TEST : Atomic Heart, la claque visuelle tant attendue ? (PS5)

Développé depuis plus de 5 ans par le studio russe Mundfish, Atomic Heart est un titre qui a réussi à faire parler de lui grâce à des trailers explosifs et superbes visuellement. Et même s’il faut garder en tête que le jeu n’est pas un AAA et que son développement a été tumultueux (avec même quelques récentes rumeurs sur le studio), Atomic Heart reste un jeu très attendu par les joueurs, d’autant qu’il sera présent day-one dans le Xbox Game Pass. Mais c’est sur PlayStation 5 que nous avons eu la chance de recevoir le jeu de la part de l’éditeur Focus Entertainment, il y a quelques jours déjà, et il est temps de vous livrer notre verdict.


TEST : Atomic Heart PS5 PlayStation 5« Prenez part à des affrontements explosifs au cœur d’une utopie sublime et déjantée » : voilà ce que nous promettait l’éditeur avec Atomic Heart, qui nous intriguait fortement depuis sa première présentation. Atomic Heart, c’est un peu le soulèvement des machines, ces robots qui font partie de notre quotidien pour soulager nos tâches, et que l’on pourra contrôler par la pensée, mais qui vont soudainement se retourner contre nous. Le jeu se déroule dans les années 1950 dans un URSS uchronique, et vous incarnez le major Sergei, chargé de mettre fin à cette rébellion. Le projet Kollektiv 2.0 part en effet totalement en sucette, et les scientifiques du camp 3826, l’île volante sur laquelle on démarre le jeu, sont assassinés. Clairement, la première heure de jeu est vraiment excellente, superbement mise en scène et très accrocheuse. Les enjeux se mettent en place, et c’est un véritable festival à l’écran, avec des visuels de haute volée, des PNJ et des robots qui vaquent à leurs occupations, et une cérémonie bourrée de détails.


TEST : Atomic Heart PS5 PlayStation 5


Des débuts qui font furieusement penser à Bioshock Infinite, la saga de 2K servant grandement d’inspiration, jusqu’à un hommage, ou plutôt une séquence entière qui reprend la découverte de Rapture dans le premier opus. A nos yeux, Atomic Heart est une sorte de mélange entre Bioshock, Dying Light (avec un peu de grimpette), Far Cry pour les zones ouvertes ou encore Doom pour les gunfights. Enfin, c’est ce qu’on pensait, mais vous allez vite comprendre que l’action est beaucoup moins nerveuse que dans le jeu d’ID Software, contrairement à ce qu’on pouvait ressentir à travers les premiers trailers, qui semblent au passage avoir montré de nombreuses séquences qui ne sont plus dans le jeu… Dans Atomic Heart, on alterne entre niveaux « fermés », dans de grands bâtiments par exemple, avec un peu d’action, de l’exploration et des énigmes, et des balades dans un monde ouvert malheureusement peu accueillant et qui ne donne pas forcément envie de s’y attarder.


TEST : Atomic Heart PS5 PlayStation 5


Les intérieurs représentent les meilleurs passages du jeu, et permettent à la superbe direction artistique de s’éclater. On progresse donc avec un certain plaisir, dégommant les premiers robots et lootant tout ce qu’on trouve. Oui, le loot sera important, et on passera beaucoup de temps à « aspirer » tout le contenu des placards, coffres ou carcasses de machines avec son gant et ses petites « tentacules ». C’est assez satisfaisant, même si forcément redondant à la longue. Mais tout ce que vous allez looter est très important, et servira à acheter des améliorations pour votre personnage (vie, puissance, mobilité), qui seront indispensable tant le jeu devient rapidement difficile. Et ce n’est pas avec votre petit flingue électrique qui met 3 plombes à se recharger que vous allez décemment faire le ménage. Il faudra en effet, via des plans à dénicher, confectionner de nouvelles armes, les améliorer et gagner en puissance de feu. La progression et la montée en puissance sont intéressantes, et il ne faudra pas la négliger, surtout face à des boss vraiment classes. On fouine donc un peu partout, en résolvant les différentes énigmes proposées. De ce côté là, Atomic Heart propose de belles idées et s’avère très varié, avec des mini-jeux sympathiques. D’autres, en revanche, sont particulièrement pénibles, comme ceux nécessaires aux ouvertures de porte. Une fois, deux fois, trois fois, ça passe, mais au bout de 30 fois, c’est relou.


TEST : Atomic Heart PS5 PlayStation 5
Certaines salles proposent des énigmes vraiment intéressantes…

Quoi qu’il en soit, ça démarre bien, jusqu’à l’arrivée dans le monde ouvert et ces saletés de caméras qui vous détectent en permanence et font venir des robots à la chaine. Dans le monde ouvert, pourtant propice à la découverte et à la recherche de nouveaux plans de fabrication via des missions secondaires, on est sans cesse harcelé par des machines ou bestioles volantes. Du coup, et face au manque constant de munitions (malgré la possibilité d’en fabriquer), on prend souvent la fuite, avec 10 machines aux trousses, en attendant que l’IA leur fasse faire demi tour. Puis on grimpe dans une bagnole pour rejoindre le plus vite possible l’objectif suivant, en évitant les caméras et les combats. Un comble au final, ce que nous regrettons beaucoup, car l’envie d’explorer était vraiment présente, surtout pour dénicher quelques améliorations, car l’arsenal devient vraiment cool. Entre les flingues à fabriquer, les balles élémentaires (glace, feu, électricité), votre gant et les divers pouvoirs du personnage (possibilité de geler l’adversaire, d’utiliser un bouclier…), il y a de quoi faire. Mais comme nous le disions précédemment, on est loin du fast-FPS dès que l’action démarre. Sergei est en effet assez lourd, il n’y a pas de sprint à proprement parler, et « straffer » (faire des pas de côté) ou reculer se fait avec une certaine lenteur. La visée est un peu étrange également, un poil « flottante », et les tirs manquent de précision.


TEST : Atomic Heart PS5 PlayStation 5
… et d’autres bien relou

Si vous trouvez que les héros de Duke Nukem ou Shadow Warrior sont des gros beaufs, vous allez être servis avec l’ami Sergei. Soyez prévenus, ça ne vole pas très haut, c’est vulgaire et notre héros en devient parfois antipathique. Nous sommes très friands de ce genre d’humour, mais dans le cas présent, ça ne fonctionne pas vraiment, c’est assez gratuit, et la lourdeur voulue ne devrait pas empêcher une bonne qualité d’écriture. Atomic Heart ne nous a malheureusement pas fait rire, et s’est même avéré ultra relou à cause de ses dialogues permanents. En effet, l’IA qui vous accompagne, Charles, parle sans arrêt. Quand il s’agit de développer le lore très accrocheur du jeu, pourquoi pas, mais quand c’est pour des petites engueulades de cours d’école avec notre héros, c’est pénible. C’est bien simple, ces 2 là parlent parfois pendant 10 minutes non-stop… Quand on est dans le monde ouvert et qu’on a envie d’explorer un peu, ces dialogues ruinent l’ambiance et cassent les oreilles. Parfois, on n’en pouvait vraiment plus, surtout que le sound design fait des siennes, avec un mixage sonore étrange et certains sons qui prennent le pas sur d’autres… A voir si le pach day-one corrigera tout ça.


TEST : Atomic Heart PS5 PlayStation 5
Ce combat de boss est une vraie claque visuelle

Et là est le plus gros problème d’Atomic Heart à nos yeux : le jeu est pénible à jouer. Dialogues incessants, gunfights lourds, mini-jeux ultra répétitifs, monde ouvert peu engageant : on souffle souvent du nez en jouant, symbole de notre frustration. Et nous sommes d’autant plus frustrés que le jeu a d’énormes qualités ! Vous l’avez compris, la direction artistique, bien que piochant ses idées ça et là, est absolument somptueuse. Le jeu est également très beau, avec des effets visuels dans tous les sens, une très bonne distance d’affichage, d’excellentes idées en termes de level design et des séquences ultra impressionnantes, le tout en 60 images par seconde. Si vous cherchez une claque visuelle, vous êtes au bon endroit ! Le lore est également bien développé, et Atomic Heart propose quelque chose de souvent rafraîchissant, avec une belle identité. La montée en puissance de notre personnage est vraiment classe, et les musiques envoient la purée, avec quelques gros riffs de métal durant les combats de boss. On sent que les développeurs ont fait preuve d’une grande générosité, mais ils se sont quelque peu perdus en route. Vous noterez que nous avons mis à peine 10 heures pour terminer la quête principale et quelques quêtes annexes.



Atomic Heart n’est ni un bon Far Cry, ni un bon Bioshock, , ni un bon doom-like, mais parvient à proposer une superbe direction artistique qui donne envie de s’y plonger. Souvent impressionnant, le jeu de Mundfish a d’excellentes idées à proposer, de la montée en puissance de notre héros à ses différents pouvoirs, en passant par certains niveaux au level design intéressant. Mais si les premières heures sont vraiment convaincantes, le jeu montre rapidement ses limites à nos yeux, jusqu’à en devenir pénible. On bouffe du mini-jeu à la pelle (les ouvertures de porte, on n’en pouvait plus), le monde ouvert ne donne pas envie (on s’y fait sans arrêt harceler), l’humour divisera clairement, et les dialogues incessants donnent mal à la tête. Par contre, la claque technique est là : c’est superbe, fluide, bourré de détails et d’animations, et les boss ont vraiment de la gueule. A voir si cela suffira pour vous convaincre. De notre côté, on ressort de l’expérience vraiment frustrés : on aurait préféré kiffer Atomic Heart de tout notre cœur, mais ce n’est malheureusement pas le cas, et le titre s’est avéré plus pénible que fun. 


Les +

  • sublime direction artistique
  • la claque visuelle est là
  • des séquences très impressionnantes
  • ça tourne en 60 images par seconde sans accro
  • la montée en puissance du personnage
  • des détails absolument partout
  • la localisation des dégâts sur les ennemis
  • les niveaux en intérieur
  • le lore, assez fourni
  • certaines armes et certains pouvoirs bien classes

Les – 

  • le monde ouvert, sans grand intérêt et aux objectifs peu clairs
  • et dans lequel on est sans cesse harcelé
  • les gunfights, plus lourds et moins fun qu’on aurait pensé
  • le manque de sensations de certaines armes
  • l’aspect RPG ultra léger
  • uuuultra bavard
  • l’humour, qui nous a laissés perplexe (et pourtant on aime quand c’est lourdingue)
  • des mini-jeux qui se répètent à n’en plus finir

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Lageekroom

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