Avis : E-Ratic – Tome 1 (Black River)
Après notre avis sur le premier volume de « Hotell« , on enchaîne avec les nouveautés de l’éditeur Black River avec « E-Ratic », un ouvrage signé Kaare Andrews et Brian Reber à venir le 13 juillet prochain. On change d’ambiance avec ce premier tome, dans lequel on fait la connaissance d’Oliver, un adolescent doté de super-pouvoirs qu’il ne peut utiliser que dix minutes par jour. Cela sera-t-il suffisant pour faire face aux menaces qui l’attendent ? C’est ce que nous allons voir !
Synopsis : 15 ans et seulement dix minutes pour pouvoir sauver le monde! Vous avez 15 ans et des super pouvoirs ? Cool ? Sauf que ça ne dure que 10 min par jour. Il faut donc en faire usage avec parcimonie. Oliver se retrouve à affronter diverses menaces, à garder son identité secrète, à combattre des criminels, le tout en évitant de redoubler !
« Je suis un gosse ordinaire élevé par un parent célibataire, enfermé dans sa propre vie »
Après la découverte de « Hotell », véritable coup de cœur, nous avons enchaîné nos lectures avec le premier volume de « E-Ratic », qui propose une ambiance radicalement différente. Oliver est un jeune homme timide qui a bien du mal à s’intégrer. Il vient d’arriver dans son nouveau lycée en compagnie de son grand frère, qui n’a de son côté aucun mal à se faire des amis (il est particulièrement sociable mais également sportif). Oliver a été contraint de déménager car sa mère a trouvé un nouvel emploi, mais les choses ne vont pas se passer comme prévu. C’est la galère financière (la petite famille est menacée d’expulsion), et ça ne va guère mieux au lycée, avec des professeurs pour le moins particuliers.
Oliver va faire la rencontre de Kristen, une camarade populaire, et ces 2 là vont se « rapprocher » suite à l’attaque d’un mystérieux robot à tentacules. Oliver ne va pas avoir d’autre choix que d’utiliser ses pouvoirs (chose qu’il s’interdit en temps normal pour ne pas mettre ses proches en danger) et se confier à Kristen, qui veut saisir cette opportunité pour faire le buzz sur les réseaux sociaux. Si les premières pages posent les bases du récit en présentant les différents personnages, la narration va rapidement se diviser en plusieurs sous-intrigues, mettant en scène les professeurs (dans une ambiance à la The Faculty), un docteur dont on doute des motivations, le frère d’Oliver qui commet des délits pour ramener de l’argent à la maison et la personne derrière l’attaque au robot.
L’ensemble bouge bien et ne manque pas de rythme, mais on s’y perd un peu ne sachant pas quel arc l’auteur souhaite mettre en avant. On a pour le moment un peu de mal à s’attacher à Oliver (et à certains autres personnages comme sa mère ou encore son frère), mais notre jeune héros a tout de même ses moments forts, et certaines séquences le mettant en scène sont vraiment dynamiques, notamment grâce aux visuels très réussis. C’est vraiment très beau (Brian Reber a fait un excellent travail de colorisation), et l’ensemble reprend souvent les codes des comics de super-héros, avec des mystères liés au passé du personnage principal et différents antagonistes qui viennent le titiller. L’ambiance lycée est réussie, et le thème des « 10 minutes » plutôt intéressant. Contrairement à d’habitude, notre héros n’a pas de pouvoirs illimités et doit gérer son temps, et attendre une journée entière pour se « recharger ». Kaare Andrews nous en parle d’ailleurs à la fin de l’ouvrage : « et si tu découvrait que le monde va disparaître dans 10 minutes, que ferais-tu du temps qu’il te reste ?« . Chacun aura sa propre réponse (attendre que le temps passe, se venger, avouer un secret, appeler un vieil ami), mais Oliver, lui, a choisi. Il compte bien sauver le monde, et nous verrons dans le prochain tome s’il arrivera à ses fins.
A lire également :
- Avis : Marjorie Finnegan – Criminelle temporelle (Black River)
- A Walk Through Hell – Tomes 1 et 2 (Black River)
Lageekroom