Avis & critique BD : Le Serment (éditions Glénat)

Les éditions Glénat ont décidé de débuter l’année 2026 avec panache et quelques ouvrages qui risquent de placer la barre déjà haute. Parmi eux se trouve « Le Serment », bande dessinée signée Mikaël Bourgouin (au dessin), et Mathieu Gabella (avec la participation de Mathieu Mariolle) au scénario. Une histoire sombre qui mélange les genres, nous replongeant dans le cinéma culte de John Carpenter. C’est parti pour notre avis, en vous précisant une chose : si vous souhaitez vivre une totale découverte du récit, ne lisez pas le synopsis ci-dessous !


Le-Serment glénatSynopsis : Médecin radié de l’Ordre, Alexandre ne travaille plus que pour la pègre : braqueurs blessés, mules en overdose, règlements de comptes ratés… Ses patients sont violents, mais ils paient bien. Il a mis au point des protocoles pour être disponible, tout en restant anonyme et en sécurité. Surtout, il a compris qu’il avait du pouvoir sur eux. Pour le milieu, désormais, il est le « Docteur ». Mais un soir, alors qu’il soigne un jeune braqueur sous l’œil menaçant de son grand frère, un homme s’infiltre trop facilement dans son repaire. L’intrus, Zacharie, se présente comme… un chasseur de vampires. L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.


le serment glénat extrait planche bd janvier 2026


Comme précisé dans notre introduction, il est préférable de ne pas avoir lu le synopsis de « Le Serment » pour conserver toutes les surprises réservées par ses auteurs. Un synopsis qu’on peut retrouver sur le site de l’éditeur ou encore sur les différents sites marchands qui proposent la BD, mais qui est absent de l’ouvrage lui-même, sa couverture arrière ne nous proposant qu’une phrase relativement vague. Bref, tout ça pour vous dire que « Le Serment » a su nous embarquer dans un récit qui mélange les genres, et qui propose une certaine noirceur. Le passé d’Alexandre, médecin radié de l’Ordre, est entaché par une décision qui lui colle encore à la peau, liée au fameux serment d’Hippocrate. Il doit désormais travailler dans l’ombre, et principalement pour la pègre, et est davantage au « travail » qu’auprès de sa famille. Mais l’homme qui va surgir sur son lieu de travail va chambouler toutes ses convictions, et le plonger dans davantage de noirceur.


le serment glénat extrait planche bd janvier 2026


Comme dit plus haut, « Le Serment » nous a beaucoup fait penser au cinéma de John Carpenter, avec son ambiance angoissante se rapprochant du huit clos, et ses rebondissements qui basculent vers le fantastique. Le ton est sérieux, et la tension est au rendez-vous, avec des personnages certes un poil clichés mais qui bénéficient d’une bonne écriture, avec même un chouïa d’humour dans certaines répliques. La mise en scène est soignée, qu’on parle du découpage ou du dynamisme des scènes d’action, et le choix des couleurs décuple l’impact de certaines séquences (la lumière, et notamment celle du soleil, a son importance). Clairement, « Le Serment » est une bande dessinée très cinématographique (un grand soin est apporté aux visages des personnages), qui se lit comme un bon film de genre. Encore une fois, les différentes inspirations au cinéma donnent un petit air de déjà-vu à l’ensemble, mais on ne boude pas notre plaisir, d’autant que l’ouvrage est super qualitatif. Mention spéciale pour sa couverture ainsi que sa tranche, vraiment superbe. L’année 2026 démarre fort chez Glénat !


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