Avis BD Glénat : Les Larmes du Yôkaï – Tomes 1 et 2

Loïc Clément au scénario, Stéphane Benoit pour le découpage, Margo Renard au dessin et Grelin à la couleur : voici l’équipe derrière « Les Larmes du Yôkaï », bande-dessinée qui nous embarque aux côté de Caleb, un chat-samouraï au caractère bien trempé qui en fait voir de toutes les couleurs à Doglass, son souffre-douleur et compagnon de route, mais surtout à ses ennemis ! Humour, action et dialogues savoureux forment le cocktail de ce premier tome, disponible depuis le 11 septembre 2024. C’est parti pour notre avis !

– Mise à jour de notre article avec notre avis sur le tome 2, disponible le 24 septembre 2025 –


Avis BD Glénat : Les Larmes du YôkaïSynopsis : Caleb, un brillant chat-samouraï enquêteur, sillonne l’île d’Onogoro avec son serviteur Doglass, en quête de mystères à résoudre. Dans ce Japon médiéval fantastique entre science et magie, une larme de yôkai est transmise par un père noble à son fils sur son lit de mort. Ce legs inestimable est un sabre qui renferme l’âme d’une créature légendaire, lui conférant par là même des pouvoirs extraordinaires. Caleb, enfant adopté, est ainsi l’un des rares gaijins à posséder un tel trésor. Privilégiant la résolution de ses enquêtes par l’usage de son intellect hors pair plutôt que par la force, Caleb Inari n’est pourtant pas le dernier à la bagarre. Surtout si son souffre-douleur Doglass est en première ligne…


les larmes du Yokai


Disons-le tout de suite : ce premier tome de « Les Larmes du Yôkaï » est vraiment excellent ! Qu’on parle de sa qualité d’écriture (avec des dialogues savoureux aux nombreuses punchlines), de son rythme ou de ses personnages, « Les Larmes du Yôkaï » nous embarque dans un récit très réussi et déjà fort attachant ! Caleb, dont on découvre dans le prologue qu’il a été adopté, est en possession d’une larme de yôkaï, un sabre qui renferme l’âme d’une créature légendaire, qui lui permet de mener à bien ses enquêtes et missions et de récupérer un peu d’argent. Mais c’est sans le sous qu’il débarque, en compagnie de Doglass, dans la ville de Chidori, avant de se faire remarquer en déclenchant une bagarre dans une auberge. C’est mal parti pour notre duo, surtout que les gaijins ne sont pas très bien vus dans le coin. Mais Caleb va faire la connaissance de Béryle, patronne de la fameuse auberge, elle aussi gaijin et maman du petit Tristan, que Caleb a déjà croisé avant d’arriver en ville. Rapidement, nos héros vont se lancer dans une nouvelle enquête en lien avec une communauté d’apiculteurs et le daimyo local.

L’ambiance japon médiéval fantastique fonctionne super bien dans ce premier tome, savoureux dans bien des domaines. Comme nous le disions précédemment, ce sont les dialogues qui font souvent mouche, et on se marre régulièrement, grâce notamment au personnage de Caleb, à l’humour clairement corrosif. Les personnages sont tous rapidement attachants, et la mise en scène participe également beaucoup à la réussite de l’ensemble. C’est drôle, et les personnages sont bien écrits et proposent déjà un certain développement. Ce premier tome reste néanmoins là pour faire les présentations (tout en étant loin d’être timide comme c’est parfois le cas), mais quelques petits indices sont déjà placés ça et là, en rapport avec le passé de notre héros ou la légende en lien avec les larmes et leur création. L’univers fonctionne bien et l’ensemble est très divertissant, touchant même quelques point sensibles en lien avec la tolérance, les différences ou encore la place de la femme dans la société. C’est intelligent et subtil, parfois percutant, à l’image des dialogues donc. Et puis n’oublions pas les visuels, très chouettes et colorés, avec des animaux qui font parfois des trognes improbables. Ce premier tome de « Les Larmes du Yôkaï » est une belle réussite à nos yeux, et si le scénario se développe encore davantage et apporte quelques enjeux par la suite, on pourrait tenir là un récit vraiment accrocheur et vraiment drôle. Hâte de découvrir la suite.


À lire également : 


Les-Larmes-du-Yokai-Tome-02Les Larmes du Yôkaï – Tome 2 : Après avoir fait la connaissance de Béryle et de son jeune fils Tristan, le petit groupe nouvellement constitué fait route vers la province d’Oji. C’est là que se trouve le fief de Murami, père adoptif de Caleb. Jadis ce dernier fut un ministre influent de l’empereur et sans doute pourra-t-il leur apporter des réponses, concernant la secte mystérieuse de guerriers mutiques et de leur terrible maître, auxquels ils ont été confrontés. Pourtant, rien ne va se passer comme prévu à leur arrivée. La province est ravagée et Murami, est plongé dans un profond coma. Sa deuxième épouse, la mystérieuse Oiwa, dirige désormais le clan et n’est pas ravie de ces retrouvailles avec Caleb ! Elle le tient en effet pour responsable du désespoir de son époux, déclenché depuis qu’en fils indigne, il s’est enfui sans crier gare, avec la Larme de Yokai familiale en guise de butin.


Les-Larmes-du-Yokai-Tome-02 extrait


Un poil plus d’un an après un premier tome très drôle et bourré d’énergie, la bande dessinée « Les Larmes du Yôkaï » fait son retour en ce mois de septembre aux éditions Glénat. Un deuxième volume (sur quatre) dont le titre, « Histoire de Fantômes chez moi », donne le ton : on va se régaler avec de nombreux jeux de mots ou encore de références au cinéma. On aime tout particulièrement ça, et les dialogues sont une nouvelle fois très drôles, et bourrés de clins d’œil à la musique ou au cinéma (on note par exemple non pas une mais deux références à Rambo III, si si). Des répliques qui font mouche, parfois un chouïa adaptées à notre époque (certaines choses sont malheureusement difficiles à dire), mais le scénariste Loïc Clément n’hésite pas à tourner en dérision certaines dérives de notre société. Cela ne l’empêche pas d’aborder des thèmes sérieux, et de faire passer de nombreux messages avec humour et finesse. C’est vraiment excellent, divertissant, et on ne s’ennuie pas une seconde, avec un rythme soutenu, de l’action et des rebondissements.

Au-delà de l’action et de l’humour, ce deuxième tome développe son lore de belle manière. On y découvre de nouveaux personnages, ce qui est arrivé au père adoptif de Caleb, et pourquoi ce dernier a fui son foyer. Les enjeux sont bien présents, avec un méchant qu’on retrouvera bien évidemment dans la suite. De nombreuses questions restent en effet en suspens, et il reste encore deux tomes pour en découvrir les réponses. On terminera avec un petit mot sur les visuels, toujours aussi dynamiques et colorés. C’est beau, c’est punchy, et même si certaines scènes d’action sont un peu confuses, on se régale du début à la fin. Nos chouettes impressions sur le premier tome se confirment donc dans cette suite, et nous avons hâte de retrouver nos héros l’année prochaine.


Lageekroom

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *