Test & Avis : Ninja Gaiden 4, le grand retour du ninja de légende sur PS5 et Xbox Series

Plus de 10 ans après un Yaiba: Ninja Gaiden Z vraiment pas ouf, la licence a fait un come-back en cette année 2025 avec pas moins de 3 jeux : Ninja Gaiden II Black, Ninja Gaiden: Ragebound, et le jeu qui nous intéresse aujourd’hui, Ninja Gaiden 4. Signé PlatinumGames, studio à l’origine d’autant de pépites que de jeux totalement oubliables, Ninja Gaiden 4 est entre nos mains depuis quelques jours, grâce à Xbox, et il est temps de vous donner notre avis !


Si l’actualité autour de Microsoft est houleuse ces derniers mois, et que certains en profitent pour descendre avec beaucoup de mauvaise foi la marque (même si elle a ses torts), il faut préciser que ce Ninja Gaiden 4 est un titre Xbox Game Studios. Autrement dit, sans Xbox, le jeu n’aurait certainement pas vu le jour. Et pourtant, c’est sur PS5 que nous avons eu la chance de tester le jeu de la Team Ninja et de PlatinumGames, la politique d’Xbox étant désormais multiplateforme. On commence à s’y faire, mais voir le logo vert au lancement du jeu sur notre PS5 Pro fait forcément un petit pincement. Bref, revenons à nos moutons, et à ce Ninja Gaiden 4 que nous attendions avec un mélange d’impatience et de crainte suite aux différents trailers. L’impatience de découvrir quel gameplay nous ont concocté les développeurs de PlatinumGames, et une petite crainte liée à la direction artistique générale du jeu.



Commençons par parler accessibilité ! La licence Ninja Gaiden en a fait transpirer plus d’un, notamment sur la première Xbox ! Dans le cas de Ninja Gaiden 4, disons-le tout de suite, c’est ouvert à tout le monde ! En plus de proposer 3 modes de difficulté (notez que le mode normal est déjà bien corsé), le jeu ajoute quelques options d’accessibilité permettant d’automatiser les attaques ou encore les blocages. En d’autres termes, si vous souhaitez simplement découvrir le jeu pour son histoire et la violence de ses combats, sans en baver, c’est tout à fait possible. Cela fera forcément bondir les élitistes qui ne jurent que par la difficulté, mais il faut avouer que cette ouverture permettra à davantage de joueurs de découvrir la licence. Vous voulez en baver ? C’est possible. Vous préférez jouer en toute tranquillité ? C’est possible également. Tout le monde est content, non ? Ceci étant dit, il faut être honnête : c’est avec du challenge que le jeu prend tout son sens, et même si on transpire durant les premiers combats, on prend ses marques, on achète de nouvelles compétences, et on monte en puissance. C’est clairement jouissif, surtout que les combats sont tels qu’on les attendait : ultra nerveux et sanglant comme pas possible !



Les développeurs avaient pour objectif de rendre le jeu le plus rapide possible, et c’est totalement le cas. La caméra peine parfois à suivre l’action, mais elle est réglable et peut être reculée, la rendant bien plus agréable que dans Ninja Gaiden II Black. Néanmoins, on perd en « proximité », et la difficulté de certains combats vient davantage du nombre d’ennemis qui vous harcèlent que d’une véritable technicité. Le jeu est bourrin, sanglant, nerveux, mais reste beaucoup moins technique que les deux « premiers » notamment, dont certaines parades se calaient au millimètre. PlatinumGames propose toutefois un panel d’armes variées, et une posture spécifique qui « transforme » votre arme pour des attaques encore plus dévastatrices (et des contres à placer au bon moment). Les améliorations sont nombreuses, qu’on parle de notre héros Yakumo ou de ses armes, avec les habituels objets de soin et de boost. On est en terrain connu, et on accède à tout ça durant les niveaux, via des menus qui piquent un peu les yeux. A ce propos, il faut préciser que le jeu brûle quelque peu les yeux lors des longues sessions. Ça bouge beaucoup, il y a énormément d’effets visuels, le sang gicle sur l’écran, et certains lieux vous balancent des couleurs criardes en pleine poire. Le jeu est strictement interdit aux épileptiques.



Si Yakumo est le personnage principal de notre histoire, Ryu s’invite également le temps de quelques chapitres (il dispose malheureusement d’une seule arme et de moins de possibilités d’attaque, malgré ses habituels pouvoirs). On vous laisse découvrir l’histoire, mais ces deux-là vont s’affronter ! Nous avons mis environ 11 heures pour terminer le jeu, sachant qu’il propose une certaine rejouabilité et un système de scoring qui pousse à relancer les niveaux. Les ennemis sont nombreux, et certains boss sortent vraiment du lot, proposant des affrontements classes et tendus. Quelques accessoires apportent des bonus à vos personnages, et certains objets cachés permettent d’améliorer leur santé maximale. Le jeu propose également des « missions » secondaires, qui sont en réalité divers objectifs. Ils permettent de gratter quelques objets ou de l’argent, et demandent de tuer certains ennemis spécifiques ou de capturer de petites créatures. Cela n’apporte pas grand chose à l’expérience globale, mais ajoute un chouïa de contenu. Côté mise en scène, c’est clairement à l’ancienne, qu’on parle des dialogues ou de la narration. C’est sympa, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. Ce n’est pas ce qu’on demande à un tel jeu ceci dit.



Côté gameplay, Ninja Gaiden 4 fait donc clairement le taf, même si la patte PlatinumGames ne colle pas toujours à l’esprit du jeu. Mais après terminé l’aventure et relancé certains niveaux, le plaisir est là, la violence également, et la nervosité voulue par les développeurs est bien présente ! Côté direction artistique en revanche, c’est un net cran en dessous. On le craignait après la découverte des différents trailers, et cela s’est confirmé : on se coltine des rues taguées, une forêt, des égouts et des hangars…. Rien de bien fou, et même si le côté « Cyberpunk » de l’ensemble fonctionne bien, on reste clairement sur notre faim, surtout après avoir redécouvert Ninja Gaiden II récemment. Le jeu est propre, ça tourne en 60 images par seconde, il y a de très beaux reflets et l’effet de pluie est réussi (il pleut d’ailleurs quasiment tout le temps), mais qu’on parle de la direction artistique ou du level design, c’est vraiment fade. C’est dommage, surtout qu’on se recogne parfois les mêmes zones. Le voyage est clairement moins dépaysant, même si on nous propose de planer ou de sortir notre planche pour surfer sur l’eau. Pire, certains niveaux traînent en longueur, cassant quelque peu le rythme.



Ninja Gaiden 4 marque un vrai retour en force pour la licence, sans pour autant retrouver toute la magie de ses aînés. PlatinumGames livre un titre nerveux, spectaculaire et diablement satisfaisant manette en main, mais qui peine parfois à retrouver la précision chirurgicale et l’identité forte des premiers épisodes. Le plaisir est pourtant bien là, notamment grâce à des combats dynamiques, une bonne dose de challenge et un vrai respect de l’ADN de la série. Dommage que la direction artistique, trop fade et répétitive, vienne ternir un peu le tableau, tout comme un level design inégal. Reste une expérience intense, généreuse et viscérale, qui saura combler les amateurs d’action pure et de sensations fortes. Nos pensées vont, en cette fin d’article, à Tomonobu Itagaki, responsable du retour de la série en 2004. Qu’il repose en paix. 


Les +

  • Des combats ultra nerveux et sanglants
  • L’accessibilité pensée pour tous les joueurs
  • La fluidité exemplaire
  • La montée en puissance grisante du personnage
  • Le retour de Ryu, toujours aussi charismatique
  • Le challenge bien dosé et la rejouabilité
  • Certains boss sortent clairement du lot

Les –

  • Direction artistique très fade
  • Environnements trop répétitifs
  • Level design basique
  • Caméra parfois capricieuse
  • Moins technique et exigeant que les premiers opus

Lageekroom

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