TEST : Dragon Ball Z Kakarot est-il le jeu tant attendu par les fans ?
La licence Dragon Ball Z n’aura jamais été aussi puissante ! Goku et sa bande traversent les décennies et rencontrent toujours le succès, entre le très bon Dragon Ball FighterZ sorti il y a 2 ans et les excellents chiffres au box-office du film d’animation Dragon Ball Super Broly. Nous avons découvert l’univers de Toriyama il y a bien longtemps, nos matinées étant accompagnées par le Club Dorothée. Lorsque l’éditeur Bandai Namco a annoncé l’arrivée d’un action-RPG dans l’univers de Dragon Ball Z, c’est un peu un rêve de gosse qui allait se réaliser. Se balader dans les plaines et les montagnes de cet univers si riche, en passant par l’île de Tortue Géniale ou encore la planète de Maître Kaio était un fantasme qui allait devenir une réalité. Nous avons eu la chance de recevoir un exemplaire PlayStation 4 du jeu de la part de l’éditeur, et il est temps de vous donner notre avis sur cette aventure qui nous aura occupé pas moins de 40h ! C’est parti !
On retrouve aux commandes de ce Kakarot les développeurs de CyberConnect2, à l’origine d’excellents jeux tirés de la licence Naruto, ce qui inspire d’emblée confiance. Les différents trailers diffusés ces derniers mois avaient de quoi donner l’eau à la bouche, et nous avons découvert annonce après annonce le contenu du jeu, qui retrace l’intégralité de DBZ, de l’arrivée de Raditz sur Terre au combat final contre Boo. Les jeux tirés de la licence sont nombreux (on en dénombre une bonne cinquantaine) mais soufflent le chaud et le froid. Nous adorons par exemple le premier Budokai sorti sur GameCube et PlayStation 2, mais son histoire s’arrête au tournoi contre Cell. Les Xenoverse, eux, proposent des histoire inédites, tandis que certains titres se sont complètement foirés, comme le mauvais Dragon Ball Sagas dont nous vous avons déjà parlé sur le blog. Forcément, revivre toute l’histoire de Goku, Gohan, Piccolo, Vegeta, Krilin ou encore Trunks, ça fait quelque chose ! Et le jeu commence vraiment bien, avec la découverte des différentes zones de jeu, plus ou moins grandes mais néanmoins ouvertes. Le début du jeu pose les bases, et on découvre les différentes mécaniques de gameplay. On commence donc tranquillement à pêcher quelques poissons et à ramasser quelques pommes en compagnie de Gohan, que l’on va présenter au reste de la bande, juste avant que l’histoire ne débute réellement avec l’arrivée de Raditz.
L’immersion est totale, incluant les voix japonaises ainsi que l’ost de l’anime. On retrouve malgré tout rapidement les problèmes de rythme liés au genre RPG, avec quelques dialogues à rallonge et certaines animations basiques. Mais nous reviendrons sur la technique un peu plus tard dans ce test. Les développeurs de CyberConnect2 promettent donc au joueur de revivre l’intégralité des arcs narratifs de Dragon Ball Z, mais vous vous doutez bien qu’il est compliqué de tout exploiter, l’anime comptant pas moins de 291 épisodes. Les développeurs ont du choisir, faire le tri et amputer certaines parties de l’histoire, mais tout n’est pas forcément fait de manière cohérente. Nous avons tous nos scènes cultes et préférées en tête, et il sera fréquent de ne pas les retrouver dans le jeu. On retrouve néanmoins la plupart des passages marquants de l’anime, que ce soit lors du premier combat contre Vegeta, l’affrontement contre Freezer sur Namek ou lors du tournoi contre Cell, mais d’autres sont totalement absents ou traités un peu à l’arrache. Nous ne voulons pas vous spoiler (et certains joueurs découvrent peut être la saga pour la toute première fois), mais nous citerons malgré tout la première apparition de Trunks lors du retour de Freezer sur Terre. Ce combat si épique et violent est ici expédié en 15 secondes chrono, ce qui nous a clairement laissé sur notre faim. Ah oui, parlons de la censure justement ! Le jeu est dépourvu de sang ou autres amputations (à une exception près, mais sans aucune goutte de sang) et s’avère extrêmement aseptisé pour toucher tous les publics. C’est dommage, car la violence fait partie de la saga et s’est toujours avérée ultra jouissive, surtout lors des combats les plus difficiles pour nos héros. Malgré tout, nous pensons sincèrement que malgré ces coupes, ces scènes mal retranscrites et la censure, Dragon Ball Z Kakarot reste aujourd’hui un des meilleurs moyens de découvrir ou redécouvrir la saga !
