TEST : Just Cause 4, Rico Rodriguez ressort ses flingues et son grappin pour tout péter
Rico Rodriguez est de retour et prêt à en découdre. La saga Just Cause fait son come back et promet une map encore plus grande et de l’action à revendre. Avalanche Studios est toujours aux commandes de cette suite qui apporte son petit lot d’améliorations histoire de varier les plaisirs, et des conditions météos censées changer la donne. Pari réussi ?
On ne change pas une équipe qui gagne ! Si vous avez déjà joué à un épisode de la saga Just Cause (au moins à partir du deuxième), vous ne serez pas dépaysé par ce quatrième opus, qui propose une carte encore plus riche et vaste. Les développeurs proposent un terrain de jeu qui s’avère nettement plus agréable que par le passé, avec un level design vraiment réussi. La carte de Just Cause 4 est immense, une nouvelle fois divisée en régions à débloquer (en faisant progresser la ligne de front de ses alliés), et affiche des paysages cohérents et bien agencés, loin des « morceaux » de map copiés/collés de Just Cause 3. Ici, les balades sont agréables, que l’on soit en véhicule ou en parachute, et on prend plaisir à découvrir une plage, une ville, ou encore un temple caché tout en haut d’une montagne. Just Cause 4 est un jeu clairement dépaysant, et ça fait du bien ! Niveau contenu, on retrouve ce qui a fait la force du jeu précédent, mais aussi quelques faiblesses. Il faut avouer que le jeu ne brille pas par son scénario, ses méchants clichés, ses dialogues ou encore ses cinématiques ratées et floues. A vraie dire, l’envie de zapper ces séquences est forte, mais on s’accroche en se disant que l’on va peut être manquer quelque chose. Les missions restent nombreuses, et vont de la destruction de bases aux cascades en véhicule, en passant par des courses poursuites explosives. Le jeu est riche en action, ça pète dans tous les sens, et le tout est étonnamment fluide (amen !), contrairement au pauvre Just Cause 3 qui dépassait à peine les 20 images par seconde quand il ne faisait pas crasher votre console. Le confort de jeu est ici bien différent et le plaisir manette en main est là ! Les développeurs ont repris les bases déjà connues de la saga, mais ont également apporté quelques petites nouveautés bien sympathiques. Ce qui est vraiment cool dans Just Cause, c’est de passer par la voie des airs, en avion, en hélicoptère, avec le Wingsuit ou le parachute. Mais votre fidèle grappin sera une nouvelle fois un allié de choix dans les gunfights et autres exploits que vous allez réaliser. Et celui-ci bénéficie désormais de quelques améliorations !
Rico Rodriguez sera encore plus agile que Spider-Man lui-même dans cet opus, et on retrouverait même des sensations entrevues dans le jeu de chez Sony. La maniabilité au grappin s’avère précise et fluide, et il sera possible de l’accrocher un peu partout, en haut d’une cascade ou sur un hélicoptère que l’on s’empressera de voler en délogeant son pilote, à qui on réservera une petite chute mortelle. La verticalité est de mise, et votre grappin vous sera bien utile pour découvrir des endroits cachés et des zones autrement inaccessibles. Il sera également une arme mortelle dans les séquences d’action, permettant de jouer avec la physique en accrochant un véhicule à un ennemi et en les envoyant balader, ou en abaissant des ponts en les tirant vers le bas. Votre grappin peut désormais servir de treuil de façon plus ou moins puissante, le tout étant réglable depuis les menus. Il sera également possible d’utiliser la fonction « ballon » pour faire s’envoler un véhicule et dégager un passage, ainsi que la fonction « propulseur », qui comme son nom l’indique propulse un objet plus ou moins imposant dans la direction souhaitée. Des petits ajouts qui enrichissent le gameplay, et que l’on paramétrer assez facilement. Avec tout ça, Rico aura de quoi mettre ses ennemis à feu et à sang, pour progresser sur la map et découvrir de nouveaux environnements ! On notera également l’importance des véhicules terrestres (écouter la radio est au passage vraiment sympa), restés au second plan dans Just Cause 3, et qui sont désormais au cœur de certaines missions. Leur conduite va du correct au médiocre, certains étant de véritables savonnettes. Les motos sont d’ailleurs une véritable plaie à piloter tant la physique part en sucette : elles rebondissent la plupart du temps dans tous les sens, ce qui aura eu tendance à nous agacer légèrement. Les missions tentent néanmoins de se varier en utilisant ces différents éléments de gameplay et les nombreux véhicules, ce qui est une belle avancée par rapport aux anciens opus qui se limitaient presque à de la destruction de base.
