Avis BD : Dans les lignes de la mer – Le secret de Saint James (Grand Angle)
Disponible depuis le début de l’été aux éditions Grand Angle, « Dans les lignes de la mer – Le secret de Saint James » est une bande-dessinée scénarisée par Tom Graffin et dessinée par Thierry Leprévost et Nathalie Ferlut, qui rend hommage à la marque Saint James en nous proposant un récit initiatique poétique et touchant. Nous avons eu la chance de recevoir l’ouvrage, et il est temps (avec un peu de retard) de vous livrer notre avis.
Synopsis : Manon se promène sur la plage avec sa fille Nina lorsqu’elle est victime d’une hallucination : elle jurerait avoir vu le voilier d’Élio, son amour disparu en mer. Dans le fol espoir de le retrouver, elle se jette à l’eau. Elle est secourue par Léan, un mystérieux marin, qui l’embarque sur son voilier de pêche. Commence alors un voyage aussi merveilleux qu’incertain, au cours duquel Manon va découvrir le grand secret que partagent la mer et les marins. Un secret qui pourrait bien changer sa destinée. L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.
« Ce n’est pas un rêve ! C’est quoi alors ? Autre chose… »
Tom Graffin, Thierry Leprévost et Nathalie Ferlut rendent hommage, dans notre ouvrage du jour, à ce vêtement iconique considéré comme la seconde peau des marins. Mais « Dans les lignes de la mer – Le secret de Saint James » n’est absolument pas une bande-dessinée orientée marketing comme il en existe beaucoup, mais utilise subtilement, via de nombreuses références placées tout au long de la lecture, la marque française, en proposant un récit basé sur le deuil d’une femme. Cette femme, c’est Manon, qui lors d’une promenade avec sa fille Nina, aperçoit au loin un bateau, celui d’Élio, son amour disparu en mer. Est-ce une hallucination ? Quoi qu’il en soit, Manon se réveille sur un voilier de pêche après avoir été repêchée par Léan, un marin pour le moins mystérieux. C’est à ce moment-là que notre récit démarre vraiment, un parcours initiatique qui va lui faire découvrir un tout autre monde. L’ouvrage, sorte de conte moderne, nous parle de deuil, de famille, mais surtout du lien entre la mer et l’Homme.
L’histoire opte pour une héroïne, qui évolue dans le milieu marin, dont on sait qu’il est très masculin. Un bon point à nos yeux, même si le personnage de Manon n’est pas forcément attachant au premier abord. On a parfois un peu du mal à ressentir ses émotions, la faute également à un récit qui reste souvent très vague même si nous aimons beaucoup le mystère qui entoure certains événements. On ne tombe en tout cas pas dans une histoire où tout serait positif, et notre héroïne va devoir se dépasser humainement. L’immersion est globalement au rendez-vous grâce notamment aux visuels très réussis. C’est souvent superbe, très bien choisi en termes de couleurs, et on participe sans mal à ce voyage grâce à des décors de toute beauté. Le choix de proposer un récit ésotérique reste intéressant et permet de proposer certaines originalités, notamment à travers de très belles idées de mise en scène. Même si on ressort de la lecture en restant un poil sur notre faim, le voyage reste captivant, et l’intégration de la marque Saint James est faite intelligemment. Pari réussi donc pour les éditions Grand Angle, une nouvelle fois.
Lageekroom