Avis Comics Glénat : Violent Love
Le comics Violent Love, disponible aux éditions Glénat depuis le 5 février 2020, est un beau bébé. Avec plus de 300 pages et une couverture cartonnée superbe inspirée des polars des années 70, nous avions hâte de découvrir cette ouvrage réalisé par Frank Barbiere (au scénario) et Victor Santos (aux dessins). C’est chose faite, et après 90 bonnes minutes de lecture, il est temps de vous donner notre ressenti. C’est parti !
Synopsis : Au début des années 1970, Daisy Jane et Rock Bradley étaient deux des plus célèbres braqueurs des États-Unis, dévalisant banque après banque dans tout le sud-ouest du pays. Ils n’avaient qu’un seul amour : celui des billets verts. Mais petit à petit, une véritable idylle est née entre les deux… Frank J. Barbiere (Five Ghost) et Victor Santos (Polar) lancent une nouvelle série d’action pulp mêlant le frisson du crime à la passion de la romance. Une histoire d’amour sur fond de braquage de banques au cœur de l’Amérique des années 1970, version disco de Bonnie & Clyde !
Le polar est un genre que nous affectionnons beaucoup, surtout lorsque les personnages mis en scène sont charismatiques et affichent de réelles motivations. Et c’est le cas dans Violent Love, qui après un petit prologue posant les bases (l’histoire est racontée par un vieil homme à une enfant), met en scène notre héroïne principale Daisy Jane. Les auteurs prennent le temps de bien présenter le personnage, sa vie et son caractère, avant d’embrayer sur l’événement qui va la faire totalement basculer. Violent Love nous raconte une vengeance et la détermination d’une jeune femme à aller au bout des choses, peu importe les moyens mis en place. Ce n’est que plus tard que Daisy rencontrera Rock Bradley et que leur relation va commencer à se mettre en place, bien souvent dans l’affrontement. On se retrouve donc face à un chouette polar mélangeant romance, violence, braquages de banques, trahisons et rebondissements, dans un rythme parfaitement géré. Ce n’était pas gagné, le scénario utilisant souvent des flashbacks et notre intrigue se déroulant à différentes époques (1969, 1971 ou encore 1987). Heureusement, la narration est vraiment maîtrisée et passer d’une année à une autre se fait sans aucun mal, et nous n’avons jamais été perdus. L’histoire se suit donc avec fluidité, et le découpage est souvent dynamique. Les auteurs alternent entre des pages plus fournies en dialogues et en points de vue et des illustrations en pleine page ou double page absolument superbes.
Malgré un petit côté déjà-vu de l’intrigue, il faut avouer que certains twists sont parvenus à nous surprendre, et les différentes époques permettent de découvrir un événement puis d’enchaîner sur les causes de celui-ci. C’est très bien amené et l’immersion est au rendez-vous tout au long du récit. Les dessins sont bien souvent impressionnants et le style proposé reste cohérent du début à la fin. Si certains visages seront parfois moins détaillés, le tout est agréable à l’œil et l’ambiance parfois sombre est parfaitement retranscrite. Nos héros sont souvent présentés en grand format et mis en scène de belle manière. Les contrastes sont également très réussis et les scènes en pleine lumière affichent des couleurs éclatantes. La qualité globale de l’ouvrage est à saluer, entre la couverture rigide et le papier glacé agréable à prendre en main. On notera enfin qu’une galerie de couvertures et qu’un carnet de croquis sont disponibles en fin d’ouvrage : un régal pour les yeux !
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Violent Love est une franche réussite et une oeuvre qui sait proposer une histoire intéressante et des rebondissements malgré un côté parfois déjà-vu et des références cinématographiques qui sautent aux yeux. Les dessins sont superbes (à quelques visages près un peu en deçà), la narration est de qualité, et les personnages sont travaillés et intéressants à suivre. Nous avons beaucoup apprécié cette lecture, à découvrir sur le site des éditions Glénat.
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