TEST : Evil West, le plaisir coupable de cette fin d’année ? (PS5)

Défendre l’humanité contre les vampires et sauver l’Amérique, le tout dans un Far West corrompu, ça vous tente ? C’est en tout cas ce que nous proposent les développeurs de Flying Wild Hog et l’éditeur Focus Entertainment avec Evil West, un bon gros jeu d’action que nous attendions avec une certaine impatience. Les développeurs à l’origine de la saga Shadow Warrior (dont nous n’avons pas encore testé le dernier opus) changent donc de contexte mais ne lésinent une nouvelle fois pas sur l’action, dans un titre parfois classique mais qui a su nous divertir ! C’est parti pour notre avis. 


TEST : Evil West, le plaisir coupable de cette fin d'année ? (PS5)

Avec Evil West, les développeurs polonais de Flying Wild Hog passent donc du FPS au TPS, avec un titre qui mélange les genres. Rappelant parfois The Order, Darkwatch, God of War ou encore Bulletstorm, le jeu propose une aventure jouable en solo et en coopération qui nous aura occupés environ 8 heures en mode normal pour un total de 16 missions. Une aventure parfois répétitive mais clairement sanglante et défoulante, qui est au final une des bonnes surprises de cette fin d’année. Alors certes, tout n’est pas parfait, mais le plaisir est là, notamment grâce à un gameplay carré qui propose des évolutions mission après mission.


TEST : Evil West, le plaisir coupable de cette fin d'année ? (PS5)


Dans Evil West, le joueur incarne Jesse Rentier, un chasseur de vampires ou autres bestioles qui travaille dans l’institut de son père, censé protéger le monde de ces créatures assoiffées de sang. Mais les choses vont bientôt dégénérer suite à une attaque, et le père de Jesse va être gravement blessé. Des ennemis puissants vont apparaître, et notre héros va devoir prendre les armes pour aller botter le cul de tout ce petit monde ! Le récit d’Evil West n’est pas incroyable mais se laisse suivre, avec une mise en scène plutôt dynamique et des cinématiques réussies. Certes, l’histoire passe rapidement au second plan et les clichés du genre sont au rendez-vous (avec quelques personnages qui manquent clairement de charisme), mais la diversité des environnements laisse cette bonne sensation d’avoir voyagé et vu du pays. Décors arides dignes des westerns, forêts, villes en flammes, scierie, marais, usine à pétrole : tout y est ! La narration reste linéaire et Evil West ne propose quasi aucune liberté (presque tout est automatisé, y compris les sauts), si ce n’est quelques embranchements et des coffres à trouver. On avance dans des couloirs, on enchaîne les combats dans de petites arènes, puis on repart pour de nouveaux couloirs. Quelques énigmes s’invitent à la fête, mais l’ensemble reste très basique.


TEST : Evil West, le plaisir coupable de cette fin d'année ? (PS5)


Dis comme ça, Evil West ne fait pas forcément envie. Et pourtant, on avance avec plaisir dans les différents niveaux du jeu, pour en découvrir les secrets, mais également le bestiaire et les boss que l’on va affronter. Les combats sont la grande force d’Evil West. Le jeu est, on le rappelle, un TPS, et il propose un gameplay nerveux, facile à prendre en main, mais également un poil stratégique. Comprenez par là que certains ennemis devront être abordés d’une façon différente pour être tués. Par exemple, il faudra défoncer le bouclier de certains pour les atteindre, tandis que d’autres devront être visés à un point précis (un son spécial vous prévient lorsqu’il est possible d’effectuer un tir précis). Votre personnage dispose d’une carabine, d’une arbalète, d’un lance-flammes, d’un revolver qui peut tirer plusieurs coups à la suite, d’un bonne grosse pétoire ou encore d’un gantelet électrique, capable d’attirer un ennemi vers soi (ou de se déplacer rapidement vers lui) en l’électrocutant. Une fois traversé par la foudre, l’ennemi pourra être tabassé à coups de poing, ce qui est franchement jouissif. Ce sont en tout 8 armes qui seront disponibles tout au long de l’aventure, avec pas mal d’améliorations à la clé. Par contre, lors des combats, aucun système de scoring n’est proposé par les développeurs.


