Vincent/Oni nous livre sa pensée du moment : les jeux vidéo, c’était mieux avant ?
Notre ami Vincent, rédacteur en chef du site xbox-gamer.net, est de retour avec un article qui vient du cœur. Sa pensée du jour concerne l’évolution du jeu vidéo et notre façon de consommer et de jouer depuis quelques années. Sa question est la suivante : les jeux vidéo, c’était mieux avant ?
« M’occuper de la critique de SEGA Mega Drive Classics m’a fait réfléchir à la différence entre la façon de jouer d’antan et l’actuelle. J’ai ressorti ma Mega Drive, j’ai rebranché ma N64, ma Dreamcast, ma SNES, etc., tout en sévissant également sur ma Xbox One. Même si le sujet peut faire couler beaucoup d’encre, je tenais à vous présenter ma petite vision du « c’était mieux avant ? ». »
Je veux jouer !
Avec mes consoles rétro, j’installais la machine, je branchais l’alimentation, je connectais la prise Péritel ou le câble AV au téléviseur, j’installais la cartouche ou le disque et je lançais le jeu. Au pire, lorsque le jeu ne se lançait pas, je soufflais dans la cartouche ou je passais un petit coup de chiffon sur le disque et c’était parti. Je ne me souciais de rien d’autre et je pouvais jouer quasiment instantanément. Même à l’heure actuelle, ma plus grosse crainte reste surtout le fait que le matériel soit défaillant, comme ma PS2 dont le lecteur optique vient de lâcher. En revanche, la Mega Drive et la SNES, pour ne citer qu’elles, répondent toujours présentes, et ce malgré les heures de service qu’elles ont à leur actif.
TG, installe ton jeu et ta MaJ… C’était mieux avant !
Avec les consoles plus modernes, le principe reste le même de base… Je pose la console, je branche à l’électrique, je branche en HDMI à l’écran et je lance. Oui mais non, car sur la Xbox One (ça vaut aussi pour la PlayStation 4 même si l’installation est majoritairement plus rapide), si je mets le disque du jeu, je dois attendre avant de jouer… En effet, il faut l’installer d’abord sur la machine. Si j’opte pour une version digitale, je dois logiquement la télécharger avant. Parfois (souvent même), je dois en plus télécharger au moins une mise à jour. Je me dis que je vais alors me lancer un autre jeu auquel je n’ai pas joué depuis un petit temps, paf, mise à jour encore. On repassera pour l’instantanéité ! Je suis quand même un peu vache parce qu’avec les options de démarrage, la Xbox One peut télécharger les jeux / mises à jour lorsqu’elle est en veille. En plus, même si j’adore les versions boîte, c’est mon côté collectionneur (j’adorais ouvrir une nouvelle boite et lire la petite notice avant de me lancer dans le jeu), je dois reconnaître que le digital a son avantage…
De quoi tu te plains, ça fait plus de rangements disponibles…
Ca laisse plus d’espace dans les étagères pour mes mangas et comics, ça évite d’aller chercher le disque, de se lever, de l’installer, bref, pour le coup, il suffit d’allumer la machine et de lancer le jeu pour en profiter, du moins s’il est installé et à jour. A vrai dire, dans une société qui nous assiste en permanence, j’ai même parfois la flemme de lancer un jeu Xbox One simplement parce que je l’ai en version boîte, ce qui m’oblige à récupérer le disque dans mon étagère pour l’insérer… C’est bête parce que c’est justement ce que j’aime faire avec mes vieilles consoles… Sûrement une histoire de conditionnement. En tout cas, c’est vrai qu’avec mes 240 jeux et des poussières sur ma One, je suis quand même content d’en avoir dans les 200 au format digital pour l’instantanéité puisqu’ils sont tous regroupés sur deux disques durs branchés à la machine, en plus de celui interne à la console. Du coup, je peux switcher de l’un à l’autre rapidement et facilement sans bouger… Par contre, si je n’ai rien à dire pour le moment sur la durée de vie de la Xbox One, elle n’a pas l’âge de mes vieilles machines non plus, je reste sceptique sur la possibilité d’y jouer dans 20 ans… Quand je vois ma PS3 fat qui a rendu l’âme et la Xbox 360 qui est passée à deux reprises dans les mains du SAV Microsoft, je garde des doutes. De même, pour les jeux digitaux, vu qu’il faut majoritairement se connecter pour les lancer, qui dit qu’on pourra encore réellement en profiter dans quelques années ?
