Avis BD Glénat : La mère vénère, de Camille Besse

En ce mois de septembre 2025, l’autrice Camille Besse fait son entrée chez l’éditeur Glénat avec « La mère vénère », disponible depuis quelques jours. Après « Si les hommes avaient leurs règles », elle nous propose une plongée dans le quotidien d’une mère célibataire, et aborde des thèmes liés à la parentalité mais surtout à la féminité. C’est parti pour notre avis !


la mère venere jaquette Synopsis : Le quotidien d’une mère célib’ est une course semée d’embûches. Aux côtés de La mère vénère, slalomez entre les rendez-vous, la gamine, les copines, les relous et les SUV. Du café du matin au bisou du soir, La mère vénère aborde les questions de la parentalité et de la féminité de manière crue et drôle : comment tout faire en même temps ? Comment parler d’écologie, d’égalité ou de solidarité sans tomber dans le moralisme ? Comment élever une fan de princesses quand on est féministe ? Comment faire face à la bêtise du monde sans péter les plombs ? L’autrice se moque de nos faiblesses et brocarde nos contradictions. Copine fantasmée et cathartique, la mère vénère parle fort et crie souvent, mais son regard furieux sur le monde est plein de tendresse. L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.


la mère venere extrait


Après le succès de « Si les hommes avaient leurs règles », Camille Besse revient avec une plongée dans le quotidien d’une mère célibataire, entre rires, galères et tendresse. Plus qu’un simple récit sur la parentalité, l’album explore surtout la féminité dans toute sa complexité.  » Le quotidien d’une mère célib’ est une course semée d’embûches », et c’est peu de le dire. Avec « La mère vénère », Camille Besse nous propose une succession d’histoire courtes mettant en scène une mère en perpétuel équilibre entre sa vie familiale, son travail et ses aspirations personnelles. Les petits tracas du quotidien prennent des allures de montagnes, mais l’humour mordant de l’autrice permet de transformer ces situations en moments jubilatoires. Au fil des pages, l’album ne se limite pas à dépeindre les difficultés d’être une mère célibataire. Il s’attaque aussi aux clichés liés au rôle de la mère, à la charge mentale, aux attentes parfois irréalistes de la société, mais aussi à la place de la femme au-delà de son statut parental.

Derrière les gags et les situations volontairement poussées à l’extrême (le ton est souvent très cru), il y a un véritable propos féministe. Et c’est là que l’album pourra diviser : Camille Besse va au bout de ses convictions – et c’est tout à son honneur – mais les clichés qu’elle dénonce, parfois très accentués, peuvent rompre un peu l’immersion, rendant les gags inégaux. Même constat lorsqu’elle glisse des punchlines politiques : certaines feront mouche et séduiront une partie du lectorat, mais cette orientation marquée risque aussi de rebuter ceux qui préfèrent une lecture plus neutre. Concernant la partie visuelle, le dessin est expressif mais surtout plein de vie. Les traits sont légers et agréables, les couleurs dynamiques, et chaque planche transmet une énergie qui rappelle les coups de fatigue comme les bouffées de joie. On retrouve la patte de l’autrice, capable de faire sourire tout en pointant des réalités parfois dures. « La mère vénère » s’inscrit dans une certaine lignée des récentes productions de l’éditeur Glénat, mais avec ses spécificités et son propre humour.


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