Avis BD Glénat : Downlands (histoire complète de Norm Konyu)

Nous ne sommes que début mai, mais on peut déjà dire que l’année 2025 est un grand cru. Qu’on parle de jeu vidéo, thème principal du blog, mais également de manga ou de bande-dessinée, nous avons déjà eu la chance de découvrir de nombreuses pépites, et c’est loin d’être terminé. Et c’est justement d’une BD dont il est question aujourd’hui, avec notre découverte de « Downlands », une histoire complète signée Norm Konyu disponible depuis le 30 avril ! C’est parti pour notre avis !


Synopsis : James Reynolds, 14 ans, habite dans un petit village du sud de l’Angleterre. Après le décès soudain de sa sœur jumelle Jennifer, il demeure hanté par ses dernières paroles : elle aurait aperçu un terrifiant chien noir peu avant de mourir. Or dans le folklore local, l’apparition de cette créature est considérée comme un présage funeste. Avec l’aide d’une vieille voisine, Mme Walker, que les enfants du village surnomment craintivement « la sorcière », James se plonge dans l’histoire locale, et part à la découverte des légendes, croyances et faits divers des hameaux avoisinants. Ses investigations le mèneront bien au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer…



« Le chien. Le chien noir… Le présage de la mort »

Avant d’aborder l’histoire de l’ouvrage ou encore les thématiques qu’il aborde, laissez-nous vous parler de sa qualité globale. Clairement, « Downlands » est une superbe bande-dessinée, qu’on parle de ses visuels, de son papier ou de sa couverture. Mention spéciale pour cette dernière justement, absolument magnifique et peinte à l’aquarelle, qui met en scène les personnages clés du récit au-dessus desquels se tient l’ombre inquiétante d’un chien. Plus de 300 pages sont au programme, avec des bonus et un cahier regroupant les inspirations à l’origine de l’univers de la bande-dessinée. « Downlands » est un vrai régal pour les yeux, et propose une mise en scène très cinématographique, une ambiance aussi noire que poétique, des personnages expressifs, et des couleurs parfaitement bien choisies. C’est un pur régal, du début à la fin, et on retrouve un peu de Tim Burton, de David Lynch ou encore de Shyamalan dans l’univers mis en place par Norm Konyu. C’est beau mais également angoissant, avec une vraie maîtrise du rythme et un mélange des genres cohérent. Tout est bien dosé, et on dévore l’ouvrage comme on regarde un bon film.



Au-delà de sa partie purement visuelle, « Downlands » est une œuvre qui interpelle, et qui aborde des thèmes forts. On nous parle de deuil, avec énormément de justesse et beaucoup d’émotion, de liens familiaux, de regrets, de croyances voire même de vengeance. La mort plane au-dessus de nos personnages, avec la présence du chien noir, et de toute la symbolique qui l’entoure, et des apparitions fantomatiques dont on ignore si elles sont menaçantes ou non. Il est bien entendu préférable de ne rien vous spoiler avant de vous lancer dans la lecture, car cette dernière réserve pas mal de surprises, ainsi que plusieurs sous-intrigues mettant en scène des personnages secondaires. On se passionne d’ailleurs pour chacun d’entre eux, et toutes et tous ont quelque chose à raconter. Et puis il y a ce brin de fantastique, cette parfaite maîtrise du frisson et de l’horreur, avec en fond l’histoire d’une famille assassinée. Le travail de Norm Konyu dont on apprend via l’éditeur qu’il est un animateur renommé qui a prêté son talent à de nombreuses productions Dreamworks, Nickelodeon, BBC ou encore Cartoon Network, est à saluer, tant nous avons aimé cette plongée dans cet univers si particulier. Chapeau bas.


Lageekroom

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