Je veux une console pour jouer ! TG, prends ta plateforme multimédia !
A l’époque, une console avait une fonction bien définie. Quand je branchais ma machine, c’était pour jouer à un jeu vidéo, point. Maintenant, que je branche la console, personnellement, c’est majoritairement pour jouer à un jeu vidéo. Vous me direz, ok, ça ne te change pas grand-chose… Ce n’est pas tout à fait vrai. Extraits de jeu, montages vidéo, partage de screenshots et de vidéos, malgré tout j’utilise les fonctionnalités que proposent la machine, notamment pour le site. Je plaide également coupable quand je suis avec des potes et que je passe par Youtube par exemple pour montrer une vidéo directement sur ma télé, sans devoir allumer mon PC par exemple, entre deux parties. Les applications, ce n’est pas ce qui manque. Si la première PlayStation permettait déjà d’écouter des disques audio, il faut avouer que les machines ont bien évolué. Nous n’avons plus des consoles de jeu à mes yeux mais des supports multimédias ou, comme aimait à l’appeler Microsoft, des « tout-en-un ». C’est vrai que ça a aussi un côté pratique et économique. A l’époque, j’avais ma console, mon magnétoscope (une sorte de lecteur DVD mais avec des cassettes – oui j’explique pour les moins de 20 ans), ma chaîne stéréo, etc.
Chouette, un lecteur Blu-ray bon marché
Aujourd’hui, j’ai ma Xbox One qui lit mes DVD, mes Blu-Ray (dont les 4K puisque j’ai la X sous ma télé principale) qui permet d’aller sur Internet, de flâner ci et là, de regarder des films en streaming légal… et accessoirement de jouer à des jeux. Une seule machine connectée, un seul investissement… L’un dans l’autre, si elle lâche, il ne me reste plus rien. Du coup, vue la structure des consoles, il manquerait simplement une suite Office, un accès online gratuit et quelques ajustements pour avoir un PC à proprement parler. A ce sujet, par rapport à l’époque, on peut jouer en ligne. Je peux donc profiter de n’importe quel jeu jouable en ligne avec mon ami qui est parti vivre au Canada puisqu’il ne peut plus venir aussi souvent à la maison pour jouer en local. Par contre, cette fonctionnalité supplémentaire se paie. A l’époque, j’achetais la machine et je n’avais plus que les jeux à payer… Je pouvais jouer librement à tout, où que je sois, même sans Internet. Ce n’est plus vraiment le cas désormais !
Jouer pas cher ? A chacun sa méthode
En effet, pour pouvoir profiter pleinement de ses jeux, il faut payer un abonnement au Xbox Live Gold, en plus de l’abonnement Internet que l’on paie pour soi. En contrepartie, grâce à Sony, Microsoft a fini par se mettre à « offrir » des jeux via les Games with Gold. Si sur la Xbox 360, les titres étaient offerts définitivement, sur la Xbox One, ils sont offerts tant qu’on reste abonné. Concrètement, on n’a jamais vraiment ce sentiment de les posséder totalement, ce qui relativise le bien offert. De même, avec l’arrivée d’Internet, ces derniers temps, cela a permis de redéfinir la manière de consommer le jeu vidéo. Contrairement à l’époque où on achetait un jeu, on l’avait dans ses mains, on le possédait mais le tout avait un certain coût, maintenant, on peut également les louer (EA Access, Xbox Game Pass…). De fait, pour un tarif plutôt attractif (tant que les abonnements de ce genre ne se multiplient pas à outrance), on peut gonfler le nombre de productions auxquelles on peut jouer grâce à ce système de « prêt numérique ». Mieux qu’avant ? Peut-être pas, c’est différent en tout cas et ça permet à des gens qui veulent juste jouer d’enchaîner plusieurs titres tout en maîtrisant leur budget, ou du moins sans devoir passer par la revente d’un soft acquis pour pouvoir payer le suivant. Certes, cela entraîne la mort des petits commerces mais c’est encore un autre sujet…
De même, avant on achetait le jeu, soit on le gardait dans sa collection, soit on le revendait pour s’en acheter un nouveau. Cela est toujours possible avec les versions boîte (même s’il y a eu un passage un peu à vide avec les codes d’activation unique pendant un moment durant l’ère précédente) mais la façon de consommer le jeu vidéo a radicalement évolué. Avec Internet, les codes qu’on peut obtenir pour bien moins chers via certains revendeurs et le partage de compte, les plus malins arrivent à jouer pour pas grand-chose aux jeux les plus récents. Ajoutez les abonnements dont je parlais quelques lignes plus haut et vous constatez qu’il est vraiment possible de s’en tirer bien mieux que par le passé.