Et le contenu alors ? Comme dans tout bon RPG qui se respecte, Kakarot propose son lot d’activités et de quêtes annexes. Certains mini-jeux sont vraiment sympas (courses, baseball, pêche), le plaisir de se promener à la recherche des nombreux easter eggs et personnages connus de la saga (et même issus de Dragon Ball) est bien là, et passer son permis avec Piccolo reste un grand moment (il est même possible d’acheter un véhicule et de lui apporter plein d’améliorations) ! Mais la plupart des quêtes annexes souffrent du syndrome Fedex, et ne consistent qu’à aller chercher un objet ou du matériel pour le rapporter au point de départ. On est loin du jeu Fedex par excellence, à savoir Death Stranding (que nous avons pourtant adoré), certaines quêtes nous permettant de croiser à nouveau des personnages connus du manga. Mais de manière générale, les missions annexes restent basiques et ne sont là que pour faire un petit détour de l’histoire principale. On notera également qu’il est possible de partir à la recherche des 7 boules de cristal, afin d’exaucer un vœu (combattre à nouveau un ennemi du mode histoire, devenir riche, débloquer un objet rare ou encore récolter un maximum d’orbes nécessaires aux nombreuses améliorations des personnages). Chaque boule de cristal apparaît sur la carte et il est assez facile de les trouver, bien qu’elles puissent parfois être au fond de l’océan ou en haut d’une montagne. Dommage que les dénicher ne soit pas un peu plus difficile.
Pour en revenir à l’aspect RPG du jeu, il faut avouer que celui-ci est assez complet. Il sera possible d’assigner différentes attaques aux personnages et de les améliorer en vue des combats les plus difficiles. Les possibilités sont nombreuses et certains personnages pourront vous épauler durant les combats. Ces soutiens ne resteront pas au second plan et pourront même s’avérer efficace, sachant que l’on pourra leur demander quand intervenir et quoi faire. A titre d’exemple, on pourra demander à Krilin d’utiliser sa morsure du soleil pour éblouir un ennemi tandis que vous lui assénez un bon gros Masenko des familles. Plusieurs personnages seront jouables dans la campagne principale, allant de Goku à Vegeta en passant par Gohan ou Piccolo. Chaque combat ou action pourra rapporter de l’XP, et on débloquera également des missions d’entraînement pour apprendre de nouvelles techniques qui font bien plaisir. Ajoutez à cela la cuisine (avec une Chichi en pleine forme capable de vous faire des plats complets pour des bonus de vie ou de défense) ou encore la chasse aux dinosaures, et vous obtenez un contenu assez conséquent.
Il est donc possible de personnaliser chaque attaque de ses combattants, et Goku pourra par exemple passer du Kamehameha classique au guidé après quelques entraînements. Les développeurs proposent également plusieurs tableaux communautaires. Concrètement, il sera possible de débloquer dans le jeu des médailles de personnages, et de les associer dans différents schémas pour encore plus de bonus (vie, réductions dans les magasins, augmentation du Ki), l’intérêt étant de mettre côté à côté des personnages rapportant davantage d’améliorations. Par exemple, combiner Goku, Yamcha et Krilin apportera encore plus de bonus, tout comme l’association de Piccolo et Gohan. Ces tableaux communautaires concernent aussi bien les performances en combat que la cuisine ou encore la mécanique (pour les améliorations sur les véhicules et de meilleurs loots). On passera donc pas mal de temps dans ces différents menus pour en découvrir toutes les possibilités, sachant que l’on pourra même offrir des cadeaux pour améliorer les emblèmes. Seul bémol : l’ergonomie est loin d’être optimale et on perd parfois pas mal de temps à passer d’un menu à un autre. Venons-en aux combats ! N’y allons pas par 4 chemins, ceux-ci sont ultra jouissifs. On perd certes les quelques possibilités techniques d’un Xenoverse, notamment en terme de combos, mais le tout est accessible et vraiment impressionnant. On disposera d’un bouton pour les coups et de 4 attaques spéciales à déclencher en utilisant son Ki, à recharger régulièrement en se concentrant. Votre personnage pourra également se téléporter pour différentes esquives et utiliser des transformations pour passer d’un stade à un autre (transformation en Super Saiyan par exemple). Le tout reste un peu répétitif, et de nombreux combats se déroulent de la même façon : on esquive en attendant que l’adversaire se concentre pour une super attaque, on passe dans son dos et on lui envoie la purée. Malgré tout, le plaisir est là, et la mise en scène claque bien, quand la caméra ne fait pas des siennes et ne se bloque pas contre un élément du décor.
