Avis & critique BD : Système Solaire Tomes 5 et 6, Neptune et Vénus
Après Mars, Jupiter, Saturne puis Uranus en avril dernier, notre découverte du système solaire se poursuit avec deux nouveaux tomes, qui nous emmènent en direction de Neptune et de Vénus. « Neptune, la géante des confins », signé Bruno Lecigne (au scénario) et Federico Dallocchio (au dessin), ainsi que « Vénus, la fournaise acide », signé Bruno Lecigne (au scénario) et Xavier Dujardin et Afif Khaled (au dessin), arrivent le 22 octobre 2025 aux éditions Glénat, et il est temps de vous en parler.
Synopsis : À bord d’un vaisseau extraterrestre, une équipe de scientifiques terriens poursuit sa mission exploratoire et approche des confins du Système solaire, la plus lointaine distance d’avec la Terre. À 4,5 milliards de kilomètres, apparaît la planète Neptune, une perle de jade faite de gaz gelé qui fait quatre fois la taille de la Terre. Mais le vaisseau et ses passagers vont aller plus loin encore dans le vide sidéral qui reste sous l’influence gravitationnelle du Soleil : direction la Ceinture de Kuiper, un anneau d’astéroïdes dans lequel se trouvent notamment des planètes naines comme Pluton. Et plus loin encore, entourant tout le Système solaire comme une sphère dessinée par des millions de corps célestes, et dans un froid absolu, l’extraordinaire nuage de Oort… à 30 000 milliards de kilomètres !
Tome après tome, la série « Système Solaire » de l’éditeur Glénat est parvenue à mélanger réalité et fiction. Supervisée par des astronomes de l’Observatoire de Paris, « Système Solaire » nous fait découvrir une planète différente à chaque tome, et c’est au tour de Neptune de nous livrer tous ses secrets. Après un cauchemar pour le moins flippant et le réveil du commandant de la mission et du reste de l’équipage, on découvre la plus lointaine planète de notre système solaire. Les informations, toujours aussi précises et nombreuses, s’enchaînent durant les premières pages, de la découverte de la planète (et les rivalités qui en ont découlé) à sa composition, en passant par ses différents satellites. Si vous êtes passionnés par ce genre de voyage planétaire, vous êtes au bon endroit, d’autant qu’un carnet complet est disponible à la fin de la BD ! Puis vient la phase d’exploration, et deux navettes se lancent à la découverte de Neptune et de ses satellites, avec comme toujours quelques événements non prévus qui viennent mettre un peu de piment à tout ça. L’expédition reste dangereuse sur bien des points, et les différents membres de l’équipage restent centraux dans le récit (avec une petite surprise en fin de tome).
Et puis il y a l’aspect science-fiction, avec l’extraterrestre Clarke, désormais rejoint par deux membres de son espèce, Hal et Poole. Ces derniers vont faire une découverte capitale : un de leurs vaisseaux, qui faisait partie du convoi ayant quitté leur planète natale il y a 2500 ans. Tout l’équipage est mort, mais ce que contient le vaisseau est toujours intact. Il s’agit de la nouvelle génération de leur espèce, qui leur permettra de redémarrer leur civilisation ailleurs dans le cosmos, à savoir des millions d’embryons. Hal et Poole vont prendre les commandes du vaisseau, pour que ces millions de copies d’eux-mêmes trouvent un nouveau foyer. Clarke emporte quant à lui trois embryons sur son vaisseau, et compte bien les faire éclore. Tout ceci est clairement passionnant, et on garde toujours dans un coin de notre tête que ces extraterrestres sont capables d’exterminer les humains en un claquement de doigts. Ce tome 5, très beau visuellement et plus riche que le précédent, est très accrocheur, et parvient à mêler données réelles et science-fiction avec cohérence. Un des meilleurs de la série à nos yeux, en tout cas pour le moment.
A lire également :
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- Avis BD Glénat : Système Solaire Tome 4 – Uranus, le cristal bleu
Synopsis du tome 6 : De retour des confins glacés qui s’étendent à des dizaines de milliards de kilomètres de la Terre, le vaisseau fait un détour par la Station spatiale internationale, afin d’embarquer un nouveau passager pour finir le voyage. Un voyage au cours duquel des drames sont survenus, mais où, aussi, la vie a suivi son cours : une astronaute est désormais enceinte et les Terriens le cachent pour finir tous ensemble le voyage. La prochaine étape, Vénus, est une véritable fournaise où toute vie est impossible. C’est une sorte de planète jumelle de la Terre qui aurait été ravagée par un puissant réchauffement climatique. Mais toute vie est-elle réellement impossible ? Ce n’est pas si sûr et à nouveau, comme sur Mars ou sur certains satellites des lointaines géantes gazeuses, les scientifiques terriens vont rechercher les traces d’organismes et imaginer comment Vénus, un jour peut-être, pourrait être colonisée…
Direction Vénus avec le tome 6 de « Système Solaire », qui reprend sans surprise la formule des précédents. Toujours aussi riche en informations (et il faut avouer que Vénus est une planète passionnante), ce nouveau volume se penche également sur le personnage de Francesca, dont on a appris qu’elle était enceinte. De nombreuses questions se posent, comme celle de savoir si elle va pouvoir continuer la mission, et si cette information doit être révélée plus haut. Les membres de l’équipage en débattent, tandis que Clarke continue de faire grandir les embryons ramenés du vaisseau dans le tome précédent. On en apprend davantage sur son espèce, autrefois aquatique, et sur leur évolution. De quoi passionner l’exobiologiste de l’équipage, et nous avec. Bien entendu, qui dit nouvelle planète dit nouvelle exploration, avec les habituelles données à récupérer. Mais avant de se rendre sur Vénus, direction la station spatiale internationale, pour y déposer les découvertes récentes. Alex ne revient pas seul de la station, et est accompagné de Steve, qui se joint à l’équipage.
Steve vient de l’observatoire Mont-Mégantic au Québec, et y travaille en tant qu’astrophysicien spécialiste du Soleil. Une nouvelle recrue, qui vient remplacer le malheureusement décédé Richard Cartier. Steve se joint donc à l’expédition sur Vénus, mais va la compromettre rapidement. La tension monte, et nos personnages se retrouvent en danger. Visuellement, ce tome change quelque peu la donne par rapport au précédent. Les visages sont plus lisses et moins réalistes, tout comme certains décors. Cela n’empêche pas « Vénus, la fournaise acide » de proposer des illustrations impressionnantes, notamment à la surface de Vénus, avec un paysage désertique et rocheux qui parvient à créer une certaine angoisse. S’il reste en deçà du tome 5, qui reste pour nous le plus accrocheur à ce jour, ce nouveau volume de « Système Solaire » parvient néanmoins à nous convaincre. Il ne reste plus que deux tomes avant que le récit ne trouve sa conclusion (« Mercure » et « Soleil »), et il ne fait aucun doute que de nouveaux rebondissements seront à prévoir.
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