TEST : The Bridge Curse 2: The Extrication
Après un premier opus qui nous avait laissé une bonne impression malgré ses défauts, The Bridge Curse fait son retour avec une suite intitulée The Extrication. Une nouvelle aventure horrifique qui nous permet cette fois-ci d’incarner 4 personnages et de vivre quelques chouettes moments de frisson dans l’université Wen Hua, dont les histoires de fantômes sont connues à travers tout Taïwan. Nous avons eu la chance de découvrir le jeu grâce à un code fourni par l’éditeur, et après environ 6 heures pour le terminer, il est temps de voir si The Bridge Curse 2: The Extrication se classe parmi les bonnes surprises du genre. C’est parti !
Dans The Bridge Curse 2: The Extrication, le joueur incarne 4 personnages aux destins croisés. On retrouve une narration semblable au titre précédent, avec des événements qu’on découvre à travers les yeux des différents protagonistes, 2 hommes et 2 femmes. Côté scénario, c’est plutôt sympa, malgré le côté très série B de l’ensemble. Certes, le doublage anglais est un peu forcé et la synchro labiale est à revoir, mais cette suite bénéficie d’une bonne finition, d’une excellente immersion et d’un sound design qui l’est tout autant. Tout se fait en vue à la première personne, sans transition entre le gameplay et les cinématiques, et on s’y croit à de nombreuses reprises. Côté gameplay, on retrouve la formule du premier jeu : un peu d’exploration, quelques parties de cache-cache face à des fantômes ultra flippants, un smartphone qu’on peut utiliser pour quelques interactions, ainsi que des énigmes clairement accessibles.
Les énigmes sont très simples et ne sont pas au cœur de la narration, qui se met doucement en place à chaque histoire pour nous mener au moment fatidique de l’apparition du fantôme, après minuit. C’est ce qu’on attend, et ça marche super bien. Dommage que la fin soit un peu trop linéaire avec pas mal de succession de couloirs. En effet, si les 3 premières heures sont assez prenantes, la fin l’est un peu moins, à cause de personnages trop bavards et qui atténuent quelque peu l’angoisse qu’on devrait ressentir. Malgré tout, quelques jumpscares sont vraiment efficaces, tout comme certaines apparitions, à commencer par ce fantôme à la tête qui pendouille qui parvient à glacer le sang quand il vous poursuit, ou encore la danseuse qui va vous faire sursauter. Quelques éléments viennent compléter un gameplay au final assez classique, comme une lampe à huile qui permet de débloquer certains passages et de se défendre après qu’elle se soit rechargée, ou encore un poil d’infiltration. Il y a bien toujours quelques phases de die and retry, mais moins frustrantes que dans le premier opus.
The Bridge Curse 2: The Extrication est donc assez convaincant dans son genre, comme son prédécesseur, et propose des visuels améliorés. Le jeu est vraiment beau, avec des effets de lumière ou de fumée très réussis, des personnages bien modélisés et bien animés, et une fluidité impeccable en 60 images par seconde. On traverse parfois les mêmes lieux d’un scénario à un autre, mais le rythme est bon et on ne s’ennuie pas. L’expérience est nettement meilleure que dans White Day 2: The Flower That Tells Lies, dernier jeu du genre que nous avons testé, qui frustrait plus qu’autre chose ! Dans The Bridge Curse 2, pas besoin de fouiller partout pendant des plombes, et on est davantage guidé, avec une map qui peut indiquer le prochain lieu à visiter. Certes, on y perd en liberté, mais on évite de tourner en rond encore et encore, et nous préférons largement être un peu guidés. La vieillesse sans doute ? Peut-être. Côté sound design, c’est vraiment excellent, des musiques aux sons flippants qui ne cessent de vous tourmenter. Le son participe beaucoup à l’immersion dans le cas présent ! Pour terminer, nous devons préciser que le jeu ne comporte pas de sous-titres français, alors que l’allemand, pour ne citer que lui, est présent. Peut-être via une mise à jour day-one ?
The Bridge Curse 2: The Extrication nous laisse la même sensation que son prédécesseur. Le jeu a certes des défauts, comme sa linéarité sur la dernière partie, des énigmes faciles ou un acting pas toujours convaincant, mais l’ambiance est excellente, le sound design ultra immersif, et les graphismes ont été largement améliorés. Certains passages sont hyper efficaces en termes de frisson, et l’histoire se suit avec un certain plaisir. Si vous aimez le genre, et malgré sa durée de vie assez courte, vous devriez vous laisser tenter !
Les +
- des graphismes en progrès
- excellente immersion
- le sound design
- certains passages très réussis
- une histoire bien fichue
- ça tourne nickel en 60 images par seconde
- on ne tourne pas en rond pendant des plombes…
Les –
- … mais certains trouveront l’ensemble trop linéaire
- des énigmes faciles
- un peu court
- des soucis de synchro labiale
Lageekroom