TEST : Anthem, on a adoré, et on vous explique pourquoi !
Anthem divise depuis sa sortie, c’est le moins que l’on puisse dire. Son univers est superbe et son action frénétique, mais ses couacs techniques et sa répétitivité semblent agacer une partie des joueurs. Nous avons reçu le jeu à sa sortie et nous sommes lancés dans l’aventure en coopération, après les différentes mises à jour et quelques correctifs. Loin de nous contenter d’une dizaine d’heures de jeu via l’EA Access pour vous livrer notre test, nous avons approfondi l’histoire, les mécaniques de jeu, afin de vous donner notre avis le plus personnel possible. Verdict ? On a adoré, et on vous dit sans plus attendre pourquoi !
Disons le tout de suite : Anthem prend tout son sens en coopération ! Et pourtant, nous adorons plus que tout les expériences en solo, mais le jeu de Bioware est bien plus agréable à plusieurs. Nous avons donc branché nos 2 Xbox One (une standard et une X) et allumé nos télés pour nous lancer dans l’univers d’Anthem, bien plus travaillé et complet que certains ne semblent le dire. Affirmer que le background d’Anthem est décevant et loin des cadors du genre est à notre sens une erreur. Certes, la narration est moins fournie que dans un Star Wars KOTOR, mais Anthem demande de l’implication et pas mal de lecture de documents. Les PNJ ne sont pas tous travaillés, et la plupart ne sont là que pour vous refiler les missions à Fort Tarsis, mais certains ont des choses à dire et à raconter. « Dans Anthem, un conflit mondial est en cours. Jadis, les Dieux ont maîtrisé l’Hymne, une source de création pure, puis ont disparu. Depuis, plusieurs factions tentent de le contrôler » nous dit Ben Irving, lead producer du titre. « Sur Anthem, un terrible cataclysme menace la vie des habitants de Fort Tarsis. Les freelancers, un groupe de pilotes anciennement respecté mais aujourd’hui déchu, s’unit pour combattre le Dominion, une faction maléfique, afin de restaurer l’ordre et sauver l’humanité. » Des gentils et des méchants certes, mais Bioware réussit à poser les bases rapidement sans tourner autour du pot pendant des heures. Rien que pour ça, merci !
Oui, l’histoire d’Anthem est cool, bien que moins « riche » que certains jeux précédents du studio, et nos balades à Fort Tarsis en vue FPS (le hub du jeu dans lequel on récupère nos missions ou défis) se sont avérées agréables, ne cassant pas tant le rythme que ça. Mais c’est bel et bien lorsque l’on se lance dans l’open world qu’Anthem montre ce qu’il a dans le ventre, avec un map grande qui arrive à se renouveler et à proposer des paysages variés en plus d’être sublimes. Le joueur devra choisir son Javelin, chacun ayant bien évidemment ses forces et ses faiblesses. Nous avons commencé avec un commando, relativement équilibré, que ce soit pour les attaques à distance ou au corps à corps, avant de passer au colosse histoire d’envoyer la sauce. En gagnant des niveaux et en atteignant certains paliers, le joueur pourra débloquer de nouveaux Javelins histoire de tenter de nouvelles approches et de varier entre puissance de feu et magie. Comme dans un Destiny, le loot aura une part importante dans votre préparation, et il sera ainsi possible de débloquer pas mal de stuff et des armes de plus en plus puissantes. La puissance de feu pourra ainsi être augmentée, mais c’est lors des gunfights que la coopération prend tout son sens. Chaque joueur ayant ses particularités, il sera possible d’effectuer des enchaînements de coups et de pouvoirs pour défoncer des ennemis résistants aux nombreux points de vie. Attaque de feu, de glace, grenades : tout y est et la sensation d’incarner Iron Man est clairement grisante. Certains ennemis plus balèzes seront par exemple équipés de bouclier et un joueur pourra servir d’appât tandis qu’un autre lui explosera le dos. Malgré le côté un poil bourrin et visuellement chargé, quelques stratégies seront à mettre en place pour ne pas finir à la décharge, et le passage à Fort Tarsis (et à la forge) sera indispensable pour bien s’équiper. Vous débloquerez également des capacités spéciales qui mettront du piment aux fusillades.
