Avis BD Glénat : La dernière nuit de Mussolini (histoire complète)

Le regard inquiétant de Mussolini sur la couverture de notre ouvrage du jour en dit long sur ce qui nous attend. Revenant sur la dernière nuit du Duce, mais pas que, la bande-dessinée de Jean-Charles Chapuzet et Christophe Girard nous embarque dans une sorte de polar historique nous faisant vivre les derniers jours de Mussolini mais également durant les moments-clés de sa vie. Visuellement envoûtant, très immersif et parfois violent, l’ouvrage sera disponible le 8 janvier prochain aux éditions Glénat. C’est parti pour notre avis. 


Synopsis : La photographie du Duce et de sa maîtresse Clara Petacci pendus par les pieds sur la place Loreto de Milan a fait le tour du monde. Et la résonance de ce cliché a souvent occulté dans la mémoire collective la dernière cavale de Mussolini sur les bords du lac de Côme… Mussolini n’est pas mort à Milan. Fuyant la résistance italienne comme les forces alliées, Mussolini et Clara Petacci tentent de rejoindre la Suisse en compagnie de quelques fidèles du régime. Cette fuite désespérée, proche du grotesque, prendra fin une soirée d’avril 1945, sous une pluie fine, en Lombardie : Mussolini démasqué est finalement arrêté, déguisé, planqué et fusillé le lendemain matin sur les berges de ce lac d’une beauté rare. Cette dernière sortie pathético-romanesque, d’une violence inouïe, est à l’image de la trajectoire de celui qui inventa le fascisme. En quelques jours tout remonte à la surface.



Les ouvrages liés à l’histoire ont toujours ce quelque chose en plus en termes d’immersion. Forcément, on se base sur des faits réels, sur des personnages réels, et la Seconde Guerre mondiale est un puits inépuisable d’histoires à nous raconter. Pour nous en apprendre davantage sur ce qui s’est passé, bien évidemment, mais également (et surtout) pour ne pas oublier. Aujourd’hui, c’est de Mussolini dont il est question, avec un récit qui revient sur ses derniers jours, sa fuite, puis son exécution. Mais l’ouvrage revient également sur des éléments importants de sa vie, son ascension, son rapport au pouvoir (avec une relation avec Hitler difficile) mais aussi aux femmes. Charismatique et manipulateur, Mussolini est un personnage complexe, qu’on découvre davantage dans cet ouvrage. Le Duce fait froid dans le dos, mais il est difficile de s’arrêter de tourner les pages tant son histoire est intéressante.

L’immersion est totale, qu’on parle de la narration (sur plusieurs époques) ou des visuels, avec un travail tout particulier sur les visages. Parfois, la violence transperce les pages, parfois on profite des décors ou des plans de la foule. C’est assez atypique dans le style, mais ça fonctionne vraiment bien, retranscrivant parfaitement la froideur de certains événements (certains textes sont d’ailleurs assez crus, notamment lorsque Mussolini parle des femmes ou de la foule en général). Bien entendu, il faut s’intéresser à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale pour pleinement apprécier l’ensemble, riche en faits historiques. Mais même en étant novice en la matière, on se laisse embarquer dans ces derniers jours aux multiples rebondissements. Si vous aimez les bandes-dessinées du genre, « La dernière nuit de Mussolini » est à découvrir absolument.


Lageekroom

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