TEST : Monster Energy Supercross – The Official Videogame 6 (PS5)
Le studio milanais Milestone doit être celui à avoir proposé le plus de jeux sur nos nouvelles machines, et revient chaque année avec les suites de ses licences. Aujourd’hui, c’est Monster Energy Supercross – The Official Videogame 6, qui fait donc suite à (inspirez profondément) Monster Energy Supercross – The Official Videogame 5 (expirez), testé sur le blog à cette adresse ! Si la formule n’a pas été chamboulée avec les années, de petites améliorations ont rendu le gameplay plus attractif, plus accessible, et le contenu s’étoffe tout doucement. Ce nouvel opus a-t-il des atouts dans sa manche ? C’est ce que nous allons voir !
Monster Energy Supercross – The Official Videogame 6 ne changera pas fondamentalement les choses, et notre test pourrait ressembler comme 2 gouttes d’eau à celui de l’année dernière. Néanmoins, les développeurs ont une nouvelle fois peaufiné leur titre, qui s’avère à nos yeux toujours aussi sympathique. Le jeu propose le contenu officiel de la saison 2022, que l’on parle des 80 pilotes, des 29 bécanes ou encore des différents tracés. Niveau contenu, c’est plutôt pas mal ! On retrouve l’habituelle carrière (durant laquelle vous serez accompagné par Jeremy McGrath), la Supercross Academy et ses tutos de plus en plus poussés, du contre-la-montre, des épreuves uniques, les championnats, la promenade libre (nous y reviendrons) et le mode Rythm Attack, avec des courses en 1 contre 1 sur des tronçons droits. Ajoutez à cela les modes multi, en ligne comme en local en écran splitté ! Vous l’avez compris, le contenu est varié et vraiment efficace !
La carrière reste très classique dans le fond, et vous demande d’enchaîner les courses et de faire de votre pilote débutant un véritable pro. On enchaîne les épreuves au sein des championnats 250 et 450 à travers 3 chapitres (Futures, Rookie et Pro), en gardant un œil sur le classement et sur l’état de forme de votre pilote (attention aux chutes et aux blessures, c’est mauvais pour le moral). De nombreux défis sont à accomplir (sauts, départs parfaits, courses terminées, qualifications gagnées, whips réussis, dépassements), et il faudra signer vos premiers contrats de sponsor. Chaque événement vous rapportera de l’expérience, bien utile pour acheter les nombreuses compétences, comme l’amélioration de la puissance de braquage, la vitesse d’exécution du whip ou des scrubs, du gain supplémentaire d’expérience ou des objectifs de contrat plus souples. Il y a de quoi faire, et on sent bien la montée en puissance de son pilote tout au long de son évolution. C’est très classique comme nous le disions, pas très vivant, mais comme on dit, ça fait le job ! Quoi qu’il en soit, un petit passage par la Supercross Academy est fortement recommandé pour bien prendre les choses en main, avec des tutos sur les virages ou encore sur le contrôle de la moto (avec la gestion du poids du pilote et du véhicule via les 2 sticks de la manette). Le flow, les scrubs, les whips ou les départs parfaits n’auront plus aucun secret pour vous.
Il faut le dire, Milestone a fait de gros efforts d’accessibilité, que l’on retrouvait déjà dans l’opus de l’année dernière. Les puristes pourront bien évidemment désactiver les nombreuses aides pour un maximum de réalisme (et de chutes) et passer en physique avancée, mais chaque type de joueur pourra y trouver du plaisir. Notre niveau est dans la moyenne, ni bon ni mauvais, et avec quelques aides activées, nous avons nettement plus apprécié l’expérience. Trois expériences de jeu sont d’ailleurs proposées : accessible et immédiate, stimulante et grisante ou immersive et orientée simulation, avec chacune leurs caractéristiques. Tout est parfaitement détaillé dans les options, alors n’hésitez pas à prendre quelques minutes pour bien tout comprendre. N’oubliez pas de faire un petit tour au Supercross Park (accessible via le menu ou un peu plus tard via la carrière), qui propose cette fois-ci 5 zones bien distinctes, des défis, des courses de motocross et de supercross, des collectibles, et bien sûr de quoi faire vos meilleurs sauts et dérapages. C’est clairement une zone intéressante dans laquelle on ne voit pas le temps passer, et le meilleur entraînement possible pour progresser. Bien gérer les sauts, les bosses et les dérapages passera par le Supercross Park, qui sans être très vivant, permet de bien prendre en main un gameplay que nous avons trouvé toujours aussi efficace. Nous y avons passé pas mal d’heures juste pour le plaisir et pour tenter les sauts et les figures les plus improbables. Il y a également des options de personnalisation (pilote, célébrations, éditeur de casque et d’autocollants), mais nous ne nous y sommes pas énormément attardés même s’il faut avouer que c’est plutôt complet. L’éditeur de circuits est par contre plus intéressant, et certains y passeront de nombreuses heures.
