Avis manga Kazoku : Rose Bertin – la couturière fatale
Les éditions Michel Lafon, via leur label Kazoku, nous embarquent en 1766 à la découverte de Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin, qui sera la future couturière attitrée de la reine Marie-Antoinette. Mais avant ça, la jeune femme va faire ses preuves dans la boutique de sa tante, à Abbeville, avant de se lancer dans une plus grande aventure à Paris. Nous avons eu la chance de recevoir le premier tome de « Rose Bertin – la couturière fatale », de Jingetsu Isomi, disponible depuis le 14 mars 2024, et il est temps de vous livrer notre avis. C’est parti !
Synopsis : Découvrez le destin de la couturière de Marie-Antoinette. 1766, Abbeville. Rose Bertin est de loin la meilleure couturière de la ville. Ses robes fluides et confortables font sensation. On loue ses concepts novateurs et sa dextérité hors normes. Mais la jeune femme aspire à mieux. Elle rêve de gloire, de Paris et de devenir la plus grande couturière de France ! La concurrence sera rude pour imposer son style face à sa rivale Marie-Jeanne Bécu, la modiste la plus influente de la capitale.
« Je ne pourrai pas être une princesse briseuse de cœurs, alors moi, je serai la couturière fatale »
La période historique présentée dans notre manga du jour est assez fascinante et nous avons découvert, via ce premier tome, qui était Rose Bertin. Après avoir fait ses preuves dans la boutique de sa tante, en tant que coiffeuse et en confectionnant des vêtements sur mesure, Rose va rapidement avoir d’autres ambitions. Alors que les jeunes filles de sa ville ne pensent qu’à mettre en avant leurs atouts physiques, Rose se plonge dans le monde du travail, généralement réservé aux hommes, prouvant par la même occasion que les femmes y ont totalement leur place. Malgré un jeune homme, Marcel, qui s’intéresse à elle (mais qui va rapidement être pris par une autre), Rose préfère se consacrer corps et âme à son métier, et prend son envol en se rendant à Paris (espérant combler un vide dans sa vie), la capitale appelée également ville des lumières. Rapidement, elle trouve un emploi dans une petite boutique où ses collègues préfèrent tirer au flanc, mais l’arrivée de Marie-Jeanne Bécu, la modiste la plus influente de la capitale, va totalement changer la donne. Rose va avoir pour mission, en une semaine maximum, de lui confectionner une robe qui lui « donne envie de parader dans Paris ». Un objectif périlleux, qui pourrait mettre en difficulté la boutique et l’avenir de notre héroïne, mais elle va se donner les moyens d’y parvenir. Se rendant dans un endroit « animé », autrement dit un lieu rempli de prostituées, pour s’inspirer de leur beauté et de leurs tenues, Rose rencontre Léonard-Alexis Autié, qui vient lui aussi de province.
Les événements s’enchaînent vite dans ce premier tome, fait de rencontres et de découverte de la capitale et de ses coutumes, le tout étant vraiment accrocheur et bien détaillé. Le contexte historique est bien développé, tout comme certains messages forts liés à la place de la femme dans le monde du travail ou encore à la lutte des classes, avec des riches qui aiment parader et montrer leur fortune. L’ensemble reste romancé, mais ça fonctionne vraiment bien, avec des personnages déjà intéressants. Qu’on aime ou non cette période de l’histoire et le milieu de la mode, on se prend au jeu, et il faut avouer que les très beaux dessins y sont pour beaucoup. Les personnages sont détaillés, expressifs, et il y a de très belles illustrations et plans larges de la ville. L’immersion est au rendez-vous, et on note également un soin tout particulier pour les tenues, à commencer par les robes confectionnées par notre héroïne, vraiment superbes. Ce premier tome de « Rose Bertin – la couturière fatale » est une très bonne surprise de notre côté, et nous avons hâte de découvrir la future ascension de notre héroïne.
Lageekroom