Alien: Romulus, Barbare, Les Ruines : on revient sur nos derniers films visionnés

Après Furiosa, Sans un bruit: jour 1 ou encore Terrifier 2, on revient aujourd’hui sur nos derniers films visionnés. Du récent et du moins récent au programme, avec 4 films dont 3 tournés vers l’horreur, notre genre de prédilection. Nous avons visionné Les Ruines, La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume, Alien:Romulus ainsi que le surprenant Barbare (sans oublier l’excellent Triangle, mais nous reviendrons plus tard sur ce dernier), et il est temps de vous partager nos différents avis. C’est parti !


Alien: Romulus

Retrouver la licence Alien au cinéma est à nos yeux un événement. Depuis Alien: Covenant, en 2017, qui détruisait presque le mythe de cette créature fascinante, on se consolait avec l’incroyable Alien: Isolation sorti en 2014 ou les premiers films de la saga. Alien: Romulus débarque avec plein de promesses, et en particulier celle de nous faire retrouver les sensations des premiers longs-métrages. Alors oui, il y a du fan service un peu grossier, quelques effets visuels en deçà et une galerie de personnages pas bien travaillés (hormis l’héroïne, incarnée par Cailee Spaeny, ainsi que le convaincant David Jonsson Fray), mais le film de Fede Álvarez propose une ambiance excellente, des décors immersifs et des séquences vraiment prenantes parsemées par quelques bonnes idées de mise en scène.

Au cinéma, on se régale avec un sound design excellent et des couloirs aux éclairages travaillés. C’est classe, ça fait souvent penser à Alien: Isolation, et c’est gore juste comme il faut. Côté scénario, ça reste très basique, et on sent que Disney a voulu se rapprocher du tout premier film, quitte à en reprendre de nombreux plans. On pourra se dire que l’ensemble manque d’originalité, mais le film nous donne malgré tout ce qu’on en attend, et nous sommes ressortis de la salle convaincus. Plusieurs questions se posent quant au lien avec les autres films de la saga, et notamment Prometheus, mais nous ne dirons rien pour ne pas spoiler. Alien: Romulus ne révolutionne pas le genre, n’est pas le meilleur film de la saga à nos yeux, mais on a globalement kiffé et hâte de le revoir !

Notre note : 8/10


Les Ruines

Les années 2000 ont été chargées en films d’horreur, avec pas mal de réussites comme Hostel, Détour Mortel, The Descent, Saw ou encore les remakes de la Colline a des yeux et de Massacre à la tronçonneuse. Les Ruines, réalisé par Carter Smith en 2008, est arrivé après tous les films précédemment cités. Et après avoir bouffé du psychopathe et du tueur en série à gogo, il fallait innover et ne pas tomber dans la redite. On ne vous spoilera bien évidemment rien du film, mais la menace (et le lieu) est cette fois-ci plus originale qu’à l’accoutumée, et Les Ruines propose de bonnes idées, en plus d’un chouette casting (Shawn Ashmore, Jonathan Tucker, Laura Ramsey). Il y a quelques séquences un peu gores, voire viscérales, mais rien d’insurmontable rassurez-vous. Le film est très chouette en termes de photographie, bien filmé et bien joué, mais souffre de plusieurs défauts qui en font au final une expérience juste correcte.

Déjà, il y a le rythme en dent de scie, avec des longueurs un peu pénibles. Ensuite, il y a l’aspect « peur », totalement absent. Clairement, le film ne fait pas du tout flipper, même si on sent que le réal a voulu faire monter la tension pour appuyer une immersion qui peine parfois à venir, et on aurait aimé que le film soit plus glauque. Et enfin, il y a, comme parfois, un ou deux personnages bien en deçà en termes d’écriture, qu’on aurait presque envie de gifler tout au long du film. Les Ruines est sympathique dans son genre, propose de bonnes idées et quelques scènes un peu crades (le film est sans pitié avec ses personnages), mais on l’oubliera malheureusement assez vite.

