Test & avis : Dying Light: The Beast – Plus brutal, plus fluide, plus fun !
Dying Light est un jeu coup de cœur, qu’on a poncé depuis sa sortie. Notre expérience avec le deuxième épisode a été un peu plus mitigée. Le jeu est sorti bourré de bugs, le parkour était handicapé par une jauge d’endurance bien relou, et la physique était en-dessous du premier épisode. Si le jeu s’est largement amélioré au fil des mises à jour, nous n’avons pas encore trouvé le temps, ni l’envie, de retenter l’expérience. Dying Light: The Beast arrive de son côté avec une promesse, celle de nous faire ressentir les sensations du tout premier opus. De quoi nous titiller, forcément, surtout qu’un petit monde ouvert avec des zombies, c’est toujours tentant. Nous avons eu la chance de recevoir le jeu de la part des développeurs, de le terminer dans tous les sens en coopération, et il est temps de vous livrer notre avis. C’est parti !
Ce Dying Light: The Beast nous faisait vraiment envie depuis son annonce ! Et, spoiler alert, on s’est vraiment éclatés à crapahuter, à grimper, et surtout à dégommer tout un tas de zombies et de grosses bestioles nécessaires à l’évolution de votre personnage. Dying Light: The Beast remet en avant Kyle Crane, héros du premier opus, capturé par le GRE et transformé par treize ans d’expériences menées par un scientifique fou. Il va devoir lutter contre la créature en lui tout en affrontant les hordes de zombies dans Castor Woods, une région rurale et sauvage qui tranche avec les villes des précédents jeux. Le gameplay conserve parkour, exploration et combats brutaux, mais permet également à Crane de libérer temporairement sa puissance monstrueuse.
Dying Light: The Beast reprend la formule des anciens épisodes, et principalement du premier. Exit la barre d’endurance du 2, ce qui rend le parkour bien plus agréable et moins stressant. Notre personnage escalade avec fluidité, saute, s’accroche bien aux différents rebords, et la palette large de mouvements rend les déplacements agréables. On court, on glisse, on joue à saute-mouton avec les zombies, on balance un bon gros coup de pied en plein élan : c’est vraiment dynamique et souvent fun. Notez toutefois que pas mal de ces mouvements se débloquent via des améliorations, récupérables en grimpant en XP. Mais ça va plus vite que dans Dying Light 2, et on s’amuse bien plus rapidement. La verticalité reste bien moins exploitée dans cet opus, et ce n’est pas un mal. On retrouve bien évidemment des tours à gravir, quelques montagnes et des bâtiments, mais l’ensemble est plus « plat » et plus proche d’un Dying Light: The Following. La carte reste assez vaste, et tout se fait à pied ou via des véhicules, avec l’impossibilité de se téléporter.
En termes de déplacements, c’est donc du tout bon, et en termes de combats également. Même si le gameplay reste un peu lourd et moins nerveux qu’un Dead Island 2, c’est vraiment excellent, viscéral et surtout bien gore. Les impacts font mal, la localisation des dégâts est top, et on charcute tout ce petit monde avec la banane. Bien entendu, on retrouve tout un tas de zombies différents : des calmes, des nerveux qui cavalent au moindre bruit, des explosifs, des saletés qui vous sautent sur la tête, et des gros molosses qui vous balancent des bagnoles. Le challenge est au rendez-vous, et il faudra bien se préparer avant les combats de boss. On peut ramasser tout un tas de loot (beaucoup de loot), et se fabriquer des grenades, des couteaux explosifs, des flèches, et surtout de quoi se soigner. Le jeu sait récompenser, et on prend plaisir à se faufiler sous une barricade pour entrer dans un commerce abandonné bien lugubre et y dénicher un équipement (pantalon, casque, gants) pour augmenter son armure, ou tout simplement des armes et des munitions. Ce ne sera pas de tout repos, et chaque lieu réserve son lot de menaces.
Une fois bien équipé, on charcle à tout va. En plus d’enchaîner les démembrements et les décapitations sur les zombies lambda qui servent de chair à canon (mais attention à ne pas vous faire submerger), on s’attaque aux cracheurs, aux gros explosifs, et bien évidemment aux chimères, qui permettent de débloquer de nouvelles attaques de bête. En effet, comme son nom l’indique, le jeu vous permet de vous transformer en bête, avec des capacités spéciales inédites et bien pratiques face aux boss. En gagnant ces points d’expérience, on devient donc de plus en plus brutal, et la violence n’a quasi plus de limite. Visuellement, c’est très impressionnant, avec des crânes qui se fendent en deux, des gerbes de sang réalistes, et des membres qui se décrochent de manière assez impressionnante. C’est viscéral, et certains charniers sont particulièrement gores. De ce côté-là, l’effet est garanti, et le gameplay, certes un peu lourd, se prend bien en main.
Clairement, ce Dying Light: The Beast est un très bon épisode, et nous l’avons bien plus apprécié que le précédent. Néanmoins, le jeu souffre de ses innombrables allers-retours (impossible de se téléporter dans une base ou une zone déjà visitée) et de missions qu’on a déjà vues dans les autres opus (paye tes valves à tourner). Le tout n’est pas ultra original, ça force un peu sur les jumpscares, et même la conduite est assez basique, limitée à un seul type de véhicule (même si les balades en bagnole restent sympathiques quand on écrase tout plein de zombies). Et si le jeu est bien mieux fini que Dying Light 2, des bugs persistent, certains étant même bloquants. Par exemple, lors d’un combat de boss, ce dernier a tout simplement disparu. Impossible donc de lui faire sa fête, et nous avons dû relancer la partie. En coop, l’expérience est quand même vraiment cool, et il faut noter que la progression est partagée entre les joueurs. Globalement, le jeu reste bien solide, avec une belle finition et un frame rate qui ne bronche jamais (ça tourne au poil en 60 images par seconde sur PS5 Pro). Les effets de lumière sont très beaux, la distance d’affichage impeccable, et on se régale devant certains panoramas.
Dying Light: The Beast est clairement un retour aux sources réussi, qui fait oublier les erreurs du deuxième opus. Plus fluide, plus dynamique, et surtout plus fun, il propose une expérience viscérale et brutale, servie par une ambiance gore et un univers toujours aussi prenant. On s’éclate en parkour, on savoure les combats sanglants, et on prend plaisir à explorer cette nouvelle région hostile. Certes, l’aventure n’est pas exempte de défauts, entre bugs, missions peu originales et allers-retours frustrants, mais le plaisir de jeu est bien présent, surtout en coopération.
Les +
- Retour aux sensations du premier épisode
- Parkour fluide et agréable sans jauge d’endurance
- Combats viscéraux et gore, avec de vrais impacts
- Transformation en bête bien jouissive
- Coop réussie, stable, et progression partagée
- Belle finition technique, fluidité exemplaire
- Univers toujours aussi prenant et ambiance travaillée
- Bonne durée de vie
Les –
- Trop d’allers-retours sans voyage rapide
- Missions peu originales et déjà vues
- Quelques bugs, parfois bloquants
- Un seul véhicule à conduire
Lageekroom