Test & avis : Painkiller, le retour brutal du fast-FPS old-school sur PS5
Il fut un temps où les FPS n’étaient pas une question de couverture, de munitions limitées ou de narration. Non, à la fin des années 90 et au début des années 2000, tout était affaire de réflexes, de précision et d’adrénaline pure. Doom, Quake, Unreal Tournament, Painkiller, Serious Sam… des noms qui résonnent encore dans la mémoire des joueurs comme les symboles d’une époque où la vitesse faisait la loi. Ces jeux incarnaient une philosophie simple mais redoutable : pas de fioritures, juste vous, vos armes, et une armée de démons ou de bots à pulvériser le plus vite possible. Un âge d’or où les balles pleuvaient, ce qui n’était pas pour nous déplaire. Depuis quelques années, et notamment le reboot de Doom en 2016, le genre est revenu sur le devant de la scène, et en cette fin d’année 2025, c’est la licence Painkiller qui fait son come-back. Nous avons eu la chance de découvrir le jeu sur notre PS5 Pro. C’est parti pour notre avis !
Les choses sont un éternel recommencement. En ce mois d’octobre 2025, les Polonais d’Anshar Studios (pour le compte de 3D Realms et de Saber Interactive) ravivent la flamme avec un nouveau Painkiller, successeur spirituel d’un monument du fast-FPS. Le grand retour de ces shooters à l’ancienne, brutaux, nerveux et sans compromis s’est opéré il y a quelques années avec Doom, et d’autres ont depuis pris le relais, en relançant certaines franchises ou en lançant de nouvelles. Reste à voir si cette nouvelle version de Painkiller saura conserver l’essence frénétique de son aîné, tout en y insufflant la technique et la mise en scène d’aujourd’hui. Painkiller est proposé à une quarantaine d’euros, un prix plus doux que la moyenne pour un jeu qui propose du solo et du multi. En effet, et c’est là que le jeu en surprendra certains : Painkiller se rapproche davantage d’un Left 4 Dead que d’un fast FPS à l’ancienne comme Serious Sam. Il y a du solo, certes, mais on est accompagné de deux compagnons gérés par l’IA, et on se lance dans différents raids dans 3 biomes différents.
Côté contenu, Painkiller va à l’essentiel, peut-être un peu trop. Le joueur est plongé au cœur du Purgatoire et doit arrêter l’ange déchu Azazel avant qu’il ne déchaîne ses armées démoniaques sur Terre. Le jeu se déroule à travers trois vastes biomes, chacun offrant des environnements uniques (forteresse, mines, forêts, lieux suspendus). Ces lieux servent de terrain de jeu pour des combats frénétiques en solo ou en coopération jusqu’à trois joueurs. Fast-FPS oblige, le gameplay mise sur les déplacements dynamiques (saut, dash, double dash, grappin), un arsenal infernal d’armes classiques et nouvelles, ainsi qu’un système de progression avec cartes de tarot et améliorations.
On y trouve aussi un mode roguelike “Rogue Angel”, dans lequel les joueurs avancent dans des arènes générées aléatoirement, collectent armes, objets et cartes, et affrontent des boss dans un défi renouvelé à chaque partie. Trois biomes de trois raids : 9 missions vous attendent, avec trois boss pour couronner le tout. Seul, il faut compter environ 4h pour en voir le tour, en mode normal. Mais en poussant un peu la difficulté, ce qui augmente le nombre d’ennemis classiques et spéciaux (de bons gros démons), c’est une autre affaire. On est davantage submergé, vos adversaires sont plus résistants et font très mal, et il faudra s’entraider pour ne pas tomber à court de vies ou de munitions.
Le gameplay se prend facilement en main, et après un premier raid où on s’habitue aux mouvements et à notre armement, c’est la fête à la tripaille. L’arsenal est classique mais efficace : on retrouve des armes emblématiques comme l’Electrodriver (tir de shurikens rebondissants), le Stakegun (piques à longue portée), le Shotgun, la SMG, la Hand Cannon ou encore le Rocket Launcher qui porte bien son nom. Chaque arme dispose d’un tir principal mais aussi d’un tir secondaire, et peut être améliorée : tirs élémentaires (feu, glace, électro, cinétique), bonus de dégâts ou altérations d’effet. Chaque mission rapporte de l’argent, pour acheter de nouvelles armes, et des points d’expérience pour les améliorer. La montée en puissance est vraiment sympa, et on trouve rapidement ses petits chouchous. Visuellement, c’est parfaitement fluide et très propre, et le jeu offre même quelques chouettes panoramas. Côté musiques, on sort les grosses guitares, pour notre plus grand plaisir.
Painkiller version 2025 fait dans le classique, mais s’avère étonnamment addictif. On enchaîne les raids, en solo ou en multi, et on grappille de nouvelles améliorations pour ses armes. En augmentant la difficulté, le plaisir est décuplé, en tout cas si on aime en baver un peu. Avec davantage d’ennemis, la fête est plus folle, et on enchaîne les frags, le corps-à-corps et les explosions avec la banane. Néanmoins, après quelques heures, on se rend compte qu’on a fait le tour du jeu. Le level design est basique, le jeu devient inévitablement répétitif, le bestiaire est limité, la mise en scène est minimaliste, et le contenu s’avère au final trop maigre. Un autre détail nous chagrine : l’obligation de se connecter à internet même pour jouer en solo. Sans internet, pas de jeu.

Painkiller 2025 a pour ambition de faire revivre l’esprit du fast-FPS à l’ancienne tout en ajoutant une touche moderne et coopérative. Nerveux, brutal et généreux en sensations, le jeu procure un plaisir immédiat, celui qu’on ressentait devant les classiques du genre. Son gameplay précis, ses combats violents et son arsenal classique mais efficace rappellent pourquoi la licence nous a marqués à l’époque. Cependant, le jeu manque clairement d’ampleur : contenu trop limité, level design simpliste et bestiaire restreint finissent par ternir un peu l’expérience. Reste un excellent défouloir, vendu à prix doux, mais qui devra muscler son contenu dans les semaines et mois à venir.
Les +
- Des sensations old-school
- Un gameplay nerveux et ultra dynamique
- Un arsenal varié, améliorable, et jouissif à utiliser
- Le mode coop efficace et bien calibré
- La montée en puissance de notre personnage
- Visuellement très propre
Les –
- Contenu global trop léger
- Level design trop basique et répétitif
- Bestiaire limité
- Connexion internet obligatoire, même en solo
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