Licences perdues, nous ne vous oublions pas…
Peut-être n’est-ce qu’une impression mais j’ai l’impression que nous avions plus de choix dans les jeux auparavant. Quand je me rappelle tous les jeux Disney, les Shinobi, Alex Kidd, Road Rash, Vietcong, les licences de Rare (Conker, Battletoads I love you), Streets of Rage, Earthworm Jim, Hearth of Darkness, Rollcage, les jeux de snowboard, ceux de skate, les jeux de foot arcade (Red Card Soccer, tu m’en as fait passer des bonnes soirées), les jeux de BMX (Dave Mirra, Matt Hoffman), Kula World, les Myst, les Quake, les Unreal Tournament, les Harry Potter, Beach Soccer, Versailles, etc., j’ai l’impression qu’on avait beaucoup, beaucoup plus de diversité à l’époque. Il faut bien avouer que les budgets n’étaient pas les mêmes et que le droit à l’erreur était plus facilement acceptable à l’époque. Même si c’était loin d’être un bon studio, je regrette Davilex. Bien entendu, des jeux/licences comme ça, je peux encore en citer pas mal d’autres tant elles ont marqué mon enfance et mon adolescence. Aujourd’hui, il y a bien des licences qui sont utilisées (les jeux Batman, un jeu Avengers à venir…) mais j’ai l’impression qu’à quelques exceptions près, la seule façon d’utiliser une licence maintenant, c’est en ayant recours à Telltale Games ou aux jeux LEGO.
Les bons jeux de plateforme AAA, il n’y en a plus tant que ça, ce sont surtout les indés qui nous abreuvent dans le genre, pareil pour les shoot’em up et les point’n click (dont l’évolution s’avère finalement être les jeux narratifs à la Life is Strange ou ceux de Telltale Games justement). D’une manière générale, j’ai l’impression que les AAA, pour minimiser les risques, s’attardent sur des recettes éprouvées ou surfent sur celles qui émergent. Comment expliquer sinon tous ces open-world ou les Battle Royale qui commencent à fleurir ? De même, c’est avec le multijoueur que beaucoup tentent de faire leur beurre, car le multi assure probablement pour eux une meilleure visibilité dans le temps qu’un jeu solo (heureusement, Bethesda, pour ne citer que lui, résiste à ce niveau en proposant des jeux solo de qualité). Il y a bien quelques surprises de temps en temps, des nouvelles licences qui sont annoncées mais j’ai ce petit sentiment que la magie de l’époque s’en est allée. Cela ne veut pas dire que je suis blasé par les jeux actuels, bien au contraire, je découvre encore avec grand plaisir pas mal de titres et je suis ravi de voir à quel point les indés sont actifs. Même s’il y a de tout, mélangé à tout le reste, on a pas mal de pépites qui émergent, et ce même si je commence à saturer un poil du pixel-art. Pareil, y a des AAA qui me procurent du plaisir, que ce soit en solo ou en multi et continue à voir des jeux de qualité, même si parfois on reste avec ce sentiment de déjà-vu, déjà joué.