Tiens, en parlant de sensations, revenons quelques instants sur les possibilités de votre Javelin. Comme vous l’avez tous découvert à l’annonce du jeu et dans les différentes phases de gameplay, il est possible de voler pour couvrir de plus larges distances. Les sensations en vol sont clairement géniales, et la prise en main ne prendra pas plus de quelques minutes. Le plaisir est là, et l’effet wahou clairement présent. Votre moteur chauffe et voler ne pourra pas durer éternellement : pour refroidir le bousin, vous aurez la possibilité de plonger en piqué ou de voler au raz de l’eau (attention à ne pas vous crasher lamentablement). Le tout est jouissif et le level design fait des merveilles, poussant le joueur à découvrir encore plus la map. Se rendre sur les lieux d’une mission représente donc déjà un excellent moment, avant même de lâcher les premières bastos. Il a également été reproché à Anthem sa répétitivité, certains affirmant même (avec exagération à notre avis) qu’il n’y avait plus rien à faire dans le jeu après seulement quelques heures. Nous avons de notre côté mis une vingtaine d’heures pour boucler la quête principale, qui propose une répétitivité certes réelle, mais inhérente au genre. Il faut avouer que les objectifs des missions ne diffèrent que rarement, et que les différentes factions ennemies peuvent toutes être attaquées à peu près de la même façon, mais cela est déjà le cas dans la plupart des jeux du genre. Ce qui est certain par contre, c’est qu’une fois la quête principale terminée, on tourne un peu en rond pour le moment, malgré des événements aléatoires sympathiques en mode libre. On notera tout de même la présence de Forteresses (3 en tout), proposant un challenge plus relevé avec un boss en fin de partie. Ces missions sont plus longues et difficiles mais restent classiques dans leur approche.
Pour en revenir sur le loot, il faut dire que celui-ci reste relativement basique. Le joueur récupérera différents objets : les équipements standards, les magistraux et enfin les légendaires. Il n’y a pas de différences fondamentales entre les différents équipements, mis à part leur puissance et quelques skins. L’armement manque de folie et s’avère un peu trop sage, et on aurait apprécié que les développeurs aillent un peu plus loin. Concernant la personnalisation, c’est pire, et sans passer à la caisse, le joueur n’aura pas droit à grand chose, si ce n’est un changement de couleur. De ce côté là également, nous aurions aimé plus ! Nous vous le disions précédemment : Anthem est superbe graphiquement. La version One X envoie clairement du lourd (nous n’avons pas eu l’occasion de tester le jeu sur PC malheureusement) et bien que le jeu soit moins beau qu’à son annonce (on a l’habitude depuis toutes ces années), le résultat est excellent. Les textures sont superbes, tout comme les effets de lumière, d’eau ou d’explosion. Anthem régale les yeux, que l’on soit en intérieur ou en extérieur, et la découverte du bestiaire (plutôt varié) et des environnements est un plaisir. Le Frostbite Engine fait des merveilles techniquement, le tout est très fluide, et la direction artistique mélange aspect futuriste et monde post-apo envahi par la végétation avec réussite ! Malheureusement, on ne peut pas nier que le jeu a pas mal souffert de problèmes techniques dès son lancement. Le tout s’est arrangé depuis (c’est également pour cela que nous avons pris le temps de rendre notre test) mais il reste encore pas mal de boulot aux développeurs. Déconnexions, lag, bugs graphiques, impossibilité de rejoindre ses potes, console qui retourne à l’interface, quêtes terminées qui ne se valident pas : oui, nous avons vécu tout ça et c’est franchement désagréable. Bien qu’EA et Bioware mettent les bouchées doubles pour terminer leur jeu (oui, c’est le mot juste), le mal est fait et certains joueurs l’ont en travers de la gorge : quelques mois de correctifs n’auraient pas été du luxe avant la sortie en magasin. Dernier bémol de notre côté : la téléportation « forcée » des joueurs qui restent en arrière durant une mission. Si votre chef d’escouade a décidé de rusher la mission et que vous traînez derrière lui, vous serez automatiquement téléporté à son niveau… Bien relou !
Nous avons pris notre temps pour livrer notre avis sur Anthem… Et l’expérience a été une réussite de notre côté. Malgré les soucis techniques (en partie corrigés) évoqués plus haut, nous avons adoré parcourir l’univers du jeu en coopération et découvrir ses superbes paysages. Certes, la narration est parfois basique, mais le background est excellent (il faut prendre la peine de lire les dizaines d’écrits du jeu) et l’histoire se suit avec plaisir. Malgré la répétitivité inhérente au genre, les gunfights tout comme les séquences en vol sont jouissifs, et ça pète clairement dans tous les sens. Oui, Anthem est imparfait et ne propose pas suffisamment de contenu une fois l’histoire terminée, mais les 20 heures passées à terminer la quête principale ont été excellentes. Ceux qui en veulent plus risquent de rester sur leur faim, mais il serait dommage de résumer le jeu à ça. Avec ses graphismes de haute volée et sa jouabilité vive et facile à prendre en main, Anthem est un titre accrocheur qui ne mérite pas toutes les critiques dont il a fait l’objet. Nous, on a adoré !
Les +
- le scénario et la plupart des personnages !
- graphiquement incroyable
- une map ouverte cohérente et agréable à parcourir
- des gunfights jouissifs
- ça pète dans tous les sens visuellement
- les sensations en vol, géniales
- prise en main quasi immédiate
- VF de qualité
- le background travaillé et réussi
- les Forteresses
- l’aspect coopératif bien foutu
- pouvoir incarner plusieurs javelins durant l’aventure
Les –
- forcément un peu répétitif
- plus grand chose à faire une fois le scénario terminé
- des objectifs qui se répètent
- le loot, finalement assez basique et manquant de folie
- la téléportation « forcée » pour les traînards
- blindé de soucis techniques (déco, lag et autres bugs graphiques)
Lageekroom