Test & avis : Gloomy Eyes : un conte macabre entre poésie et coopération

Il y a des jeux qui marquent par leur ambiance avant même leur gameplay, et Gloomy Eyes en fait clairement partie. Dès les premières minutes, nous avons été happés par son atmosphère singulière et sa poésie nocturne, qui rappelle à la fois Coraline (un de nos films d’animation préférés) et l’univers si particulier de Tim Burton. Le jeu nous embarque dans une aventure coopérative touchante, où un petit zombie maladroit et une jeune fille lumineuse partent ensemble à la recherche… du soleil.


gloomy eyes jaquette ps5Une ambiance soignée et envoûtante

La direction artistique est sans doute le plus grand atout de Gloomy Eyes. C’est bourré de petits détails visuels : les cheveux des personnages qui bougent, les lianes qui se déforment sur notre passage, ou encore l’ambiance pluvieuse et nocturne qui nous colle à la peau. Les musiques viennent parfaire le tableau : envoûtantes, poétiques, parfois inquiétantes, elles renforcent cette sensation d’évoluer dans un conte macabre. Ajoutez à cela la voix off d’un mystérieux fossoyeur qui narre certains passages, et l’immersion est totale. Le jeu propose également une fonctionnalité vraiment classe : en appuyant sur le pavé tactile de la manette, on passe en vue diorama. Non seulement c’est magnifique, mais cela permet surtout de profiter d’une vue d’ensemble de la carte, et du coup d’en découvrir certains secrets (tout en se rendant compte du travail des développeurs sur le level design). L’aspect frisson reste très léger, et le jeu s’adresse à tous les publics, abordant des thèmes liés à l’amitié ou encore à la différence.


Gloomy Eyes infiltration
Parfois, la discrétion sera de mise

 Un jeu d’horreur cosy de « coopération solo »

Le gameplay du jeu édité par Untold Tales et Arte repose sur l’alternance entre nos deux héros (on passe tout simplement de l’un à l’autre avec un bouton de la manette). Chaque personnage possède ses propres capacités : avec Gloomy par exemple, on ne craint pas les zombies (normal, c’en est un), tandis qu’avec Nena, on ne craint pas la lumière. Chacun pourra effectuer des actions spécifiques, comme lancer un objet (pour détruire une source de lumière justement), déplacer un élément du décor ou sauter par dessus le vide. Ces différences, bien exploitées, créent des situations variées et jamais frustrantes. Le jeu intègre aussi un soupçon d’infiltration et quelques énigmes bien pensées, qui demandent de fouiner un peu dans les décors. Après des premiers chapitres assez simples, la difficulté monte légèrement à partir de la moitié du jeu, ce qui équilibre bien le rythme. En tout, le jeu compte 14 chapitres pour environ 5 heures de jeu (sachant que 2 chapitres sont consacrés à des boss). Ce n’est pas très long, mais le jeu est vendu à un prix bien plus doux que la moyenne.


Gloomy Eyes vue diorama
En mode diorama, c’est superbe

Quelques accrocs techniques

Comme dit précédemment, Gloomy Eyes propose une très chouette direction artistique ainsi que des visuels très réussis. Certains effets visuels font plaisir, qu’on parle du travail sur la lumière, la pluie, ou de certains reflets. Les animations de nos héros, Gloomy en tête, les rendent encore plus attachants. Mais malgré ces qualités, Gloomy Eyes n’est pas exempt de défauts. Les déplacements souffrent d’une certaine lourdeur, et il arrive qu’un personnage se bloque, laissant croire qu’un passage est inaccessible alors qu’il l’est. Nous avons également rencontré un bug gênant au niveau 9 : après avoir trouvé tous les objets nécessaires à la construction d’un bateau, impossible d’avancer… à moins de relancer le dernier checkpoint (mais nous avons perdu 20 bonnes minutes à chercher partout dans le décor pensant être passés à côté d’un objet…). À cela s’ajoutent deux plantages et retours au menu. Espérons qu’un patch viendra corriger rapidement ces soucis.


Gloomy Eyes


Gloomy Eyes est une belle surprise, un petit conte interactif qui mise sur son ambiance visuelle et sonore pour séduire. Son duo attachant, son gameplay coopératif malin et sa direction artistique de toute beauté en font une expérience atypique et immersive. Dommage que quelques soucis techniques viennent ternir le tableau, mais rien de rédhibitoire pour les amateurs de belles atmosphères. Notez qu’une version physique est en approche chez Just For Games, pour environ une trentaine d’euros (à découvrir juste ici). 


Les +

  • Une ambiance visuelle et sonore au top
  • Un duo de héros complémentaires et attachants
  • Le mode diorama, aussi utile que magnifique
  • Des énigmes et mécaniques de coop bien pensées
  • De nombreux détails visuels qui font plaisir

Les –

  • Quelques bugs et plantages frustrants (voire bloquants)
  • Des problèmes de déplacements par moments

Gloomy Eyes


Lageekroom

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