TEST : Operation Wolf Returns: First Mission VR (PSVR 2)
Nous avons toujours eu une affection particulière pour les rail shooter, ces jeux d’action dans lesquels votre personnage avance automatiquement et où vous devez dégommer tout ce qui bouge. Time Crisis, The House of the Dead 2 ou encore Confidential Mission font partie de nos titres préférés (surtout qu’à l’époque, on pouvait encore tirer avec un flingue en plastique sur la télé), mais nous avons également beaucoup aimé Resident Evil: The Darkside Chronicles, Area 51 ou plus récemment Rush of Blood en VR. Notre jeu du jour est lui aussi jouable en réalité virtuelle, et son nom ne nous rajeunit pas ! Operation Wolf est en effet sorti pour la première fois en arcade en 1987, et revient sur PSVR 2 grâce à l’éditeur Microids et aux développeurs de chez Virtuallyz Gaming. Operation Wolf Returns: First Mission VR, c’est son nom complet, est entre nos mains depuis quelques jours déjà, et il est temps de voir si ce retour est réussi. C’est parti !
Operation Wolf Returns : First Mission VR veut rester fidèle à l’esprit du jeu original, et on en retrouve l’ambiance ! Il faut avouer que le scénario passe clairement au second plan (la narration est faite de cinématiques en images fixes) et que c’est l’action qui prédomine dans cette suite/reboot, qui contient 6 missions et un mode survie avec des vagues d’ennemis à dézinguer, le tout accompagné d’une toute nouvelle direction artistique. Le rendu fait un peu cartoon et rappelle Team Fortress 2, et nous plonge dans des décors que nous allons à peine avoir le temps de voir tant l’action prend d’emblée le dessus. Dans Operation Wolf Returns : First Mission VR, vous allez vider vos chargeurs sur des ennemis et véhicules de plus en plus nombreux, jusqu’à affronter des boss qui vont vous faire transpirer. Malgré plusieurs modes de difficulté, le jeu reste intense tant les balles arrivent de partout. Les ennemis arrivent devant, derrière et sur les côtés, et il est parfois difficile de savoir où donner de la tête !
Le gameplay se prend rapidement en main via un petit didacticiel. Votre personnage avance tout seul à travers les niveaux, et vous ne contrôlez que ses mains pour changer d’arme, tirer ou lancer des grenades. Le stick droit permet de changer rapidement d’arme, et si la mitrailleuse ou le pistolet se contrôlent avec la main gauche (ou droite selon votre préférence), il faudra utiliser les 2 pour viser avec le pompe ou le lance-grenades. C’est un coup à prendre, mais on s’y perd parfois quand on change d’arme. La visée est globalement précise, et il va falloir être rapide pour passer d’un ennemi à un autre et regarder partout dans les décors. Ces derniers se ressemblent un peu tous, mais le jeu propose quelques séquences un poil différentes histoire de varier les plaisirs (séquence dans un bateau, planqué derrière une tourelle). On pourra également tirer sur de pauvres poules ou des cochons pour récupérer des grenades, des soins ou des munitions. Operation Wolf Returns : First Mission VR reste répétitif et très court en ligne droite (comptez moins d’1h30), malgré quelques petits objectifs à accomplir durant les missions, comme libérer et protéger des otages. Mais ce qu’on veut, c’est de l’action, et de ce côté là, on est servi !
Vous l’avez compris, le but du jeu est de tirer sur tout ce qui bouge, et l’action ne manque pas ! Si les premiers soldats tombent facilement, vous allez rapidement croiser des gros loustics avec des mitrailleuses, des tanks, des jeeps ou des hélicoptères. On pourra faire péter les bidons explosifs posés un peu partout pour déclencher des réactions en chaîne, mais il est dommage qu’il n’y ait que trop peu d’interactions avec les décors. La plupart des éléments ne sont pas destructibles. Le jeu reste néanmoins défoulant, même si c’est parfois un peu le bordel à l’écran, surtout lorsqu’on se prend plein de dégâts à la suite sans trop comprendre d’où ils proviennent. Prévoyez un peu de place dans votre salon car vous aurez la possibilité, comme dans Superhot par exemple, d’éviter les balles ou missiles qui vous arrivent dessus. Il faudra être souple et vif, et il faut avouer que le jeu fait pas mal transpirer (nous l’avons testé pendant la canicule de ces derniers jours…). C’est assez physique, surtout quand on doit éviter la blinde de balles et garder les bras tendus pour viser avec son arme, et surveiller sa santé sur sa montre. Si vous jouez, comme nous, à Operation Wolf Returns : First Mission VR cet été, vous allez transpirer !
Le jeu s’en sort plutôt bien visuellement, malgré des textures parfois basiques. Le rendu reste très fluide et propre, même de près, et nous n’avons ressenti aucune gêne après nos sessions de jeu. Pas de tête qui tourne ou de motion sickness à l’horizon, ce qui est appréciable. On reste malgré tout face à un jeu à budget modeste, et il ne faut pas s’attendre à se prendre une claque en VR. Ceci dit, une fois dans l’action, on fait nettement moins attention aux carences visuelles, et le rendu assez « lisse » de l’ensemble (pour ne pas dire vide à certains moments) permet de mieux visualiser ses adversaires. Reste enfin la question du prix de vente. Le jeu sera proposé à 40 euros en version physique, ce qui est un poil cher au regard de sa durée de vie. Certes, le but du jeu est de faire péter le score et le compteur de morts et de combos en relançant des parties, mais la répétitivité inhérente au genre est bien présente.
Operation Wolf Returns: First Mission VR est un petit plaisir coupable, et propose une immersion réussie avec le PSVR 2. On retrouve les sensations des rail shooter de l’époque, et ça tire dans tous les sens ! Néanmoins, et malgré le plaisir de tout dégommer, le jeu reste très court en ligne droite et frustre parfois, les ennemis étant nombreux et les attaques arrivant de toute part. L’ensemble reste confortable en VR, propre et fluide, et on prend un certain plaisir à enchaîner les explosions de voitures et d’hélicoptères. Si vous aimez le genre, vous allez passer un bon moment, même si nous vous conseillons d’attendre une petite baisse de prix avant de vous lancer.
Les +
- de l’action à gogo
- de bonnes sensations et une immersion réussie
- l’ambiance des rail shooter de l’époque
- gameplay globalement précis
- c’est propre et fluide…
Les –
- …mais les décors sont souvent vides
- c’est parfois le bordel à l’écran
- très court en ligne droite
Lageekroom