TEST : Soul Calibur VI, le jeu de combat de Bandai Namco est enfin de retour
Après six longues années d’absence, la licence Soul Calibur est enfin de retour ! Marquée par un épisode mythique sur Dreamcast, la série a connu des opus ayant plus ou moins emballé les fans, mais possédant néanmoins des qualités que l’on était heureux de retrouver. Soul Calibur VI débarque donc sur PS4 et Xbox One, avec des personnages inédits et une jouabilité encore plus nerveuse. Sommes-nous convaincus ?
Bandai Namco remet enfin Soul Calibur sur le devant de la scène, après une (trop) longue attente. La saga culte a occupé un grand nombre de nos soirées, principalement sur Dreamcast, mais également sur Xbox 360 avec le quatrième opus. Ce qui frappe dès le premier combat de ce Soul Calibur VI, c’est la vitesse de jeu ! Encore plus rapides, les combats conservent cette jouabilité simple et accessible, mais néanmoins profonde. Les déplacements des personnages ont gagné en vivacité, certains étant évidemment plus lents du fait de leur taille imposante. Cervantes ou encore Nightmare sont plus lourds, mais leur allonge reste meurtrière. La jouabilité n’a donc pas changé, avec des coups pour les poings, les pieds, une touche de chope et des contres à placer au bon moment. Les combos s’enchaînent dans un déluge d’effets graphiques, et le jeu apporte quelques nouveautés. Le Reversal Edge, par exemple, ralentit le temps, et chaque personnage devra choisir une attaque, ou tenter une esquive ou battre en retraite. Le gagnant infligera des dégâts à son adversaire, dans une sorte de Shifumi plutôt sympa et qui donne de l’impact aux affrontements et qui permet, en cas de succès, d’infliger pas mal de dégâts. Dans le doute, et si votre jauge de vie n’est pas au top, vous pourrez également faire un pas en arrière ou tenter une esquive. Visuellement, ces « duels » sont vraiment classes, et les développeurs se sont fait plaisir sur les effets graphiques et les mouvements de caméra ! Les combattants pourront également utiliser des attaques spéciales aux mises en scène vraiment chouettes et bien violentes. Ces attaques pourront même détruire l’armure de votre adversaire, et il faudra les déclencher au bon moment. Le roster de cet épisode s’avère complet, et l’on retrouve avec plaisir des têtes connues comme Kilik, Nightmare ou encore Astaroth. D’autres invités participent à la fête, dont l’excellent Geralt de Riv, qui s’intègre parfaitement à l’univers du jeu ! Vif et nerveux, l’ami Geralt est un plaisir à prendre en main et s’adressera à tous types de joueurs. Les débutants adeptes du spam déclencheront les attaques en bourrinant les touches de la manette tandis que les joueurs un peu plus avancés placeront des combos dévastateurs, tout en surveillant leur placement sur l’arène. Attention, au passage, à ne pas tomber dans le vide. Soul Calibur VI privilégie quoi qu’il en soit l’attaque, rendant certains affrontements vraiment tendus, surtout en multi. On note également la présence de nouveaux personnages comme Groh, un combattant au design assez particulier maniant le double sabre comme personne.
En terme de contenu, le jeu propose juste ce qu’il faut, sachant que certains modes ont disparu depuis l’opus précédent. En plus des modes Arcade, Versus ou Entrainement, le jeu propose un mode histoire (Balance de l’Âme) plutôt bien foutu, dans lequel vous devrez créer votre propre personnage, en choisissant sa race et son système de combat. Notez qu’il sera possible de changer d’arme entre les missions, histoire de varier les plaisirs et éviter toute répétitivité. Cela permettra de se faire la main sur les différents styles de combat, et de tester les armes, allant de la bonne grosse hache au katana ! Le scénario dévoilera via des images fixes et pas mal de textes l’aventure de votre personnage, à la recherche de fissures astrales rendant les gens fous et violents, mais vous conférant plus de pouvoirs. On pourra se promener sur la map pour participer aux missions principales bien sur, mais également pour dénicher des missions secondaires pour aider des villageois ou d’autres personnages importants. Cela permettra de vous fritter avec d’autres types d’ennemis, comme des bandits ou encore des démons et des vampires. On affrontera parfois plusieurs ennemis à la fois et il faudra emporter de quoi se nourrir pour ne pas succomber tristement.
