TEST : State of Decay 2, partez chasser du zombie en coop sur Xbox One et PC
L’exclue Microsoft State of Decay 2 est enfin là ! Accessible en version boite (pour moins de 30 euros) ou via le Xbox Game Pass, State of Decay 2 vous permet d’en découdre une nouvelle fois avec des zombies et de survivre en milieu hostile. Après un premier opus vraiment sympa mais qui manquait de finition, nous attendions un peu plus pour cette suite. Pari réussi ?
On prend les mêmes et on recommence : State of Decay 2 garde le système de jeu du premier opus. Après avoir choisi son binôme, on se lancera dans la survie et dans des missions de collecte de ressources afin d’aider les autres survivants. Le but principal étant de monter sa base, de la gérer de manière cohérente, et d’y accueillir d’autres personnages et les ressources nécessaires pour la survie de tous. Pour bien débuter, on prendra donc sa b… et son couteau pour aller chercher de quoi se soigner ou de quoi se nourrir, le tout après un prologue servant de tutoriel. Quelques boites de conserve seront les bienvenues, et constitueront une première étape à la survie de la communauté. L’atmosphère du jeu est réellement prenante, et l’ambiance sonore participe activement à l’immersion. On entend un zombie qui traîne dans la pièce d’à côté, et on avance à pas de loup pour ne pas en rameuter d’autres. Les musiques sont également très réussies, et participent à cette ambiance si particulière.
Les possibilités offertes par le jeu sont plutôt nombreuses, et gérer la survie de tous ne sera pas de tout repos. On commence avec… peu de choses, et les constructions commencent, on compte les lits et les matières premières et on commence à bâtir sa cuisine, son atelier et son infirmerie. Il faudra également prendre en compte le moral de vos colocataires pour éviter les bagarres et les dépressifs qui plombent l’ambiance, et vous allez vite vous rendre compte que leur vie ne tient qu’à un fil. Pour contenter tout le monde, il faudra donc ramener un maximum d’objets et de denrées, et donc blinder votre sac à dos. Forcément, une fois plein à craquer, il sera plus lourd et votre personnage consommera plus d’endurance. Comme dans le premier jeu, chaque coup porté et chaque action consomme cette fameuse endurance, et on pourra vite se retrouver en difficulté si on fait n’importe quoi. Et lorsque votre personnage se trimbale un sac trop lourd et que son endurance a foutu le camp, c’est un véritable légume, qui verra foncer sur lui un bestiaire de monstres plus varié que dans le premier opus.
Evidemment, des véhicules sont toujours disponibles, et on prendra soin de blinder le coffre pour ne pas tout se coltiner sur le dos. Un bon point, certes, mais il faudra surveiller sa jauge d’essence. En cas de panne sèche, c’est la misère. Votre voiture pourra néanmoins être améliorée elle aussi à votre base, histoire de consommer moins de carburant. Votre héros évoluera de son côté suivant les actions effectués, et on débloquera même des compétences spéciales une fois les jauges d’XP remplies. Un système sympa qui pousse à s’investir encore plus dans le jeu.
Graphiquement, le jeu est nettement plus joli que son prédécesseur, mais les développeurs ont toujours un train de retard sur la technique. On retrouve la plupart des défauts du premier jeu : des bugs à gogo, des incohérences, un frame rate chancelant et rarement stable…. et tout ceci même sur One X. Un comble pour un jeu qui se veut exclusif. La plupart des bugs sont d’ailleurs assez risibles, notamment lorsque vous souhaitez sortir de votre voiture et que vous vous téléportez sur son toit ou à 5 mètres de la. On rigole on rigole, mais ces soucis sont parfois handicapants, comme ces zombies qui se bloquent dans l’ouverture d’une porte et vous empêchent de passer, ou la voiture qui se bloque contre un simple gravier. La conduite n’est pas folle, mais on lui pardonne… Les bugs, par contre, sont plus pénibles. Une mise à jour de 20go vient d’être déployée, rendant le jeu beaucoup plus stable et supprimant certains défauts techniques… C’est bien, mais on aurait préféré avoir un jeu terminé day one. On pourrait hurler au scandale en voyant ce State of Decay 2 : le jeu corrige à peine les défauts du premier, en rajoute presque, fait la part belle aux bugs et aux soucis techniques, et s’avère assez répétitif. De ce côté là, certains crieront à la daube. Mais le jeu possède néanmoins de bons moments ! Malgré ses défauts, State of Decay 2 reste vraiment prenant, et il est parfois difficile d’en décrocher. On prendra plaisir à aller fouiner dans une dernière maison en espérant y looter quelque chose, ou simplement aller massacrer quelques zombies. Gérer sa base reste également vraiment intéressant, et une fois les limites atteintes, on cherchera un nouvel endroit plus vaste ou se poser. Les développeurs ont quoi qu’il en soit approfondi l’aspect survie et simplifié la jouabilité, et le jeu s’avère encore meilleur en coop, feature qui manquait à l’appel du premier volet. La encore, les bugs réseau sont là, mais qu’importe, on se marre bien, et c’est le principal. Il faut prendre State of Decay 2 pour ce qu’il est : un petit jeu imparfait mais vraiment sympathique, et non un AAA exclusif. Le problème reste que Microsoft l’a présenté en tant que grosse exclue qui va bien… Vendu à une trentaine d’euros ou gratuit via le Game Pass, il serait néanmoins dommage de ne pas tenter l’expérience. Certains articles dans la presse ont détruit le jeu sans lui laisser la moindre chance, et c’est bien dommage.
Les +
- l’aspect survie bien développée
- trois maps assez grandes
- gérer sa communauté
- défoulant par moments, surtout en coop
- un bestiaire plutôt varié
- plus beau que le premier opus avec de chouettes effets de lumière
- un jeu chronophage qui demande de l’investissement
- une difficulté intéressante
Les –
- toujours autant de bugs
- problèmes en réseau
- pas vraiment de scénario
- trop réaliste parfois ?
- L’IA de votre partenaire bien débile
- ça rame en permanence
- trop proche du premier opus
Lageekroom