Techniquement, Kakarot est très inégal. Nous avons tout particulièrement apprécié certaines cinématiques qui collent parfaitement à l’anime, mais encore plus belles et dynamiques. Ces séquences cultes, comme le double Kamehameha contre Cell représentent un véritable rêve de gosse. Durant ces moments là, nous avons battu notre record de screens d’écran avec notre PS4. Les décors sont variés et on naviguera de la campagne à la montagne, en passant par des villes nettement plus peuplées avec de nombreux magasins et véhicules. Le jeu est une découverte de tous les instants, mais on sent que les développeurs ont manqué de budget et on été pris par le temps. Plus l’histoire principale avance, et plus certaines séquences sont bâclées. On pensera notamment aux cut-scenes durant les dialogues (pas toujours inspirés) qui nous montrent les personnage de dos (pas besoin de modéliser les visages et les mouvements de bouche du coup) ou des textures de plus en plus vilaines. Le jeu est moins beau à partir de sa deuxième moitié, c’est un fait, et ce déclin graphique et encore plus visible lorsque les cinématiques se lancent, créant un gouffre technique. Idem du côté des animations, de plus en plus raides et basiques… Le tout donne lieu à des séquences qui font très PS3, que l’on préférera oublier… Le doublage est quant à lui excellent, tout comme les musiques tirées de l’anime. L’ambiance en générale est vraiment cool et on s’y croit, même si quelques musiques ne collent pas toujours avec l’action, rendant certaines scènes moins tristes et touchantes qu’elles ne devraient.
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Dragon Ball Z Kakarot n’est pas dénué de défauts et aurait mérité quelques mois de développement supplémentaires pour améliorer ses graphismes et ajouter quelques séquences importantes qui ne sont malheureusement pas de la partie. Les quêtes secondaires sont dispensables et certains combats sont répétitifs, malgré les nombreuses attaques spéciales à améliorer. Mais même avec tous ses défauts, le jeu a été un plaisir à parcourir du début à la fin, malgré quelques longueurs et un peu de remplissage. On retrouve nos personnages préférés, et malgré la censure, le jeu permet de revivre tous les arcs de la saga ! Certains affrontements, notamment sur Namek face à Freezer, sont vraiment épiques, et le contenu reste conséquent. Les moments de balade dans les différentes zones sont vraiment chouettes et nous avons pris beaucoup de plaisir à looter tout et rien, à participer aux nombreux combats sur les différentes maps ou à partir à la recherche des boules de cristal. Il y a énormément de choses à faire dans le jeu, et le fan service est là à chaque instant, sans trop en faire. Kakarot reste un rêve de gosse qui se réalise, imparfait certes, mais nous en attendions peut-être trop après tant d’années. Le jeu reste également le meilleur moyen pour les novices de découvrir cet univers génial, sans avoir à se farcir les quasi 300 épisodes de l’anime. Il ne reste plus qu’à attendre les futurs DLC pour découvrir des missions inédites, en espérant que le prix ne soit pas trop élevé.
Les +
- le jeu couvre tous les arcs de DBZ
- excellente durée de vie, contenu conséquent
- combats dynamiques et parfois épiques
- certaines scènes et cinématiques mémorables
- personnages nombreux, fan service à chaque instant
- les tableaux communautaires, complets
- attaques spéciales à débloquer et à améliorer
- prise en main rapide
- les zones ouvertes, agréables à parcourir
- musiques de l’anime présentes
- certaines quêtes secondaires en rapport avec l’anime ou le manga
- le côté RPG plutôt complet
- les voix japonaises
Les –
- la censure
- certains dialogues à rallonge
- scènes cultes manquantes ou trop vite expédiées
- temps de chargement nombreux
- des soucis de caméra
- certaines textures bien vilaines
- quelques quêtes secondaires bien chiantes
- difficulté inégale (le jeu est d’ailleurs souvent trop facile)
- des cut-scenes moins réussies voire basiques dans la seconde moitié du jeu
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