Avis manga Glénat : Ruridragon – Tomes 1 et 2
« Ruridragon », nouvelle série à venir aux éditions Glénat, est déjà un succès au Japon. La sortie du tome 2 du manga de Masaoki Shindo s’est en effet classée 4e des meilleures ventes de mangas, ce qui n’a pas manqué de nous intriguer ! Mais c’est du premier tome dont il s’agit aujourd’hui, avec une sortie calée au 2 juillet prochain, et que nous avons eu la chance de recevoir avec un peu d’avance. C’est parti pour notre avis !
Synopsis : Ruri Aoki, lycéenne, se réveille un matin avec des cornes sur la tête ! D’après sa mère, elle tient probablement ça de son père qui est en réalité… un dragon ?! Malgré cette situation inattendue, Ruri se rend au lycée… Bien évidemment, l’apparition de ces cornes attire l’attention de ses camarades, mais ce n’est pas tout : Ruri se découvre d’autres attributs de dragon ! Le quotidien de Ruri s’apprête à connaître bien des bouleversements ! La nouvelle pépite du Shonen Jump (le magazine de One Piece et Dr Stone) arrive enfin en France. L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.
« Ruridragon » est la première série de Masaoki Shindo, qui avait jusqu’à maintenant œuvré sur des histoires courtes. Les débuts ont été difficiles, avec une pause de 2 ans suite à des soucis de santé de l’auteur. Dans « Ruridragon », on fait la connaissance de Ruri Aoki, lycéenne de 15 ans qui se réveille un matin avec des cornes sur la tête. Pas le temps de cogiter que sa mère lui annonce la vérité : elle tient de son père, qui est un dragon. Ruri est métisse, et a donc hérité cela de son paternel, et maintenant que les cornes sont là, elle va devoir faire avec. Des cornes qui ne passent pas inaperçues, surtout au lycée, où tous les camarades de Ruri vont se passionner pour cette histoire. Ce qui frappe au premier abord, c’est cette facilité, pour les différents personnages, à accepter les choses. Clairement, cela peut sortir de l’histoire, mais c’est également un parti-pris intéressant. Concrètement, personne n’est réellement « choqué » par ce qui arrive à notre héroïne, ses professeurs y compris (et à commencer par elle-même), et ce premier tome joue beaucoup sur le décalage entre son apparence surnaturelle et la banalité du quotidien. Clairement, la tolérance est au cœur des thèmes abordés !
Même si le sujet est fantastique, le ton est léger, parfois comique, mais les thèmes abordés restent profonds. On nous parle notamment d’adolescence (et de ses bouleversements), d’amitié, de bienveillance, de différence (et du fait de s’accepter tel que l’on est), ou encore de secrets familiaux. Comment se faire accepter par la société quand on sort de la norme ? Pour le moment, le rythme est posé, mais au fur et à mesure, notre héroïne découvre ses nouvelles capacités. Un éternuement soudain lui fait par exemple cracher du feu en plein cours (brûlant au passage quelques cheveux de son camarade devant elle), et le ton devient également électrique. Sans faire d’étincelles, ce premier tome se suit avec plaisir, intrigue sur bien des points, et nous fait apprécier ses personnages. Visuellement, ces derniers sont réussis, mais les décors sont quant à eux très en retrait, avec beaucoup de cases au fond blanc. À voir si la suite saura monter d’un cran à ce niveau.
Ruridragon – Tome 2 : Ruri a balancé une décharge électrique en plein cours et découvert ainsi un nouvel attribut de dragon ! Elle s’exerce tant bien que mal pour contrôler ces nouvelles habiletés. Mais alors qu’elle s’habitue petit à petit à son environnement scolaire, elle apprend qu’une camarade de classe l’évite sciemment !

Tout doucement, Ruri découvre ses nouveaux pouvoirs. On apprend en effet dans le premier tome de « Ruridragon » que le père de notre héroïne est un dragon, et après l’apparition de cornes, elle se découvre d’autres attributs. Des flammes sortent de sa bouche lors d’un éternuement, et elle commence à balancer des décharges électriques en plein cours. Certains de ses camarades sont surpris, d’autres acceptent la chose sans broncher : tout ce qui se passe semble presque normal pour l’entourage de Ruri. Sa mère, aussi bienveillante que distante dans le premier tome, est davantage mise en avant dans cette suite. Elle passe d’ailleurs un long moment avec sa fille, enchaînant les différents sports, pour lui apprendre à contrôler ses pouvoirs. Mais Ruri n’est pas au bout de ses surprises, et va en apprendre une bien bonne : après les cornes, les flammes et l’électricité, d’autres pouvoirs vont se révéler. Neuf pouvoirs pour être précis, rien que ça. Cela promet des séquences pour le moins originales à venir. Entre tranches de vie et fantastique, ce tome 2 continue donc sur la lancée du premier.
Visuellement, le trait est toujours aussi léger, sobre parfois, mais les visages restent très expressifs. L’accent est mis sur les personnages, et moins sur les décors, très peu présents. De nouvelles héroïnes et de nouveaux héros s’intègrent au récit, dans un rythme globalement posé. Peut-être un peu trop à nos yeux, et il faut avouer que nous avons trouvé la seconde partie du tome un peu longue. Il n’y a pas de réel fil rouge pour le moment, et le récit est bien léger. On passe un bon moment, les thèmes mis en place dans le premier volume se développent (l’adolescence, le passage à l’âge adulte, l’intégration dans un groupe, les différences) et s’avèrent intéressants, mais l’ensemble est encore bien sage et timide. Ce tome 2 ne restera donc pas forcément dans nos mémoires, malgré ses qualités, et nous espérons que la suite sera plus accrocheuse. Avec l’arrivée des fameux nouveaux pouvoirs, cela devrait être le cas… Mais nous disions la même chose après la découverte du premier tome, et nous restons sur notre faim avec cette suite.
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