Quand le jeu évolue dans tous les sens
Avant, je me souviens, j’allais chez le papetier pour m’acheter le nouveau numéro d’un magazine. J’étais un peu plus âgé du coup, à l’ère de la PlayStation notamment, et j’allais acheter le petit mag avec le disque de démo. Comme ça, avant d’aller claquer mon argent de poche, je pouvais essayer les jeux, voir celui qui me plaisait le plus et ainsi acheter avec une certaine confiance le titre choisi. Cela n’assurait pas d’avoir quelques déconvenues parfois mais c’était toujours plaisant d’avoir cette sensation d’avoir pu essayer un produit avant de l’acheter. Aujourd’hui, c’est un peu le monde à l’envers puisque les démos ont pratiquement disparu. Les rares qui arrivent sur le Store sont souvent publiées bien après la sortie d’un jeu, pour tenter de booster un peu les ventes après un démarrage qui n’a pas toujours été à la hauteur. Par contre, avec le multijoueur qui s’est imposé sur nos machines, on a plus souvent le droit aux fameuses bêtas. Ce sont finalement les démos de l’époque même si là, il faut parfois précommander le jeu en question pour accéder à l’essai, ce qui est plus commercial qu’autre chose pour pousser à l’achat.
A l’époque, quand j’achetais un jeu, j’avais un produit fini dans les mains. Je l’achetais, je rentrais, je savais que j’avais dans les mains tout ce que les développeurs avaient codé. Aujourd’hui, le modèle est totalement différent. Encore une fois, grâce à Internet, les développeurs ont pu revoir leur façon de créer un jeu. Désormais, avec les mises à jour (les patch donc), les développeurs sont en mesure de corriger certains bugs et autres problèmes, d’équilibrer des éléments de gameplay, bref, ils sont en mesure de faire évoluer le jeu pour répondre à certaines attentes. A l’époque, quand on tombait sur un bug bloquant par exemple, on avait juste les boules d’avoir payé le prix fort pour un jeu qu’on ne peut pas finir ou qu’on doit recommencer depuis le début à cause d’une merde de codage. En ce sens, l’évolution fait du bien, même s’il y a quelques couacs, comme des sauvegardes corrompues ou des patchs qui nécessitent quand même de recommencer une partie. Sur le papier, le jeu moderne a une grosse longueur d’avance. En réalité, ce qui est regrettable, c’est que ce qui partait d’une bonne intention de départ est parti à la dérive. En effet, maintenant, la norme, c’est de respecter un calendrier, même si le jeu est archi vérolé à sa sortie (ça ne veut pas dire que ce n’était pas le cas à l’époque, attention). Du coup, plutôt que de repousser (parfois encore et encore), certains n’hésitent pas à respecter le calendrier et à profiter du temps entre la phase Gold et la sortie pour finir le développement, ce qui passe par un patch Day One. On se retrouve donc dans des situations dans lesquelles le jeu est fortement altéré, voire injouable ou incomplet sans le fameux patch Day One.
Tu veux du contenu supplémentaire ? Avant tu jouais, maintenant tu paies
Mieux/Pire (au choix), certains profitent de ce système pour annoncer par exemple un mode multi ou un élément qui ne verra le jour que bien après la sortie, laissant clairement à penser à l’acheteur qu’il se procure un produit non fini… Alors, quand c’est un jeu du programme Game Preview (un jeu en accès anticipé donc), à la limite ça reste honnête, dans le sens où on sait pertinemment d’avance qu’on paie pour un titre qui est toujours en développement. Quand ça arrive pour une « version complète », ça fout bien les boules. De même, dans la continuité de la possibilité de faire évoluer le jeu après sa sortie, les développeurs prévoient désormais des DLC (des contenus à télécharger). Là encore, sur le papier, à la base, l’idée était bonne. Plutôt que d’attendre encore une, deux ou plus années avant d’avoir une suite, c’était intéressant de pouvoir profiter d’une licence plus longuement grâce à du contenu ajouté après la sortie. Quand on voit un GTA IV avec ses extensions ultra travaillées par exemple, on se dit que le système est vraiment bon, surtout que lesdites extensions avaient un rapport qualité/prix très bon et qu’elles offraient un contenu équivalent à un jeu à part entière. Alors oui, c’est agréable d’avoir un niveau bonus qui arrive, d’avoir des éléments à ajouter ou de découvrir un nouveau mode qui apporte une réelle plus-value.