La map est grande et riche, et reste plus agréable à parcourir que par le passé, offrant de chouettes panoramas, des animaux qui se promènent, et des conditions météo changeantes. Les tornades font leur apparition dans certaines missions scénarisées, et de manière moins impressionnante sur la map de façon aléatoire. Une feature plutôt rigolote, parfois impressionnante visuellement, et qu’on apprécie voir le temps de quelques minutes. Mais le principal problème de Just Cause 4 vient de sa partie graphique, qui nous a laissée perplexe. Comme nous l’avons déjà dit, le jeu est fluide, ce qui est un énorme progrès par rapport à Just Cause 3, mais les décors soufflent le chaud et le froid, comme le prouvent nos screens illustrant ce test. Certains panoramas sont superbes, avec de beaux effets de lumière, tandis que d’autres sont hideux et mal finis (voire pas finis du tout). Les couleurs sont trop saturées, certains passages de nuit ou pendant un coucher de soleil manquent de lisibilité, et les bugs et problèmes techniques sont nombreux. Le jeu est souvent flou et manque de netteté et de précision, et on trouve de nombreuses textures bien vilaines. Les contours bavent, l’aliasing est présent, et le clipping pique les yeux, surtout lors des séquences en parachute. Nous attendons avec impatience (et espoir) une mise à jour qui corrigerait ces défauts, car le tout est clairement décevant. Ajoutez à cela des bugs de physique, des véhicules qui disparaissent ou des PNJ aux réactions étranges, et vous obtenez un résultat décevant. A voir à l’avenir si le jeu gagne en qualité visuelle… Car pour le moment, on est loin du compte. Il semblerait que le gros d’Avalanche Studios bosse sur Rage 2 et que ce Just Cause 4 ait été mis en second plan… Et ça se ressent. Notez pour la précision que notre test a été effectué sur la version One X du jeu, censée être optimisée.
Just Cause 4 est, comme on s’y attendait, un excellent défouloir, et propose une map variée et vraiment bien foutue ! Les missions sont nombreuses et font aussi bien intervenir les véhicules terrestres qu’aériens pour varier les plaisir, et l’action ne manque pas. Ça pète dans tous les sens, c’est souvent fun, et les améliorations du grappin lui donnent un second souffle. Tout aurait été parfait si la technique n’était pas aussi décevante. Les graphismes sont parfois beaux mais le plus souvent moyens (voire laids), les cinématiques sont floues et les bugs encore trop nombreux gâchent l’expérience. Bien que le scénario passe en second plan, on prend plaisir à castagner des sales tronches et certaines séquences font clairement monter l’adrénaline, malgré une certaine répétitivité inhérente à la saga. Avec un peu plus de finition et quelques mois de développement supplémentaires, Just Cause 4 aurait pu être un excellent open world bac à sable, mais s’avère n’être qu’un bon défouloir. Espérons que quelques mises à jour viennent corriger les nombreux soucis techniques du jeu.
Les +
- de l’action, encore de l’action !
- des séquences riches en adrénaline
- certains panoramas sont vraiment chouettes
- la map, immense, variée et bien agencée
- les véhicules terrestres qui ont leur importance
- les sensations avec le Wingsuit
- les gunfights sont plutôt dynamiques
- une bonne liberté
- les nouveautés du grappin, bien cool
- c’est fluide !
Les –
- trop de soucis techniques (aliasing, clipping)
- cinématiques moches et floues
- le scénario qui passe clairement en second plan
- souvent répétitif
- un manque de finition flagrant
- la physique des véhicules (et ne parlons pas des motos)
- des contrastes trop élevés qui gâchent la lisibilité
Lageekroom