TEST : White Day 2: The Flower That Tells Lies, une suite plus ambitieuse mais vraiment frustrante
On prend presque les mêmes et on recommence, et après White Day : A Labyrinth Named School, place à White Day 2: The Flower That Tells Lies, suite du jeu développé par l’équipe coréenne de Rootnstudio Limited. Retour au lycée, dans des couloirs sombres et flippants qu’on connaît déjà très bien, dans un tout nouveau récit qui met en scène plusieurs personnages à incarner. Nous avons eu la chance de recevoir un code du jeu de la part de l’éditeur, et il est temps de voir si les frissons ont été au rendez-vous !
White Day 2: The Flower That Tells Lies est une suite directe du premier opus et en reprend les éléments scénaristiques, tout en optant pour un système de jeu quasi identique. Concrètement, on visite les différents étages du lycée, des salles de classe à la salle de musique en passant par des sous-sols flippants, à la recherche des objets importants pour les futures énigmes. Il faut explorer, observer, dénicher la moindre note susceptible de vous donner une information sur le code d’une porte ou d’un cadenas. Il y a pas mal d’énigmes, et certaines sont suffisamment tordues pour vous tenir en haleine, jusqu’à atteindre le stade de la frustration. Il arrive en effet fréquemment de passer à côté d’un objet trop bien caché et de tourner en rond de trèèèèès longues minutes avant de tomber par hasard sur l’objet en question. Soyons honnêtes : nous avons jeté un œil à la soluce du jeu à plusieurs reprises afin de ne pas sombrer dans la folie à force de tourner en rond.
En plus des énigmes et de l’exploration, vous serez, comme dans le premier jeu, traqué dans les différents couloirs. Cela crée une tension permanente, certes, mais c’est particulièrement pénible quand on est simplement à la recherche d’un objet et qu’on tombe nez à nez avec un adversaire qu’il est quasi impossible de semer. Heureusement, le son d’une communication radio trahit sa présence, vous laissant le temps de vous planquer derrière un bureau ou autre élément de décor. L’IA est vachement aléatoire, et on se fait parfois gauler sans trop comprendre pourquoi. Du coup, il faut redoubler de discrétion, et on perd une nouvelle fois de longues minutes à attendre que le bougre change d’étage. Il semble même parfois se téléporter : alors qu’on pense être hors d’atteinte, il se pointe à l’angle d’un couloir ! Heureusement, le jeu permet de sauvegarder où l’on veut ! On retrouve également les habituels frissons présents dans les jeux d’horreur venus d’Asie, avec des fantômes flippants et quelques jumpscares bien placés. Une fois notre premier ennemi distancé, un autre, encore plus flippant, pointe le bout de son nez et ne vous lâche pas d’une semelle.
Vous disposez d’un appareil photo (aux recharges limitées) vous permettant de figer le spectre quelques instants pour vous barrer, mais le repos est de courte durée et on est sans cesse sur le qui-vive. Quelques boss s’invitent à la fête, et certaines séquences sont particulièrement réussies, notamment celle avec les mannequins ! Ce qui est vraiment dommage avec White Day 2: The Flower That Tells Lies, c’est que toutes ces séquences réussies, et l’ambiance qui l’est également, sont plombées par des problèmes de rythme et cette frustration qui revient sans cesse, entre l’IA qui casse les bonbons et les objets qu’on peine à trouver. Du coup, le jeu semble trop long, et incarner les 3 personnages dans les 3 épisodes proposés devient pénible à la longue. Pire, des bugs bloquent parfois la progression, alors pensez bien à sauvegarder très régulièrement et sur plusieurs emplacements. Côté narration, c’est assez basique avec quelques cutscenes pas très bien jouées (on vous conseille largement le doublage coréen), et même des choix dans les dialogues qui permettent d’accéder à pas moins de 14 fins différentes.
Visuellement, le jeu est monté d’un cran par rapport au précédent et s’avère plus détaillé en termes de textures et d’effets de lumière. C’est plus beau, mais on reste sur un budget modeste, ne vous attendez pas à des miracles. Les personnages sont toujours aussi raides, et les visages sont très inégaux. L’ensemble reste heureusement parfaitement fluide, sauf quand le jeu décide d’enchaîner les freezes. Cela arrive souvent quand on relance une partie, avec une image qui se fige 4 ou 5 fois à la suite. C’est bien relou, surtout quand notre poursuivant est proche ! Côté sonore, c’est vraiment très bon, principalement du côté du sound design, avec des portes qui claquent (et qui se referment systématiquement toutes seules), des sons bien flippants et des musiques d’ambiance hyper efficaces. Un quasi sans faute de ce côté-là, et l’immersion en est clairement renforcée.
Nous avions espoir que White Day 2: The Flower That Tells Lies corrige les défauts de son prédécesseur, et ce n’est qu’en partie le cas. Si l’ambiance est très réussie, que le sound design colle des frissons et que les visuels sont montés d’un cran, les problèmes de rythme et de frustration liés à l’IA gâchent une nouvelle fois l’expérience. Les développeurs sont généreux, avec 3 histoires différentes et des décors qui parviennent à se renouveler (malgré les allers-retours) mais on a davantage pesté contre le jeu que frissonné face aux fantômes aux cheveux longs. White Day 2 améliore quelque peu sa formule, mais s’avère encore trop imparfait pour être conseillé aux amateurs d’horreur, en tout cas à plein tarif. A prix réduit, rien que pour l’ambiance, la pilule passera déjà un peu mieux.
Les +
- des visuels rehaussés
- l’ambiance, toujours aussi excellente
- le sound design
- quelques séquences très réussies
- 3 histoires différentes et connectées
- bonne durée de vie
- les énigmes…
Les –
- … même si certaines sont trop tirées par les cheveux
- on tourne trop souvent en rond
- l’IA de vos poursuivants, pénible et frustrante
- on se fait parfois détecter sans comprendre pourquoi
- des freezes d’écran dès qu’on relance une partie
Lageekroom