Test & avis : She’s Leaving, analyse de sang et cache-cache mortel

Et c’est reparti pour un jeu narratif à tendance horrifique ! Après Dark Atlas: Infernum, A.I.L.A, ou encore Death Relives, place à She’s Leaving, nouvelle expérience qui apporte une petite subtilité : notre protagoniste, Charles Dalton, est analyste médico-légal spécialisé dans les éclaboussures de sang ! Son enquête l’emmène au sein d’un village enneigé, où il devra trouver des indices, des clés pour ouvrir des portes, des fusibles, des rouages, et bien entendu analyser des éclaboussures de sang. Le tout avec un mystérieux tueur aux miches. Nous avons eu la chance de recevoir un code de la part de l’éditeur, et il est temps de vous en parler !


Chaque jeu narratif d’horreur tente d’apporter sa petite pierre à l’édifice, avec une petite touche d’originalité dans son gameplay, son scénario ou encore son univers. Pour She’s Leaving, les développeurs se sont inspirés des « pratiques réelles des analystes médico-légaux » pour nous plonger dans la peau d’un analyste médico-légal spécialisé, comme dit plus haut, dans les éclaboussures de sang. Une idée fort sympathique et originale, même si le génial Condemned ou encore Observer sont déjà passés par là. On a bien envie de vous dire qu’on n’a pas boudé notre plaisir, mais il faut être honnête : cette feature n’est que très peu utilisée dans le jeu. Très exactement, vous allez devoir dénicher six éclaboussures et les analyser.


she's leaving screen


She’s Leaving, c’est un peu Dexter qui se retrouve dans Resident Evil. En d’autres termes, on incarne un spécialiste du sang qui débarque dans un village enneigé (coucou Resident Evil Village), et qui se retrouve rapidement traqué par un tueur en série. Pour revenir en quelques mots sur l’aspect « médico-légal », vous allez devoir analyser les six éclaboussures qui vous permettront d’avancer dans l’histoire. Pour faire simple, c’est très basique, et il faudra choisir parmi trois possibilités :

  • « cast-off » (projection), décrit un sang qui a été projeté lors du mouvement d’un objet, laissant derrière lui des traînées indiquant un angle spécifique
  • « flow pattern » (écoulement) décrit un sang qui se déplace à partir de son point d’impact, et qui se déplace toujours vers le bas en raison de la gravité
  • « contact pattern » provient comme son nom l’indique d’un contact, et décrit une tâche de sang transférée d’un objet déjà couvert de sang (la plupart du temps, une trace de main ensanglantée)

On choisit, très facilement, chaque possibilité, afin d’accomplir cet objectif. On dispose de divers objets pour chercher les traces, mais encore une fois, tout ça est très basique et on ne s’en sert quasi plus jusqu’à la fin du jeu. Néanmoins, notre descriptif pourra peut-être vous aider, car le jeu n’est jouable qu’en anglais, sans sous-titres français.


she's leaving screen


Une fois l’aspect médico-légal évacué, on se retrouve face à un énième jeu du genre, avec un peu de cache-cache (on peut facilement fuir notre poursuivant, mais un taser permet tout de même de l’immobiliser si on se retrouve acculé dans une pièce), des énigmes et de l’exploration. Un classicisme certain, mais l’ensemble fonctionne vraiment bien, grâce au travail sur l’ambiance et aux visuels, très réussis. Le jeu est propre et fluide (ça tourne nickel en 60 images par seconde) et propose de très beaux effets de lumière. Certaines pièces dégagent vraiment quelque chose et s’avèrent même très réussies, et certains couloirs rappellent Shining tandis que la mise en scène tutoie parfois le cinéma de David Lynch. C’est fait avec les moyens du bord, mais l’intention est louable.

Les développeurs de Blue Hat Studio aiment le genre, et ça se sent, avec pas mal de références aux codes du genre et les habituels couloirs sombres et étroits, mannequins flippants ou autres lourdeurs de gameplay (notamment pour recharger son « arme »). Notez que l’IA du tueur qui vous traque montre également certaines limites, et qu’il a tendance à vite vous oublier si on se planque dans des endroits stratégiques. Néanmoins, l’ensemble fait le taf (même si le jeu le jeu est davantage angoissant que réellement effrayant), et il faut compter moins de 4 heures pour terminer le jeu. Une durée de vie assez courte certes, mais le jeu n’est vendu qu’une quinzaine d’euros.


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She’s Leaving propose une expérience horrifique intéressante, portée par une ambiance réussie et une idée de départ originale, malheureusement sous-exploitée. Le jeu fonctionne avant tout grâce à sa mise en scène, ses environnements soignés (voire parfois vraiment très beaux) et son atmosphère pesante, qui rappellent de belles références du genre. Malgré un gameplay très classique et une mécanique médico-légale trop anecdotique, l’ensemble reste plaisant à parcourir, d’autant plus que le prix de vente reste particulièrement doux (une quinzaine d’euros). 


Les +

  • Ambiance réussie et visuellement très soignée
  • Quelques idées sympathiques de mise en scène
  • Références assumées au cinéma et aux jeux d’horreur
  • Prix accessible
  • Concept médico-légal original sur le papier…

Les – 

  • … mais largement sous-exploité
  • IA du tueur limitée
  • Jeu uniquement en anglais, sans sous-titres français
  • Peu de prises de risques au final, et l’ensemble reste classique

Test rédigé pour Xbox-Gamer.net et Lageekroom

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