ALIEN : COVENANT : Nos impressions !

Cinq longues années après Prometheus, Ridley Scott remet ça et revient à la charge accompagné de nos Xenomorphes préférés. Nouvia et moi-même avons eu la chance de voir le film en avant première, voici donc nos impressions à chaud, avec le minimum de spoilers possible.

L’immersion était là, ça ne fait aucun doute ! Nous étions à fond dans le film, qui est passé finalement assez vite, sans souffrir de grosses longueurs ou problèmes de rythme comme Prometheus. Avec Alien : Covenant, Ridley Scott revient aux sources et nous ressert cette recette qui avait tant marché en 1979 : une planète hostile, des personnages pris aux pièges, et des Xenomorphes meurtriers. Maniant comme personne l’alternance entre l’immensité des décors et la claustrophobie d’un couloir de vaisseau, le réalisateur parvient à créer une ambiance pesante quel que soit le lieu, laissant ses personnages face à une menace constante. Le film prend part 10 ans après Prometheus, et nous éclaircit sur le destin des survivants, en nous en apprenant davantage sur les Ingénieurs, nos créateurs, sans pour autant en faire le point central du film. La véritable star du film reste l’Alien, ou plutôt son évolution, déjà entamée dans Prometheus, mais qui atteint ici son point final.

Car l’Alien que l’on connaît depuis des décennies au cinéma est passé par plusieurs étapes d’évolution enfin mises en lumière ici. On en apprend pas mal sur la bête, et ce sont les nouveaux protagonistes qui en font les frais. Le film est d’ailleurs assez généreux en gore, proposant des scènes sanglantes et visuellement réussies, dont des « naissances » d’Aliens vraiment cradingues. Les amateurs d’horreur en auront pour leur argent même si certaines scènes restent prévisibles, et déjà vues dans les anciens opus, réduisant les effets de peur et de surprise. Le film reprend la patte visuelle du réalisateur, avec des effets de caméra et un style graphique qui fait toujours sont effet, malgré quelques effets numériques un poil ratés. C’est beau, sombre, parfois un peu trop speed dans la mise en scène (le montage est trop rapide lors de certaines scènes d’action), mais très efficace, et la soundtrack fait le job, comme d’habitude pour renforcer l’immersion. Ridley Scott n’a pas oublié les fans de la première heure et de nombreux clins d’oeil sont là pour titiller les spécialistes, ce qui fera forcément plaisir, même si cela est parfois un peu « forcé ».

Alien : Covenant est également une bonne réflexion sur les notions de création / destruction, dont la première scène en est le parfait exemple. L’Android David, face à son créateur, s’interroge sur lui-même, et sur qui est le créateur de son créateur. Une notion largement développée dans le film mais que nous vous laisserons découvrir pour ne pas vous gâcher la surprise. Certaines scènes plus intimistes permettent de développer les relations des personnages importants, des scènes lourdes de sens après avoir vu le dénouement final. Néanmoins, certains personnages sont assez survolés (l’héroïne manque clairement de charisme par rapport à Sigourney Weaver), et leur background n’est que très peu développé. Leur mort reste finalement sans importance à nos yeux, et ils ne servent que de chair à canon aux monstres.

Il est difficile de parler de cet Alien sans spoiler, c’est pourquoi nous vous proposerons un article dans les jours qui viennent avec davantage de détails et de révélations, à réserver aux personnes ayant déjà vues le film. Pour conclure, nous dirons que nous avons beaucoup apprécié cet opus, son ambiance, certaines scènes, mais que le dernier né de Ridley Scott n’est pas exempt de défauts et ressemble parfois trop au tout premier Alien. Remake ? Reboot ? Suite ? Prequelle ? Le réalisateur semble avoir du mal à faire un choix, mais le plaisir est là.

Panzer et Nouvia

N’oubliez pas de jeter un oeil sur notre « Retour sur » qui revient sur le jeu Alien Trilogy sorti sur Playstation et Saturn 

https://lageekroom.com/index.php/2017/04/26/retour-sur-alien-trilogy/