Avis BD Glénat : Frankenstein – Au nom du père

Après Dracula il y a un peu moins d’un an, c’est au tour du mythe de Frankenstein d’être adapté aux éditions Glénat par Marco Cannavò (au scénario) et Corrado Roi (au dessin) ! Deuxième volet de la série « Les classiques de l’horreur », où « les plus grandes œuvres de la littérature gothique trouvent un souffle nouveau », « Frankenstein – Au nom du père » est disponible depuis le 5 mars 2025 chez l’éditeur mais surtout entre nos mains. C’est parti pour notre avis !


Frankenstein-Au-nom-du-pereSynopsis : Retour aux origines du mal avec ce one shot librement inspiré de l’œuvre de Mary Shelley qui nous ensorcèle avec le dessin au lavis noir & blanc d’une grande beauté de l’italien Corrado Roi. À ses côtés, Marco Cannavò développe une relecture originale et audacieuse du roman. Après Dracula, c’est au tour de Frankenstein ou le Prométhée moderne, le chef-d’œuvre de Mary Shelley datant du XIXe siècle. La relation entre le scientifique Victor Frankenstein et le soi-disant « monstre » est devenue un mythe archétypal de la relation trouble entre le créateur et sa créature. À travers son œuvre, l’écrivain traite de sujets tels que la confrontation de l’homme avec Dieu et interroge les limites rationnelles du progrès scientifique – un sujet très actuel.


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« Tu avais promis d’éliminer les souvenirs de ma tête ! Mais ils ont continué de me tourmenter jour et nuit »

Après Dracula, le duo Marco Cannavò et Corrado Roi s’attaquent donc au mythe de Frankenstein, avec ce one-shot adaptant librement ce récit culte depuis des décennies. Jusqu’où la science peut-elle aller ? C’est la question clé de cette œuvre qui nous parle d’un créateur, Victor Frankenstein, et de sa créature, ici « fabriquée » à partir de cadavres d’assassins et ramenée à la vie. Un monstre « éduqué » par la femme du scientifique, à qui elle apprend à parler et à se comporter en société. Mais alors que Victor Frankenstein présente sa création à ses pairs, ces derniers s’y opposent fermement. C’est un déferlement de violence qui s’ensuit, dans un récit à l’ambiance particulièrement travaillée qui aborde des thèmes liés à la science, à Dieu, mais également à la relation créateur/créature (voire même père/fils). Si on n’est que rarement surpris par le scénario (malgré un final assez audacieux), l’ensemble est suffisamment immersif et travaillé visuellement pour nous embarquer du début à la fin sans jamais nous ennuyer. Le ton est sombre, la violence est au rendez-vous, et la créature est aussi effrayante que touchante. (Re)donner la vie, cela a forcément un prix.


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Si l’ambiance est aussi marquée, c’est notamment grâce aux visuels de Corrado Roi, dont on retrouve le dessin au lavis noir et blanc si particulier. L’ouvrage excelle, comme le précédent, dans son esthétique, avec de sublimes contrastes, des visages réalistes et expressifs, et des décors détaillés. Un style hypnotique qui fait souvent frissonner, et qui fait clairement son effet. Il y a également un gros travail sur la mise en scène, qui sait mettre en valeur les regards ou encore les explosions de violence. Seul bémol avec ce genre de visuels en noir et blanc : il y a pas mal de reflets lors de la lecture. Mais on pinaille, car la qualité globale de l’ouvrage est excellente, de son papier à sa couverture, l’ensemble proposant même des pages revenant sur le mythe de Frankenstein et la créature, avec quelques illustrations comme les affiches des différentes adaptations au cinéma. Redécouvrir la créature incarnée par Boris Karloff au cinéma en 1931 nous a collé quelques frissons.


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