec Karl Urban et son décor similaire.



Pour parler d’Unfinished Business, et notamment de son gameplay, de ses armes ou encore des améliorations pour notre héros, nous pourrions vous renvoyer à notre test de l’épisode précédent tant les bases sont les mêmes. Mais nous allons tout de même vous refaire un petit topo sur ces éléments, d’autant que quelques petites nouveautés sont au rendez-vous. Le jeu est toujours très orienté action, encore plus même ici avec des ennemis plus nombreux et à l’IA plus agressive. On est direct dans le bain, avec des ralentis quand on pulvérise des portes, des balles qui démembrent les ennemis et quelques répliques de RoboCop bien placées. L’action est au rendez-vous, c’est gore, et on se laisse porter par une histoire assez basique mais néanmoins convenable pour un jeu du genre.

Les cinématiques ont une meilleure finition, et on se retrouve, à quelques reprises, dans des flashbacks, l’un d’eux nous faisant incarner Alex Murphy avant qu’il ne soit dans son armure. La localisation des dégâts est excellente, les décors sont destructibles, il y a de nouveaux ennemis, de nouvelles armes (dont une bien cool qui plairait à Mister Freeze), on peut faire ricocher nos balles, attraper un ennemi pour le balancer, ou encore déclencher des sortes de finish moves pour par exemple emplâtrer un ennemi dans un tableau électrique. Les bons vieux FPS d’action, ça manque un peu de nos jours, alors quand on sent bien les impacts de balle, on ne peut que prendre plaisir lors des très nombreux gunfights. Malgré un chouia d’exploration, d’enquête et de dialogues avec des PNJ, c’est l’action qui prédomine.



La sensation de puissance augmente même d’un cran avec les différentes améliorations qu’on peut débloquer grâce à l’expérience gagnée. Augmenter sa vie, son armure, la puissance de ses armes, et au passage débloquer de nouvelles attaques renforcent la puissance de RoboCop, et facilitent quelques affrontements plus tendus que dans le jeu de base. Et puis il y a les fameux circuits à compléter avec les bonnes puces, permettant par exemple de débloquer des compétences comme des tirs en continu avec votre arme ou encore le fait de ne plus avoir besoin de la recharger. Quand on vous dit que les balles pleuvent, ce n’est pas qu’une image.

Tout ça c’est bien beau, mais tout n’est pas parfait, et on note un certain manque de finition (lié au budget à nouveau ?). Par exemple, les sous-titres sont parfois approximatifs, mal traduits voire pas traduits du tout, la musique est vite répétitive, et quelques lags s’invitent à la fête (le jeu reste très beau malgré des décors quasi exclusivement en intérieur). Mais quand ça touche au gameplay, c’est un peu plus gênant. On a par exemple subi un bug ultra relou nous empêchant de ramasser de nouvelles armes durant le dernier quart du jeu, même en relançant le dernier checkpoint voire la mission. C’est pénible et surtout super frustrant de ne pas pouvoir ramasser d’armes puissantes face aux nombreux ennemis sur la fin. Pire, un passage vous demande d’aller récupérer votre Auto 9, et vous n’avez à ce moment-là à disposition que les armes des ennemis… Mais comme on ne peut pas les récupérer, c’est la grosse galère. Il y a également des bugs de zoom sur certaines armes ou encore des « murs invisibles » qui nous empêchent de toucher un ennemi. Concrètement, la vue est dégagée, le lascar est dans notre viseur, on tire… Mais il ne se passe rien et la balle est arrêtée comme par magie.



RoboCop: Rogue City – Unfinished Business est un bon stand-alone et un bon rapport qualité/prix si on aime les FPS d’action à l’ancienne. Reprenant les bases solides du jeu précédent, cette « suite » est plus rythmée, toujours aussi belle visuellement (le mode performance sur PS5 Pro est ultra net), et apporte quelques sympathiques nouveautés (armes, finishs, ennemis…). Certes, le manque de budget (et de finition) se fait ressentir, à cause de bugs un peu pénibles, mais on passe un bon moment, riche en action et en démembrements (avec une séquence en particulier bien bourrine). Le scénario reste en second plan, mais l’ambiance à la Dredd (le second film avec Karl Urban) fonctionne très bien. Pour 30 euros, et malgré les défauts (on espère tout de même quelques patchs), le jeu vaut clairement le coup d’œil. 


Les +

  • la lourdeur de RoboCop, bien retranscrite
  • gameplay toujours aussi efficace et jouissif
  • ça flingue et ça démembre à tout va
  • très beau visuellement
  • fidèle à l’univers des films
  • les nouvelles armes
  • du challenge
  • bonne durée de vie pour un stand-alone

Les –

  • sous-titres approximatifs
  • des bugs de visée, avec des murs invisibles
  • un bug ultra relou nous empêchant de ramasser les armes durant le dernier quart du jeu
  • quelques lags
  • deux flashbacks qui cassent un peu le rythme


Lageekroom

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