TEST : The Evil Within 2, Sebastian Castellanos est de retour !
On l’attendait, il est là ! The Evil Within 2 est enfin passé entre nos mains, et nous étions impatient de retrouver l’ami Sebastian après les événements du premier opus. A la recherche de sa fille Lily, Sebastian (que l’on retrouve le nez au fond de la bouteille dans un bar miteux) va retourner dans le STEM pour y affronter de nouveaux cauchemars et de nouvelles abominations. Motivés par les derniers médias diffusés qui envoyaient du lourd, nous nous sommes lancés dans l’aventure sans plus attendre ! Voici notre verdict.
Ouf, les bandes noires du premier The Evil Within ont disparu, pas besoin d’attendre une mise à jour pour ça ! Le jeu commence fort et met directement le joueur dans l’ambiance ! Les développeurs de Tango Gameworks savent y faire pour plonger le joueur dans le cauchemar qu’ils ont en tête ! Le jeu s’inspire de nombreuses oeuvres issues du cinéma ou du jeu vidéo, ce qui n’est pas pour nous déplaire ! Un couloir rouge tout droit sorti de Twin Peaks, une séquence d’infiltration ressemblant fortement à The Last of Us, l’histoire d’un père à la recherche de sa fille dans une ville envahie de monstres à la Silent Hill : tout y est pour immerger un max le joueur en quête de sensations fortes. Ce qui frappe d’entrée, c’est la mise en scène très « pro » du jeu, avec des cut-scenes bien classes et des mouvements de caméra qui tuent. On y est, on s’y croit, et la première heure est vraiment excellente. Puis, surprise, les zones s’élargissent, et le jeu propose un monde ouvert divisé en 6 zones, plus ou moins grandes. C’est vraiment sympa, on se balade, on fouine, on loot des armes et des munitions (assez rares, attention à bien viser), et on ramasse du matos pour crafter quelques bricoles (soins, munitions, carreaux pour l’arbalète). L’infiltration sera de mise et il faudra tuer un max de monstres par derrière pour être peinard : une alerte et plusieurs monstres fonçant sur vous est souvent synonyme de mort. Le jeu est d’ailleurs assez difficile, et Sebastian devra rapidement aller voir son infirmière préférée pour effectuer quelques améliorations de vie ou d’endurance. De base, le perso est vraiment fragile et s’essouffle bien trop rapidement. L’abus d’alcool aura surement laissé quelques séquelles.
Bien que le bestiaire ne soit pas hyper varié, certains boss sont vraiment impressionnants, et vraiment bien foutus. Ces affrontements seront l’occasion de transpirer un peu et de courir dans tous les sens pour esquiver des attaques mortelles ! Les niveaux plus « fermés » sont d’ailleurs les plus intéressants, et les développeurs s’amusent beaucoup à jouer avec vos sens, cherchant à chaque seconde à vous faire sombrer dans la folie (on citera par exemple cet effet de ralenti vraiment stylé lorsque Sebastian entre dans le « cube » crée par son ennemi ultime). L’inspiration pour Layers of Fear est flagrante, et les champs / contre-champs sont légions ! C’est vraiment bien foutu, la tension monte, mais cela manque parfois de lisibilité, la faute à une caméra encore trop proche du perso. Encore une fois, heureusement que ces saletés de bandes noires ne sont plus là, on y verrait que dalle. Si les niveaux en intérieur sont bien foutus, c’est en open world que les chosent se gâtent.
Un monde ouvert ? Bonne ou mauvaise idée ?