Notre note : 5/10


La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume

La Planète des Singes et une saga culte qui traverse le temps, et qui a repris du service avec La Planète des singes : Les Origines en 2011 après le remake décevant de Tim Burton. Depuis, les différents épisodes ont su nous convaincre, grâce à des personnages intéressants, une technique au top et un bon paquet d’émotions. On attendait donc avec impatience La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume, qui se déroule plusieurs générations après le règne de César. Les singes sont désormais au pouvoir, et c’est un nouvel arc narratif qui démarre, avec de nouveaux protagonistes. On sent clairement qu’on entre dans un nouvel arc, et que ce « premier » film pose les bases. Néanmoins, cela ne nous a pas empêchés d’être un peu déçus par le rythme du film, qui nous a un peu ennuyés.

La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume est une nouvelle fois une prouesse techniques. Le film est superbe, les singes sont ultra réalistes, et certaines scènes d’action dépotent avec de magnifiques décors. De ce côté-là, il n’y a pas grand chose à dire et on en prend plein les yeux, même si le « design » de certains singes nous a moins plu. Là où le film pèche à nos yeux, c’est en termes de rythme. On se retrouve face à une histoire classique qui reprend le schéma des précédents films, et il y a pas mal de longueurs. Matt Reeves n’est plus derrière la caméra, remplacé par Wes Ball, et cela se sent. Il manque une certaine audace au film, qui reste trop sur les acquis des précédents et peine à développer son lore. Le divertissement est bon, mais on a trop souvent l’impression de voir un film qui prépare quelque chose qu’une véritable œuvre à part entière. C’est souvent le cas ces dernières années, et c’est un peu dommage.

Notre note : 6/10


Barbare

C’est sur Netflix que nous avons découvert Barbare, film réalisé par Zach Cregger et dont le nom a forcément attiré notre attention. Après de bons retours, nous nous sommes lancés dans le film et il faut avouer que ce dernier réserve pas mal de bons moments, mais d’autres un peu décevants. Le début est vraiment excellent, avec l’arrivée de notre héroïne dans son Airbnb, qui est déjà occupé par un Bill Skarsgård toujours aussi charismatique mais également inquiétant. Doit-elle s’y installer malgré tout (le quartier est assez flippant) ? Son imprévu colocataire semble accueillant et tente de la rassurer, mais la tension est vraiment présente, notamment la nuit où elle entend des bruits étranges. La menace est bien réelle, et pourrait même provenir… du sous-sol et de ses couloirs sombres. Barbare joue pas mal sur les peurs de l’enfance : peur du noir, de l’inconnu, des monstres cachés au sous-sol, mais également sur le rapport homme/femme, avec comme idée qu’il ne faut jamais se fier aux apparences. Et ça marche vraiment bien, avec quelques passages qui font bien flipper, à tel point qu’on pense parfois à l’excellent Martyrs (qui reste à nos yeux une expérience folle de l’horreur) ou même au grand Psychose, rien que ça.

Puis on se demande, après une trentaine de minutes, comment l’histoire va tenir le cap, et c’est à ce moment là que le réal nous surprend et casse la narration, nous embarquant aux côtés d’un nouveau personnage. Barbare se divise en plusieurs actes, et tous vont se rejoindre. C’est bien foutu (avec de bonnes idées de mise en scène et des mouvements de caméra bien stylés), parfois glauque (même si l’image hyper propre rend l’ensemble trop propre justement, malgré une très bonne gestion de l’ombre et de la lumière), mais le résultat est carrément efficace ! Difficile de vous en dire plus sans vous spoiler ! Néanmoins, il y a quelques passages un peu moins bons, qui frôlent le ridicule même, et notamment sur la fin… Dommage, et on sent que Zach Cregger a peut-être voulu trop en faire. Avec un peu plus de simplicité et une image plus crade, Barbare aurait pu faire partie des incontournables du genre. Petite précision concernant le trailer : il en montre peu et c’est une très bonne chose.

Notre note : 7,5/10


Lageekroom

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