La prise en main est au final très bonne, et malgré les premières chutes toujours frustrantes, on apprécie beaucoup la marge de progression (notez que 3 « rewind » sont disponibles en cas de chute). La physique est de bonne facture, et l’IA, malgré ses habituelles errances, a moins tendance à vous cartonner gratuitement. Heureusement, on ne tombe pas à chaque impact, ce qui était le cas dans Monster Energy Supercross – The Official Videogame 4, et c’était aussi frustrant qu’énervant. Le jeu est plutôt propre graphiquement, et bien qu’il ne soit pas un foudre de guerre, propose de chouettes animations, des motos et des pilotes détaillés (on rappelle qu’il s’agit du contenu officiel), et des circuits réalistes et fidèles. L’ensemble tourne en 60 images par seconde, ce qui est une nouvelle fois très appréciable ! La version PS5 propose comme à son habitude quelques fonctionnalités liées à la DualSense, et les gâchettes sont particulièrement bien gérées, même si à la longue, la crampe au doigt guette. Dommage en revanche que des sillons ne se creusent pas lors du passage des pilotes ! Cela serait clairement plus réaliste et pourrait impacter la stabilité de la moto lors des tours suivants. S’il y a bien une marge de progression pour les développeurs, c’est celle-ci. On terminera en précisant que le titre est cross-play, ce qui est une excellente nouvelle.
Monster Energy Supercross – The Official Videogame 6 remplit parfaitement son rôle et s’avère une nouvelle fois convaincant. Même si les améliorations par rapport à l’épisode précédent ne sont pas flagrantes, on sent que les développeurs n’ont pas simplement servi une copie identique à celle de l’année dernière. Le coach Jeremy McGrath vient apporter un petit plus à la carrière, le mode promenade gagne en variété, la customisation des pilotes et des motos est complète, le titre est cross-play et le mode Rythm Attack est plutôt sympa ! Le gameplay gagne en accessibilité, et s’adresse (grâce aux nombreux paramètres) aux débutants comme aux joueurs confirmés. Plutôt propre, le jeu tourne en 60 images par seconde et s’avère stable, en solo comme en ligne. Dommage néanmoins que la partie visuelle ne monte pas encore d’un cran, que l’IA soit toujours un peu en errance, et que certaines collisions soient très frustrantes. On retrouve donc les qualités et les défauts habituels, dans un titre qui parvient à nos yeux à apporter quelques petites améliorations bienvenues. Si vous possédez l’opus précédent, celui-ci est dispensable, mais si vous jouez encore sur Monster Energy Supercross – The Official Videogame 4, un petit upgrade ne vous fera pas de mal !
Les +
- un titre accessible à tous les joueurs
- mais exigeant si on veut du réalisme
- la mode carrière, classique mais efficace
- la conduite, aux sensations toujours aussi agréables
- le Supercross Park
- la customisation des pilotes et des motos, avec le contenu officiel 2022
- la vue guidon, toujours aussi immersive
- ça tourne en 60 images par seconde
- quelques jolis effets visuels…
Les –
- … mais on aimerait un upgrade visuel
- pas grand intérêt si vous possédez déjà l’opus de l’année dernière
- des collisions qui peuvent énerver
- l’IA et ses errances
- les sons des moteurs vite pénibles
Lageekroom