Proposer des zones ouvertes, c’est cool dans l’idée, mais cela peut vite montrer ses limites, et les défauts inhérents au genre sautent rapidement aux yeux. On citera tout d’abord ces PNJ peu intéressants et trop bavards, qui cassent le rythme et la mise en scène, n’hésitant pas à vous faire faire des allers-retours pour que dalle. Sérieux, 3 allers-retours pour aller cherche un truc dont le gars aurait pu me parler au début ? Ensuite, on pourra être déçu de certaines zones, moins travaillées et parfois franchement vides et laides, ou 2 cailloux se battent en duel à côté d’une carcasse de voiture mal modélisée. Et enfin, on regrettera ces bugs, pas pénalisants, mais témoignant d’un certain manque de finition (ennemis qui passent à travers le décor par exemple). Il faut tout de même avouer que visiter une maison et découvrir des documents importants sur le scénario, le tout déclenchant une cinématique vraiment cool, reste super sympa. Le détecteur de Sebastian pourra vous indiquer certains objets à looter et certaines zones importantes à visiter. Le joueur souhaitant tout visiter passera facile plus de 15h dans The Evil Within 2, ce qui reste très bon comme durée de vie ! Côté armement, on pourra se lâcher au fusil à pompe, sans oublier l’arbalète et ses divers carreaux. C’est souvent bien violent, ça gicle dans tous les sens, et c’est assez jouissif, même si on aurait aimé avoir vraiment peur. Car pour être honnête, le jeu ne fait pas vraiment flipper. L’ambiance est vraiment excellente, lourde, pesante, et la bande son fait carrément le taf ! Entendre des pleurs ou des bruits louches au fond d’une pièce fout vraiment la pression, mais la peur a du mal à pointer le bout de son nez. The Evil Within 2, c’est un peu comme le film « Ça » (avec le clown, hein) : ça ne fait pas peur, mais l’ambiance est vraiment excellente, et visuellement, il y d’excellentes idées. Notez également que la VF est vraiment bonne !
Graphiquement, ça a de la gueule ?
Sur ce point, nous sommes plutôt mitigés. Le jeu a été testé sur notre Xbox One S, et le résultat s’avère bon, mais certaines textures sont assez moches et le jeu souffre d’un flou permanent qui gâche un peu le plaisir. C’est dommage car la direction artistique est top et que les effets de lumière et d’ombre sont superbes. On ajoute à cela des animations réussies, et on se dit qu’avec un poil plus de finesse, cela aurait pu être parfait. Ce soucis ne sera sans doute pas visible sur PS4 Pro ou PC, mais nous ne l’avons pas vu de nos propres yeux (mis à part un test rapide sur PS4 Pro, ou le jeu nous a paru plus joli). En tout cas, le jeu propose des séquences assez impressionnantes et les développeurs se sont fait plaisir ! L’univers dans lequel on évolue n’est vraiment pas banal, et la réalité n’existe plus. Les environnements se forment, se déforment, et les repères se perdent. Sebastian a parfois du mal à savoir ou il se trouve, ou est le vrai du faux… et le joueur aussi ! A propos d’être perdu, sachez une chose : si vous n’avez pas joué au premier jeu, vous n’allez rien piger à l’histoire, désolé. Go Youtube pour une vidéo récap !
Un petit bilan ?
The Evil Within 2 est une bonne expérience, un trip cauchemardesque dans lequel on embarque avec ce pauvre Sebastian à la recherche de sa fille ! Le jeu propose des séquences excellentes et barrées, s’inspirant d’oeuvres majeures du cinéma comme Twin Peaks. Dommage que les zones ouvertes s’avèrent vite moins intéressantes et pas toujours bien fichues. Les allers-retours sont un peu lourds et certaines zones sont trop vides, rappelant le Alone in The Dark de la Xbox 360 et de la PS3. Les séquences d’action comme d’infiltration restent cool malgré un Sebastian un peu lourd et chaud à manier, ayant sans doute trop abusé du fast food. The Evil Within 2 reste cependant, et malgré ses défauts, un bon survival-horror, et nous avons vraiment apprécié l’expérience. On aurait aimé avoir un peu plus peur, mais ne boudons pas notre plaisir : les jeux du genre ne courent pas les rues !
Les +
- plus beau et plus propre que le premier opus
- terminées les bandes noires qui bouffent la moitié de l’écran
- des séquences bien barrées et bien mises en scène
- ça bouge bien, et ça gicle encore plus
- des boss vraiment excellents
- bonne durée de vie
- VF de qualité, ambiance sonore au top
Les –
- graphiquement un peu flou
- les zones ouvertes moins passionnantes
- le scénario, compliqué
- ça ne fait pas assez peur, dommage
Lageekroom
Super test les zamis 😄 Je pense me lancer dedans quand j’en aurai l’occasion, en tant que fan du genre, et curieux de voir un monde ouvert dans ce type de jeu! En espérant que les défauts ne prennent pas trop le dessus, vous m’avez donné en tout cas envie d’y jouer 💪🏼