Test & avis : Tormented Souls 2 : une suite plus accessible, plus belle et toujours aussi oppressante
Avec ses caméras fixes, son inventaire à l’ancienne et son ambiance pesante, le premier épisode de Tormented Souls avait pour ambition de nous faire frissonner et galérer, comme à la grande époque des Resident Evil, Project Zero, Rule of Rose ou encore Haunting Ground. Très réussi en termes d’ambiance et de décors, le jeu souffrait d’énigmes un poil tordues et de combats vraiment rigides. Néanmoins, l’expérience fut bonne, avec pas mal de gouttes de sueur sur le front à la clé. En ce mois d’octobre 2025, les développeurs de Dual Effect remettent ça avec une suite plus ambitieuse, et qui compte bien plaire à tous les publics. Nous avons eu la chance de recevoir le jeu dans sa version PS5, et il est temps de vous en parler.

Avant toute chose, et surtout pour bien comprendre les quelques changements de cette suite, il est préférable de revenir sur le premier épisode. Tormented Souls premier du nom, avait de nombreuses qualités mais était clairement difficile. Les combats étaient rigides, les ennemis très résistants, et le système de sauvegarde « à l’ancienne », avec des bobines de films en nombre limité, collait bien le stress. Une difficulté que certains ont appréciée, et qu’ils se rassurent, il est tout à fait possible de la conserver dans cette suite. Mais pour celles et ceux ayant souffert, voire même abandonné le jeu, 3 modes de difficulté sont désormais disponibles, le plus haut étant à débloquer après avoir terminé le jeu. En mode normal, on retrouve les contraintes du premier titre. En mode facile en revanche, l’expérience est plus douce : une sauvegarde automatique s’active à chaque nouvelle pièce, chaque lieu sécurisé contient trois bandes magnétiques (pour sauvegarder), il y a davantage de munitions, les ennemis sont moins résistants, et quand la santé de Caroline atteint le statut « danger », elle se rétablit lentement pour atteindre le statut « alerte ». Le mode facile n’est pas non plus une promenade de santé, mais s’avère bien plus accessible.

Tormented Souls 2 conserve les mécaniques du précédent, avec quelques affrontements (toujours un poil rigides malgré l’esquive arrière), des énigmes et beaucoup d’exploration. Là est la plus grande difficulté du jeu : parvenir à bien se repérer pour ne pas tourner bêtement en rond. Pourtant, malgré tous nos efforts, nous avons galéré. Souvent, on tombe sur un mécanisme avec lequel on pourra interagir plus tard, une fois le bon objet trouvé. Sauf qu’une fois qu’on trouve ce fameux objet, parfois plusieurs heures après, on ne sait plus forcément où l’utiliser. Le mieux reste de prendre des notes ou même de faire des captures d’écran, en s’aidant de la carte, un peu plus explicite que dans le titre précédent. Désormais, la carte affiche quelques indications, des points d’interrogation ou des cadenas pour indiquer qu’une porte est fermée. Mais même avec ça, il faut être attentif, et nous sommes parfois bêtement passés à côté d’une porte plongée dans l’obscurité. Les vétérans du genre trouveront quant à eux du plaisir à fouiner, à observer, et à en baver comme à l’époque !
Côté combats, c’est un poil mieux mais toujours aussi rigide comme dit plus haut. On retrouve toujours le système d’obscurité, qui fait plonger votre personnage dans la folie, et qui oblige à allumer la lumière ou des bougies avec votre briquet. Plusieurs armes à distance ou de mêlée sont de la partie, et nous devons avouer avoir un petit faible pour le fusil à pompe, bien utile ! Parfois, il sera préférable de fuir histoire de ne pas se faire submerger. Globalement, on en bave moins, mais le challenge reste au rendez-vous. Les énigmes sont quant à elles moins tordues, il faut l’avouer. Il va quand même falloir se creuser un peu les méninges, associer les bons objets les uns avec les autres, et tenter de comprendre où les développeurs veulent en venir. Nous avons séché sur quelques énigmes, avant d’avoir une soudaine illumination. Ces dernières sont bien plus poussées que dans la plupart des jeux du genre, et procurent un vrai sentiment de satisfaction une fois résolues.
Visuellement, le jeu est vraiment très beau, surtout au niveau de ses décors. C’est détaillé, avec de très beaux effets visuels, d’ombre et de lumière. Les lieux sont variés, parfois même en extérieur, et dégagent une belle ambiance. Qu’on parle des graphismes, de la bande-son ou du sound design souvent glauque, l’ambiance du jeu est très réussie. On se sent oppressé, même quand aucun ennemi n’est dans les parages. Un stress quasi permanent, et on se sent soulagé quand on atteint une zone à peu près sécurisée. Côté décors, c’est donc du tout bon, et il y a du mieux également au niveau des personnages et de leurs visages. On reste toutefois sur un titre au budget « modeste », et quelques animations faciales un peu rigides en sont la preuve. Côté scénario, ça part parfois en série B, mais c’est aussi ce qui fait le charme du jeu. La durée de vie est très bonne pour un jeu du genre, et nous avons mis environ 14 heures pour le terminer (en tournant en rond à plusieurs reprises).

Avec Tormented Souls 2, les développeurs de Dual Effect livrent une suite solide, encore plus belle et surtout plus accessible. Sans trahir l’esprit du premier opus, le jeu ajuste sa difficulté et propose une aventure plus équilibrée, capable de satisfaire à la fois les fans de survival horror old-school et les nouveaux venus. Les énigmes restent corsées, l’ambiance délicieusement malsaine, et la tension toujours aussi forte. On aurait aimé des combats plus souples et une gestion de la progression un peu plus claire, mais le résultat reste très convaincant. Véritable hommage aux classiques du genre, Tormented Souls 2 confirme que le survival « à l’ancienne » a encore de beaux jours devant lui.
Les +
- Ambiance visuelle et sonore toujours aussi réussie
- Énigmes bien pensées et gratifiantes
- Trois modes de difficulté pour tous les profils
- Décors superbes, parfois même en extérieur
- Sensation de stress et d’oppression constante
- Meilleure accessibilité et confort de jeu global
Les –
- Combats encore un peu rigides
- Quelques allers-retours frustrants
- Scénario parfois un peu série B (mais cela fait également son charme)
- Carte encore perfectible pour s’orienter
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