Terminer un maximum de missions sera nécessaire pour monter en XP et débloquer des armes plus puissantes proposant des bonus bienvenus, sans oublier le fait de gagner de l’argent pour faire le plein chez les marchands. Explorer les environs de la map coûtera quelques pièces, et il faudra éviter de s’aventurer vers une mission à trop haut niveau pour ne pas se faire éclater la tronche, sachant que vous aurez l’occasion d’envoyer des mercenaires à votre place… Mais s’ils perdent le combat, ce sera à vous de reprendre la main. Ce mode histoire s’avère réellement prenant, riche, et vous permettra de faire pas mal de rencontres, plus ou moins amicales. Notez également que ce mode propose un système de balance, obligeant le joueur à faire certains choix, qui feront pencher son personnage vers le bien ou le mal : comptez-vous tuer votre ancien ami possédé ou lui laisser une chance ? Une décision compliquée. Le mode Chronique de l’Âme, plus anecdotique, s’avère moins intéressant : chaque personnages a sa propre histoire, mais les dialogues un peu longs risqueront d’en lasser plus d’un. Ça parle beaucoup, et le tout est nettement moins rythmé à suivre. Techniquement, le jeu s’avère un peu décevant. Les personnages sont vraiment chouettes, et les formes généreuses de certaines combattantes rendront jalouses les héroïnes de Dead or Alive. Malgré un certain aliasing sur les armures et les costumes, le rendu est satisfaisant, et seuls certains visages font parfois un peu trop porcelaine. Du côté des animations, c’est du tout bon, et les coups s’enchaînent avec fluidité, les effets graphiques habituels à la série accompagnant les mouvements. Les développeurs ont choisi de présenter les combattants de près, et d’utiliser un flou d’arrière plan. Les décors de fond sont donc floutés, ce qui est parfois dommage, la pixellisation s’invitant à la fête. Les décors s’avèrent corrects, parfois très beaux, mais parfois décevants et pas assez détaillés. La variété est au rendez-vous, mais certaines arènes s’avèrent assez pauvres en détails. Heureusement, la fluidité est au rendez-vous et ne bronche jamais !
Soul Calibur VI est un très bon cru, toujours aussi agréable et aisé à prendre en main, et propose quelques nouveautés de gameplay franchement sympas et une vitesse de déplacement accrue qui rend les combats encore plus nerveux. Les combos sont nombreux, et le jeu propose un côté accessible mais une belle richesse si l’on veut approfondir ses techniques. Avec son mode histoire accrocheur, ses personnages variés (bien que certains aient malheureusement disparu), et des combats toujours aussi dynamiques, Soul Calibur VI marque un retour réussi pour la franchise, certes moins marquant qu’à l’époque de la Dreamcast, mais qui fait du bien.
Les +
- jouabilité vive et nerveuse
- des déplacements qui ont gagné en rapidité
- le mode histoire, vraiment bien foutu
- de chouettes effets graphiques lors des attaques spéciales
- un roster vraiment varié
- Geralt de Riv très agréable à jouer
- les Reserval Edge bien classes
- excellente bande son
- bonne durée de vie
- certaines arènes ont bénéficié d’un bon travail
Les –
- tandis que d’autres sont assez vides
- gameplay parfois trop porté vers l’attaque
- pas toujours beau (certaines textures s’avèrent moyennes, le flou sur les décors est parfois gênant)
- certains personnages ne sont plus de la partie, dommage
Panzer et Nouvia – Lageekroom
J’ai acheté le jeu et il faut dire qu’il reste fidèle à ses origines. « SoulCalibur VI » est toujours aussi divertissant et captivant. Les combats sont très impressionnants.