Mais là encore, les développeurs/éditeurs ont réussi à gâcher le système en profitant des dérives. Ainsi, on a eu le droit un nombre incalculable de fois à des DLC day one pour récompenser les précommandes (bordel, pourquoi ne pas les mettre directement dans le jeu ? Avant on avait des goodies quand on précommandait !), à des DLC qui ajoutaient un contenu prélevé dans le jeu original (coucou Prince of Persia, coucou Assassin’s Creed…), quand ce n’était pas le début ou la fin du jeu qu’il fallait acheter. Même si toutes les dérives à ce niveau là (flambée des prix, Season Pass, micro-transactions et co) feront l’objet d’un prochain numéro de La Pensée du moment d’Oni (comme le cas du versus fighting qui est à part à mes yeux), je ne pouvais pas passer à côté aujourd’hui. Pareil, qu’est-ce que c’est chiant de voir des DLC de costumes ou d’éléments cosmétiques, qui sont à acheter avec de l’argent réel, alors que par le passé il suffisait de finir le jeu ou de remplir certaines conditions pour débloquer gratuitement ces éléments… Merci Dead or Alive qui s’est transformé en jeu Miss France avec essayages et nouvelles collections à foison à cause de ça… C’est dans ces moments-là, même si tout le monde peut dire : « oui mais hé, on ne te force pas à acheter », que je me dis que le jeu d’antan avait au moins le mérite de respecter un minimum le consommateur…
En quelques mots, Oni il en pense quoi alors ?
La mémoire étant sélective, sur un coup de mou, on en vient facilement à faire les vieux cons en disant que « c’était mieux avant » ! L’était-ce vraiment ? Je ne suis pas sûr. Mon cœur et mon esprit me disent qu’avant il y avait plus de diversité dans les jeux, qu’avant on avait au moins des produits finis entre les mains, qu’avant on avait de vraies collections, avec ce sentiment de posséder nos jeux, qu’avant on profitait des jeux en solo ou en local avec ses amis. Ma raison me dit que le jeu moderne a également ses avantages, que la technologie a permis également de faire des progrès dans la façon de raconter des histoires, dans les possibilités offertes pour créer des mondes plus vivants, plus immersifs. Ma raison me dit également, qu’il y a des bonnes choses à avoir des mises à jour pour apporter des corrections/améliorations à des jeux qui sont plus complexes que par le passé, que c’est parfois bien de pouvoir prolonger le plaisir avec un contenu additionnel, quand celui-ci est travaillé et offre une plus-value. Elle me dit également que la façon de consommer le jeu vidéo est différente, ni mieux, ni pire, juste différente. Par contre, elle me crie surtout que le jeu moderne a introduit bien plus de dérives que par le passé en exploitant des idées qui sont bonnes sur le papier pour les transformer en de la merde dans la réalité. Finalement, c’est bien ce point qui fait vraiment regretter le passé, car pour le reste, le plaisir du jeu vidéo est toujours là, et c’est bien ça le principal !
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Vincent/Oni, rédacteur en chef du site Xbox-gamer.net
Quand je vois un article comme ça je ne peux que saluer l’effort d’écriture et de rédaction. Bravo.
Je ne rejoint néanmoins pas certains, avant nous avions peu de jeu car jeunes et fauchés. Et justement je n’avais pas le droit à l’erreur. J’avais un jeu, bien ou non et si je voulais jouer à la console je ne devais jouer qu’à lui. Le choix n’était pas énorme. Je le trouve même gigantesque aujourd’hui, des sorties dans tous les sens, dans de multiples édition, de l’indé, de la early access…
Bref je pense que c’était mieux avant car le choix était plus réduit et avec nos yeux de gosses, même un jeu qualifié de mauvais devenait bon et procurait un bon sentiment puisqu’à force d’y jouer on le maîtrisait.
La où je suis d’accord c’est que la facilité de ne pas se lever du canapé pour changer de jeu est bonne. J’ai plus de mal à changer de jeu dans ma switch que dans ma one ou ps4. Je trouve que ce n’est pas pratique de changer la cartouche et aurait voulu un système comme la 3ds par exemple. Faignantise quand tu nous tiens.