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Evil West contient un aspect RPG, certes assez léger, mais qui a le mérite d’être efficace. En gros, l’expérience et l’argent gagnés permettent d’améliorer son personnage et ses armes. Par exemple, le ganteler pourra gagner en puissance, votre revolver infligera davantage de dégâts en plein vol ou fera ricocher des balles électrifiées, ou bien les munitions pourront être augmentées ou faire davantage de dégâts. L’arsenal évolue donc avec le temps, ce qui rend les combats de plus en plus dynamiques et diversifiés. Votre héros peut également débloquer des atouts, suivant son niveau, qui permettent par exemple de débloquer une nouvelle esquive, de faire une frappe sismique, d’augmenter sa santé ou encore de faire un électro-combo. Bref, il y a de quoi faire, et il y a de bonnes grosses attaques des familles qui font mal. Le bestiaire est plutôt varié, entre les loups-garous, les vampires, les différents démons et les sortes de morts-vivants qui servent de défouloir.  Au final, les combats sont vraiment classes, même si le jeu a parfois tendance à vous balancer 3 ou 4 semi-boss d’un coup dans la tronche. On enchaîne les shoots précis, les exécutions, on esquive, on bloque, on balance une patate de forain pour ensuite lâcher la grosse compétence spéciale qui défouraille tout le monde : c’est vraiment jouissif, et on en redemande. Le jeu rappelle bien souvent ces nombreux TPS d’action qui pleuvaient sur la génération PS3 / Xbox 360, et qui sont nettement moins nombreux aujourd’hui. Un côté old-school donc, qui n’est franchement pas pour nous déplaire.


TEST : Evil West, le plaisir coupable de cette fin d'année ? (PS5)
L’ambiance est vraiment réussie

Il faut tout de même avouer qu’Evil West reste très classique sur bien des points, mais son univers lui permet de se démarquer un peu. Un titre comme Steelrising reprenait de son côté les éléments des Souls-like en proposant son univers bien à lui, et Evil West fait un peu la même chose dans son genre. Visuellement, le jeu offre d’ailleurs de très jolis panoramas, des effets de lumière réussis et des animations assez classes. Ca pète souvent visuellement, entre les explosions et les gerbes de sang. Néanmoins, tout n’est pas parfait, et on regrette que le mode performance (en 60fps) ne soit qu’en 1080p. Le rendu est du coup assez flou, et s’il vous prend l’envie de repasser en 4k/30fps, il faudra faire avec quelques ralentissements. Une résolution dynamique aurait clairement été la bienvenue, peut-être dans une future mise à jour ? Le sound design est quant à lui réussi, tout comme les voix anglaises, et quelques thèmes musicaux sont très immersifs.


TEST : Evil West, le plaisir coupable de cette fin d'année ? (PS5)


Evil West fait partie de ces petits plaisirs coupables, ces jeux d’action classiques sur bien des points mais très efficaces. L’ensemble est linéaire, très couloir, le « hub » central dans le saloon ne sert pas à grand chose et certains combats sont un peu lourdingues (avec plein d’ennemis balancés au joueur), mais Evil West reste au final un titre défoulant au gameplay parfaitement calibré. Les différentes améliorations permettent de varier les plaisirs, le bestiaire est complet, et on kiffe s’en prendre à toutes ces sales bestioles, certains boss étant vraiment classes. Notre héros a un certain style et fait pleuvoir les balles avec classe, et certains environnements sont vraiment très chouettes. Déjà disponible, quelques jours après sa sortie, autour d’une quarantaine d’euros, le jeu vaut le coup d’œil si vous êtes amateurs, comme nous, de jeux d’action vous rappelant la bonne époque de la PS3 / Xbox 360 ! Evil West ne prétend bien évidemment pas au titre de jeu de l’année, mais ce qu’il fait, il le fait avec efficacité !


Les +

  • un mélange de western et de modernité qui fonctionne bien
  • des décors et un bestiaire variés
  • des combats très dynamiques et brutaux
  • gameplay efficace, évolutif et facile à prendre en main
  • des combats de boss intenses
  • les armes et leurs améliorations
  • les compétences spéciales
  • le système d’atouts
  • quelques décors franchement jolis

Les – 

  • seulement 1080p pour le mode performance
  • quelques ralentissements en 4K
  • level design classique, beaucoup de couloirs
  • la narration, qui passe rapidement en second plan
  • quelques combats un peu pénibles
  • des énigmes très basiques

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