TEST : Beyond Good & Evil – 20th Anniversary Edition (PS5)
Beyond Good & Evil a déjà plus de 20 ans ! Cela ne nous rajeunit pas, nous qui avions découvert le jeu à sa sortie sur la toute première Xbox. Un jeu qui a marqué les esprits et dont on parle toujours aujourd’hui, notamment parce qu’on attend sa suite avec impatience depuis son annonce il y a 16 ans. L’éditeur Ubisoft nous propose aujourd’hui de nous replonger dans l’univers si particulier du jeu avec Beyond Good & Evil – 20th Anniversary Edition, une version remise au goût du jour disponible sur PS5, PS4, Xbox Series, Xbox One, Switch et PC. Nous avons eu la chance de recevoir une version PS5 du jeu grâce à son éditeur, et il est temps de voir si notre aventure s’est avérée aussi réussie qu’à l’époque.
Beyond Good & Evil est un titre qui a très bien vieilli. Que l’on parle de sa narration, de ses dialogues, de son doublage français (à quelques exceptions près), des thèmes qu’il aborde ou encore de son humour, le jeu créé par Michel Ancel passe encore merveilleusement bien et nous avons adoré nous y replonger. L’univers est riche, les personnages sont intéressants et bien écrits, et malgré des combats un peu simplistes, l’ensemble est toujours aussi accrocheur avec des mécaniques de gameplay assez variées. Clairement, nous avons beaucoup aimé refaire le jeu, le plaisir étant toujours au rendez-vous. Mieux encore, le jeu nous revient dans une version retravaillée avec de chouettes améliorations. Attention, il ne s’agit pas d’un remake mais bel et bien d’un remaster : ne vous attendez pas à une refonte globale du jeu, et on conserve la plupart des éléments de base.
Certes, Beyond Good & Evil est un « simple » remaster, mais on est loin d’un portage paresseux comme on en voit trop souvent de nos jours. Cette version 20th Anniversary est tout d’abord très agréable à l’œil, et tourne en 4K et en 60 images par seconde. C’est propre, et un net cran au-dessus en termes de finesse et de netteté. Mieux encore, il y a un vrai travail sur les textures, plus précises et retravaillées, qu’on parle du sol, de la roche ou encore du ciel. Certains décors sont plus immersifs, plus détaillés, ce qui met en valeur la superbe direction artistique du jeu. Les couleurs gagnent en éclats, les visages également avec des textures une fois encore plus détaillées. On voyage, dans les différents environnements du jeu, avec une sensation de liberté toujours présente. Certes, on conserve quelques raideurs dans les animations, certains effets visuels un peu dépassés ou encore de légers temps de chargement entre les zones, mais on ne boude pas notre plaisir, et la partie technique fait le job et ne devrait pas freiner les nouveaux joueurs, qui découvriront là une atmosphère absolument unique.
Le gameplay a lui aussi gagné en souplesse, malgré la raideur de certains combats. Jade se contrôle bien, et le jeu propose des sauvegardes automatiques en plus des manuelles. Il est également possible de passer les cinématiques ou d’opter pour le mode speedrun, nouveauté de cette version. On peut même découvrir du contenu inédit, à savoir une chasse au trésor, qui permet d’en découvrir plus sur l’enfance de Jade et, cramponnez-vous, à faire le lien avec Beyond Good & Evil 2. De bonne augure pour cette suite qu’on attend depuis si longtemps ? On l’espère ! Des bonus sont également au rendez-vous, comme des illustrations ou vidéos inédites, et on note l’ajout de succès et trophées. C’est vraiment appréciable, car la plupart des remasters se contentent de lisser le jeu de base sans proposer aucun bonus. Ubisoft a pensé aux joueurs, anciens comme nouveaux, et on ne peut que saluer l’effort. Mention spéciale également à la bande-son, réenregistrée, et à la VF, toujours aussi drôle. Côté bémol, on pointera du doigt l’IA lors des phases d’infiltration, qui vous oublie instantanément quand vous sortez de la zone, ou encore une durée de vie un peu courte en ligne droite.
Beyond Good & Evil – 20th Anniversary Edition est une très bonne pioche. Le jeu propose ce qu’on attend d’un bon remaster : des visuels et une bande-son retravaillés, des contrôles plus souples, un poil de contenu inédit et des bonus. Certes, on conserve les défauts de l’époque (IA limitée, combats un peu raides), mais pour une vingtaine d’euros, on en a pour son argent. Le jeu a globalement très bien vieilli et il est toujours aussi intéressant, intelligent et drôle, avec des personnages attachants. De quoi nous donner encore plus envie de découvrir la suite, et de mettre la main sur une potentielle édition physique. Pour le moment, seul l’éditeur Limited Run Games a communiqué sur une version boîte, et on espère qu’un distributeur français s’en chargera. Nous serons les premiers à nous la procurer !
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