Les jeux gratuits ont cassé l’expérience video ludique telle qu’on l’a connue. Fortnite en est le bel exemple. A mon sens il n’aurait pas le succès qu’il a aujourd’hui s’il n’était pas gratuit. Et les devs l’ont bien compris. La cible ce sont les jeunes fauchés qui n’ont pas assez de sous pour acheter un jeu à 60 euros mais assez pour mettre 12 fois 5 euros dedans… Ka ching. Livrer des jeux non finis ne leur pose donc plus aucun problème et le fait qu’ils soient gratuit nous fait pardonner cela.
Dommage, article sans vraiment de fond ni de forme… qui se perd à ressasser une nostalgie subjective et qui parle plus du mode de consommation que des jeux en eux même… on survole la question du online et du Porte monnaie et on ne creuse aucune question, le tout recouvert d’un nom aguicheur qui appèlera gentillement tout fan de retrogaming… pour pas grand chose…
Merci pour ce commentaire, tous les avis sont bons à prendre. Dommage que tu n’aies pas mentionné qui tu étais concrètement, répondre à une personne anonyme n’est jamais très agréable. Passons là dessus, et Vincent te répondra, étant donné que c’est lui qui a écrit l’article. Je trouve pour ma part que son article est complet et sait rester objectif, tout en étant loin d’être aguicheur. Le putaclic n’est pas le genre de la maison, et si tu nous lis de temps en temps, tu devrais le savoir. Si tu es seulement de passage (j’en doute), merci d’avoir lu. L’article n’a pas but de parler de « jeux » (d’autres sites ou articles le font très bien), mais part d’une pensée sur nos habitudes actuelles. Encore une fois, si tu avais lu réellement en profondeur, tu comprendrais que le mot « retrogaming » n’a pas à être cité à toutes les sauces, pour être « aguicheur » comme tu le dis. A très vite.
Bonjour,
Je vous remercie pour votre commentaire. Je comprends très bien que le titre ait pu créer une attente insatisfaite avec cet article. Pour ma part, quand je l’ai écrit, c’est sans aucune prétention de fond ou de forme. Le but de la rubrique « La pensée d’Oni », qui a été lancée sur Xbox-Gamer donc, c’est de permettre de partager une pensée (le nom de la rubrique l’indique, soit). Loin de moi l’idée de comparer les prix de l’époque aux prix actuels, conversions francs/euros comprises, loin de moi également l’idée de comparer la qualité des jeux entre ceux des années 90 et les actuels.
Le jeu vidéo, en plus d’être un divertissement, est un produit de consommation, qui induit des schémas de consommation. Je tenais surtout à revenir dessus, en effleurant la surface pour générer également des commentaires, pour ouvrir le dialogue. La nostalgie est subjective, c’est un fait, elle est et le sera pour tout le monde. Dis-je pour autant que les jeux étaient mieux avant, non. Dis-je qu’on avait plus de choix ? Non, je dis en revanche, avec ma mémoire défaillante, qu’il me semblait avoir plus de diversité à l’époque. Je parle également du côté collectionneur et de la fiabilité des machines, plus relatives désormais.
Quant au online et à certains éléments qui touchent le porte-monnaie, DLC en tête, comme indiqué, j’y reviendrai dans un autre article. Avec toujours la même forme (ou absence de forme, c’est selon) induite par ma mémoire. Je ne cherche pas à imposer une conclusion, je cherchais simplement à amener un raisonnement sur la différence entre la façon de profiter du jeu vidéo à l’époque et l’actuelle. Si vous trouvez le nom aguicheur, c’est vrai, il l’est dans un sens.
Malgré tout, j’ai posé une question (et une seule) et c’est à celle-ci que j’ai essayé de répondre, même si pour vous je n’ai fait que survoler le sujet, je reste ouvert pour le développer dans les commentaires. Je préfère largement écouter et partager que tenter de répondre à des sujets de manière catégorique, ce qui est pour moi un peu prétentieux et loin de mes idéaux.
Bonne soirée à vous et merci tout de même de m’avoir lu 🙂