TEST : Dakar 18, bienvenue en Amérique du Sud
Quinze années après sa dernière apparition en jeux vidéo, le Dakar est de retour sur nos consoles. Sobrement intitulé Dakar 18 et entre les mains de Bigmoon Entertainment, le soft nous propose de participer aux 14 spéciales officielles de la compétition, qui se déroule désormais au Pérou, en Bolivie, ou encore en Argentine. Notre voyage dans les dunes ensablées d’Amérique du Sud nous a t’il convaincu ?
Dakar 18 se la joue réaliste, ce qui pourra surprendre plus d’un joueur. N’espérez pas vous lancer dans une spéciale les doigts de pied en éventail, car vous allez être surpris : le jeu est exigeant et demande un minimum de concentration et de préparation. Les courses sont longues, parfois très longues même, pouvant largement dépasser l’heure de jeu (notamment l’étape n°13 et ses 900 kilomètres), et les indications seront parfois limitées. Malgré la présence d’un mode débutant, qui indique la route lorsque l’on est en hors piste et donne davantage d’indices pour rejoindre les prochains waypoints (ceux-ci servant également de points de contrôle), le jeu est difficile et une bonne connaissance et compréhension du roadbook (indications écrites en bas à droite de l’écran) sera indispensable. Votre copilote sera là pour vous guider sur les distances, les directions, et les éléments du décor à dépasser ou contourner, mais il ne sera pas toujours très fiable, voire même totalement absent si vous pilotez une moto ou un quad. Notez que vous piloterez également des voitures, des camions ou encore des buggys. Le jeu possède toutes les licences officielles, allant des pilotes aux sponsors. De ce côté là, c’est du tout bon. Terminer une étape du Dakar n’est donc pas chose facile, et trouver les dizaines de waypoints répartis dans cet open world sera parfois une lourde tâche. Il arrive bien souvent de se perdre, mais vous aurez la possibilité de reprendre la course au dernier waypoint… A condition de se manger une pénalité. Rassurez-vous, même si les courses sont longues, il sera possible de quitter la partie et de la reprendre plus tard au dernier point de contrôle. Ouf.
Les maps sont donc immenses, et variées, allant de dunes de sable à des plages plutôt jolies. La sensation de grandeur est bien rendue, accentuée par un site jour/nuit qui fonctionne bien. Attention aux différentes surfaces, car il sera possible de finir embourbé ou ensablé, ce qui pourra également arriver à vos adversaires. Si vous êtes de bon poil, vous pourrez même les sortir de la panade, en sortant de votre véhicule. Il est assez amusant de se balader à pied, et de dénicher quelques trésors dans un mode dédié, sans pression de temps. Même si l’animation du pilote n’est pas folle, c’est plutôt sympa. Attention également à ces zones limitées à 30km/h, au risque de vous manger d’autres pénalités : Dakar 18 est un jeu pointilleux, et les dégâts seront également de la partie. Si vous ne disposez pas de suffisamment de points, pas de réparation ! On reste sur le carreau, et on recommence. Il faut avouer que les premières minutes sont déconcertantes, mais une fois le roadbook maîtrisé, tout s’arrange. Dommage néanmoins que les indications du copilote soient en anglais, obligeant à lire constamment ce qu’il nous dit : nous avons à plusieurs reprises heurté un élément du décor pendant que notre attention était portée sur les sous-titres. Une traduction française aurait vraiment été un plus !
Venons en au gameplay, qui reste le cœur du jeu. Et c’est la que Dakar 18 montre ses faiblesse. La physique des véhicules est ratée et votre bolide s’envole parfois ou se retourne sans que l’on comprenne trop pourquoi. On est très loin d’un Spintires Mudrunner, pour ne citer que lui (ne manquez pas notre test à lire ici) ! Le poids est mal géré, et les sensations s’avèrent décevantes, surtout en moto, ou les animations sont qui plus est « perturbantes » et bien raides. La voiture se met parfois à glisser sur le sable comme si l’on pilotait sur du verglas, ce qui pourra surprendre. Malgré un gros patch qui a apporté pas mal de modifications, le résultat est décevant. Les problèmes techniques ne s’arrêtent pas là, et le jeu a souvent tendance à planter et à vous coller un message d’erreur. Finir certaines spéciales a été compliqué, le jeu revenant à l’interface de la console. Nous avons eu peur de ne jamais arriver au bout de la compétition… Graphiquement, Dakar 18 se contente du minimum syndical, mais propose toutefois de jolis panoramas et une chouette diversité. Les voitures sont bien modélisées et le jeu propose de beaux effets de lumière. On est cependant à des années lumières d’un Forza Horizon 4 par exemple, qui vient de prouver qu’un open world pouvait être superbe. Les moyens ne sont clairement pas les mêmes, mais un peu de travail supplémentaire sur les textures n’aurait pas été de refus. Le résultat s’avère somme toute correct.
Le défi proposé par Dakar 18 est intéressant, et reste le plus gros atout du jeu. Le titre se veut réaliste, avec son copilote à bien écouter, son roadbook à maîtriser, les dégâts sur les véhicules, les waypoints à dénicher, et des décors plutôt variés. Les bonnes idées sont là et le jeu propose quelque chose de nouveau et de différent, mais la physique des véhicules et les nombreux bugs gâchent l’expérience. Le jeu plante et renvoie à l’interface de la console (testé sur PS4), la physique est mauvaise, et le copilote donne parfois des infos erronées. On se retrouve donc à errer dans le désert sans trop savoir si le chemin que l’on suit est le bon, jusqu’à recommencer la course. Le contenu est là, les spéciales sont longues et souvent prenantes, et on croise les doigts pour arriver au bout sans subir trop de dégâts ! Les bases sont là, et il faut espérer que le prochain opus améliore la conduite et l’aspect technique !
Les +
- un open world vaste et relativement varié
- un côté réaliste et exigeant vraiment plaisant
- le roadbook, bien foutu et pas si simple à maîtriser
- pouvoir aider ses adversaires en cas d’ensablement
- de jolis panoramas et effets de lumière
- des épreuves parfois longues et prenantes
- les dégâts à gérer
- du multi en écran splitté
- de bonnes bases posées pour une future suite
Les –
- trop de soucis techniques
- retours à l’interface de la console
- conduite et physique à revoir
- le copilote qui donne parfois de mauvaises infos
- les temps de chargement
- gros manque de finition
- un patch déjà déployé….
Panzer et Nouvia – Lageekroom
En ce qui me concerne, « Dakar 18 » est idéal pour passer du temps avec ses amis. Le graphisme de ce jeu est réaliste et les courses sont amusantes.