RETOUR SUR : Sega Rally, l’exclue Sega Saturn
La course à la puissance fait rage. On parle de 4K, de 60fps, les mises à jour sont de plus en plus balèzes. Forza 7, sur Xbox One, à venir en novembre de cette année, devrait demander pas moins de 100Go de maj pour faire péter la résolution ultime. Mais il fut un temps ou on ne parlait ni de résolution ni de fluidité, mais bel et bien de gameplay et de plaisir de jeu. Il y a 22 ans déjà, en 1995, sortait Sega Rally sur Sega Saturn, jeu d’arcade ayant connu un gros succès, et qui reste encore culte aujourd’hui.
Voir arriver Sega Rally sur console de salon était une bénédiction. La 3D en était encore à ses débuts, pas toujours de qualité, mais le jeu de Sega a placé la barre très haute. Avec sa jouabilité de haut vol et sa prise en main immédiate, le jeu était un bonheur à jouer, et proposait une vraie physique des véhicules avec des transferts de masse réalistes. On ressentait vraiment le poids des voitures, et on pouvait même passer en mode manuel pour plus de sensations (au volant, c’était une tuerie). Les développeurs actuels de GTA-like devraient en prendre de la graine. On pensera notamment à Ubisoft et la conduite toute bidon des Watch Dogs, ou les collisions sont risibles et les véhicules hyper légers.
En terme de contenu, Sega Rally fera sourire aujourd’hui, le jeu étant à la base développé pour l’arcade. Avec ses 3 voitures (Lancia Delta, Toyota Celica et Lancia Stratos) et ses 4 circuits (désert, forêt, montagne, lac), on pourrait crier au scandale. Sauf qu’à l’époque, bah on s’en foutait, et j’ai moi même passé des dizaines d’heures rien que sur le premier circuit. Il faut dire qu’on passait des heures rien que sur une démo !! Les magazines en bureau de tabac fournissaient un sacré paquet d’heures de jeu avec leurs cds de démo inclus.
Niveau graphique, le jeu tient encore bien la route aujourd’hui, malgré un clipping qui arrache la rétine. Même à l’époque ça faisait sourire. On ne parlait pas de clipping d’ailleurs, le mot m’était personnellement inconnu, et on disait juste : « regarde, le décor apparaît au fur et à mesure ». C’était le bon temps ou on s’en moquait finalement pas mal du côté technique d’un jeu, même si on savait apprécier les détails : la poussière sous les roues, un hélico qui passe dans le ciel, ou des spectateurs le long de la route. On se contentait de détails aujourd’hui basiques, mais qui nous rendaient heureux d’avoir investi 1500 Francs dans une console. Le jeu peut se trouver pour une bouchée de pain (une dizaine d’euros environ), et le plus dur restera de mettre la main sur la console. Le deuxième épisode est sorti en 1999 sur Dreamcast pour le lancement de la console, puis les PS3 et Xbox 360 ont eu droit à leur épisode en 2007. Ces derniers sont plutôt bons, mais n’égaleront pas le premier, qui reste pour moi le meilleur.
Panzer