Avis BD Ankama : Guns & Gremlins (récit complet)

Si vous êtes né dans les années 80, vous avez forcément déjà entendu parler des gremlins et de ses 2 films, le premier étant une comédie horrifique américaine signée Joe Dante et sortie très précisément en 1984. Mais saviez-vous que ces petites bestioles qu’il ne faut pas mouiller ou nourrir après minuit ont une toute autre origine, et qu’il faut remonter dans les années 20 pour le découvrir ? Notre ouvrage du jour, « Guns & Gremlins », nous embarque quant à lui dans les années 40 aux côtés des aviateurs japonais sur le point de perdre la guerre face aux Corsairs de l’armée américaine. Mais l’opération Vent Divin s’apprête à être lancée. Notre ouvrage est signé David Hasteda (au scénario), Guillaume Leblanc (au dessin) et Feilyn (à la couleur) et sera disponible le 25 octobre 2024 aux éditions Ankama. C’est parti pour notre avis !


Synopsis : Redécouvrez l’origine des Gremlins, légende de l’aéronautique militaire née pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un drame familial mêlant événements historiques et récit fantastique. Fin 1944, les Corsair de l’armée américaine dominent le ciel du Pacifique et le pilote japonais Hiroyuki Hamada sait maintenant que la défaite est inéluctable. Quand la marine impériale décide d’avoir recours à des pilotes kamikazes, avec l’opération « Vent Divin », le lieutenant Hamada est tiraillé entre son devoir et son libre arbitre. Il doit se résoudre à laisser sa femme et sa fille Riko pour prendre le commandement d’une mission sans retour. Mais sur la base comme dans les airs, des créatures inquiétantes s’invitent dans le dénouement du conflit américano-japonais. Voraces et agressives, elles ont un surnom auprès des pilotes de guerre… « GREMLINS ».



« Have a fit of the gremlin ! »

Après « La 3e Kamera », dont notre avis vient tout juste d’être publié, direction une nouvelle fois la Seconde Guerre mondiale, mais cette fois-ci du côté japonais et dans un tout autre style. « Guns & Gremlins » s’inscrit en effet dans cette période historique mais intègre également nos amis les gremlins, dont l’origine vient, nous l’avons appris avec cet ouvrage, des années 20. Les pilotes britanniques de la Royal Air Force ont imaginé cette créature pour justifier les problèmes mécaniques de leurs appareils, et ainsi préserver les mécaniciens des dysfonctionnements et conserver la confiance des équipes techniques au sol. Des créatures qu’on a retrouvées bien des années plus tard au cinéma, et qui s’invitent donc à notre récit du jour pour jouer de vilains tours à nos pilotes japonais. Des pilotes qu’on envoie au casse-pipe, car l’amiral compte nous faire un Pearl Harbor bis. Ce n’est pas ce à quoi s’attendait notre héros Hiroyuki Hamada, qui imaginait une capitulation japonaise. C’est le contraire qui se produit, et il va devoir laisser sa famille pour repartir au combat. À ce contexte se greffe donc l’arrivée des gremlins, dont les œufs sont découverts par la fille d’Hiroyuki.

Le récit se divise en plusieurs parties, et après avoir fait connaissance avec notre héros, sa famille, et sa mission, les créatures (dont on découvre l’origine) arrivent pour tout dévorer. On pourra trouver à redire sur le plan mis en place par l’amiral. Il est en effet difficile pour les pilotes de mener à bien leur mission kamikaze, ou de les forcer à la faire, avec ces bestioles dans leur cockpit qui se jettent sur eux les crocs acérés, entraînant la plupart des avions dans le Pacifique plutôt que sur leur cible. Il aurait été clairement plus judicieux de balancer les œufs directement sur le porte-avions ennemis, pour que les créatures attaquent directement les Américains. Bref, on pinaille, et l’idée est de proposer du spectacle une fois les créatures libérées, et c’est totalement ce qui se passe. On plonge dans l’horreur, avec des soldats qui se font littéralement déchiquetés et pas mal de violence ! Les gremlins sont fidèles à la réputation annoncée par l’amiral, et font de nombreux dégâts, principalement du côté des japonais. L’opération est donc un véritable fiasco, les morts sont nombreuses, et l’amiral devra vivre avec ça sur sa conscience.

« Guns & Gremlins » propose donc un mélange, parfois déconcertant, entre guerre et horreur, et le rythme est clairement soutenu. Les dessins de Guillaume Leblanc sont très réussis (et les couleurs parfaitement choisies), mais ne vous faites pas avoir par la bouille toute ronde de la fille d’Hiroyuki : derrière un aspect parfois enfantin, la violence est bien présente, surtout dans la dernière partie de l’ouvrage. Les séquences aériennes sont bien mises en scène, et certaines illustrations sont touchantes, en particulier la toute dernière de la BD, qui nous rappelle la folie des hommes. « Guns & Gremlins » surprend donc à de nombreuses reprises, et s’avère être un excellent divertissement !


Lageekroom

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