Avis & critique manga : Astro Royale, de Ken Wakui
Primé en 2004 au concours mensuel des nouveaux talents pour « Shinjuku host », c’est avec « Tokyo Revengers » que Ken Wakui s’est fait connaître en France. Véritable succès, avec plus de 3,5 millions d’exemplaires vendus chez nous, la série, qui mélangeait voyages dans le temps et baston, fut un véritable coup de cœur de notre côté à sa sortie. L’année dernière, en 2024, le mangaka a fait son retour avec « Astro Royale », nouvelle série publiée chez l’éditeur Shueisha dans le Weekly Shonen Jump, le magazine ayant lancé les séries « My Hero Academia », « Dragon Ball » ou encore « Sakamoto Days » (également disponible chez Glénat) pour ne citer qu’elles. Cette fois-ci, en plus de la baston, des pouvoirs magiques s’invitent à la fête ! Nous avons eu la chance de recevoir le premier tome de « Astro Royale » de la part de son éditeur Glénat, et il est temps de vous en parler.
Synopsis : Kongo Yotsurugi, chef du clan Yotsurugi, un groupe de yakuzas d’Asakusa, est décédé. Hibaru, son unique enfant biologique, se retrouve dans un conflit pour la succession du clan avec ses frères et sœurs adoptifs. C’est alors qu’à la suite d’une pluie de météorites, les gens voient s’éveiller en eux un mystérieux pouvoir appelé “astro”… L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.
« Ce jour-là, le monde a été bouleversé »
Découvrir la nouvelle série de Ken Wakui est forcément un événement ! Même si la fin de « Tokyo Revengers » a divisé les fans (comme beaucoup de fins de séries), le manga a su proposer de belles choses, des personnages charismatiques et des bastons dont on se souvient encore. Avec « Astro Royale », Ken Wakui reprend quelque peu sa formule, avec un côté fantastique, et ajoute cette fois-ci des pouvoirs magiques à ses personnages. Sur fond de guerre de gangs yakuza, le récit nous embarque dans une société marquée par la chute d’une météorite qui a bouleversé l’équilibre.
On suit Hibaru, unique enfant biologique de Kongo Yotsurugi, chef du clan Yotsurugi, qui part à la rencontre des 13 enfants adoptifs de ce dernier pour les rallier à sa cause. Une guerre fratricide qui va nous proposer son lot de bastons, avec un petit ingrédient en plus : des pouvoirs. En effet, lorsque la météorite s’est écrasée, les gens ont pu faire un vœu en serrant un objet qui leur est cher. Hibaru a souhaité devenir le plus fort des yakuzas (on se rend rapidement compte qu’il a hérité d’un sacré coup de poing), mais il n’est pas le seul à avoir fait ce genre de vœu.
Avec « Astro Royale », Ken Wakui change donc quelque peu de style pour s’adapter à son nouveau lectorat. Visuellement, on reste par contre en terrain connu, qu’on parle des personnages, de leur design général (certains semblent tout droit sortis de sa série précédente), ou de la mise en scène de ses combats, avec de grandes illustrations. Ce premier tome est dynamique et met déjà en scène un sacré paquet de personnages (peut-être même un peu trop), s’attarde sur leurs motivations et envoie la dose d’action à laquelle on s’attend. La formule fonctionne déjà très bien, mais demande néanmoins à être peaufinée. Les pouvoirs apportent certes quelque chose aux combats, mais ces derniers restent moins « viscéraux » que dans « Tokyo Revengers » et sont un peu expédiés.
On a également un peu du mal, pour le moment, à s’attacher à nos héros, et la mise en scène manque un peu de panache, donnant parfois l’impression que la série date d’avant « Tokyo Revengers », avec un peu moins de liberté créative. Peut-être que Ken Wakui a dû rentrer dans certaines cases pour les débuts de sa nouvelle série ? À voir, mais le résultat reste au final divertissant, même si on attend davantage de l’auteur. Les bases sont posées, de nombreux combats nous attendent, et on ne demande qu’à être surpris par la suite, que nous sommes très curieux de découvrir !
Lageekroom