Test & Avis : Slay the Princess – The Pristine Cut, un visual novel glaçant et fascinant, où chaque choix compte
« Vous êtes sur un chemin dans les bois, et au bout de ce chemin se trouve une cabane. Et dans le sous-sol de cette cabane se trouve une princesse. Vous devez la tuer. Si vous ne le faites pas, ce sera la fin du monde. ». Derrière ce synopsis pour le moins original, qui vous demande, une fois n’est pas coutume, d’occire une princesse plutôt que de la sauver, se trouve un titre que nous attendions avec impatience. Slay the Princess – The Pristine Cut est un visual novel en noir et blanc, dans lequel vous allez mourir, et pas qu’une fois. Nous avons eu la chance de découvrir le titre dans sa version PS5, et il est temps de vous en parler.
Les développeurs de Black Tabby Games, l’éditeur Serenity Forge et l’éditeur physique en Europe Tesura Games nous proposent, avec Slay The Princess – The Pristine Cut, une expérience atypique. Clairement, il est quasiment impossible de parler du jeu sans spoiler un minimum son concept. Concrètement, votre mission est de tuer la princesse, afin d’éviter la fin du monde. Une voix dans votre tête, le narrateur, vous guide. Peut-on lui faire confiance ? Et que se passerait-il si on tente une négociation avec la princesse ? Ou qu’on la libère ? Est-elle réellement dangereuse ? De nombreuses questions vous arrivent en tête, et les voix qui vont avec… En effet, en plus d’un narrateur qui vous dit quoi faire (mais peut-on réellement lui faire confiance ?), votre personnage a de plus en plus de voix dans sa tête, chacune ayant sa propre personnalité (il y a le sceptique, le parano, l’opportuniste, l’épris…). On se perd parfois au milieu de tous ces dialogues, mais il faut admettre que c’est super bien écrit et vraiment accrocheur.
S’il faut compter environ 5 heures pour atteindre le générique final, c’est en relançant une partie qu’on se rend compte du nombre d’embranchements disponibles. Et si le jeu monte en puissance heure après heure, c’est clairement au deuxième run qu’il commence à livrer son potentiel. Un deuxième run qu’on lance avec plaisir, souhaitant en découvrir davantage sur la princesse et son destin. Le lore se développe, et les choix ont de vrais impacts. On a vraiment l’impression de faire évoluer l’histoire, contrairement à certains jeux à choix qui se contentent de vous faire suivre, subtilement, une trame déjà établie. Ici, si on n’échappe pas à quelques « faux choix » qui vous embarquent dans des rebondissements, la sensation d’être réellement acteur de l’histoire est assez grisante. En quelques mots : c’est super bien foutu !
À cette écriture réussie s’ajoute une ambiance qui l’est tout autant. Le jeu ne mise pas sur l’horreur pure et des jumpscares, mais sur une ambiance sombre, glauque, un peu gore parfois, qui vous étouffe petit à petit. C’est très efficace, et certaines illustrations parviennent à coller le frisson. En termes de sound design et de musiques, c’est excellent, et très immersif. Les dessins, visual novel oblige, sont en noir et blanc et dégagent quelque chose d’unique. On a l’impression, en découvrant Slay the Princess – The Pristine Cut, de n’avoir jamais joué à un jeu du genre. Une surprise et une « fraîcheur » qui rappelle Doki Doki Literature Club!, un titre que nous apprécions tout particulièrement. Mais on le répète : pour pleinement profiter du potentiel de Slay the Princess – The Pristine Cut, il ne faut pas se contenter d’une seule run.
Slay the Princess – The Pristine Cut est un visual novel atypique qui bouscule les codes du genre. Avec son écriture efficace, ses embranchements multiples et son ambiance unique, il propose une expérience marquante et différente. Certes, il faut accepter de relancer plusieurs parties pour en saisir toute la richesse et parfois s’accrocher face à la profusion de dialogues et de voix intérieures. Mais si vous aimez les expériences narratives intelligentes, sombres et audacieuses, le jeu mérite clairement qu’on s’y attarde.
Les +
- Un concept original et intrigant (tuer la princesse plutôt que la sauver)
- Une écriture excellente, riche en dialogues et en rebondissements
- Des embranchements nombreux et réellement impactants
- Une ambiance sombre et oppressante, sans jumpscares gratuits
- Sound design et musiques de qualité
- Immersion au top
- Sous-titré en français
- Direction artistique en noir et blanc unique et marquante
Les –
- Beaucoup de dialogues, parfois un peu difficiles à suivre
- Expérience assez courte si on se contente d’une seule run

L’édition Standard (à découvrir à cette adresse) de Slay the Princess – The Pristine Cut contient une planche d’autocollants « miroir brisé » et une carte de téléchargement de la bande-son.
L’édition Spéciale (à découvrir juste ici) contient :
- Boîte de l’édition spéciale
- Jeu physique complet (Nintendo Switch/PlayStation 5)
- Affiche de l’art principal du jeu
- Feuille d’autocollants « miroir brisé »
- Carte de téléchargement de la bande originale
- Standee acrylique avec bras oscillant
- Porte-clés noir et blanc à illusion d’optique
- Épinglette émaillée « bras coupé »
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