Avis manga Ki-oon : Great Kaiju Gaea-Tima
Après Colorless, le mangaka Kent fait son retour en France le 5 juin prochain, aux éditions Ki-oon cette fois-ci, avec sa nouvelle série « Great Kaiju Gaea-Tima ». Disponible au Japon depuis 2013 dans le Gekkan Young Magazine, le manga nous embarque dans un récit qui fait la part belle aux kaiju, mais pas que, et le récit apporte d’ores et déjà quelques éléments originaux. Nous avons eu la chance de recevoir ce premier tome, et il est temps de vous donner notre avis.
Synopsis : Il y a de cela 10 ans, la ville côtière de Sukuba a été à moitié détruite à cause d’un tsunami provoqué par un monstre géant sorti de la mer. Celui-ci a été abattu avant de se dissoudre dans l’eau sous les yeux de la petite Miyako… La fillette s’en est sortie et est aujourd’hui une spécialiste de la création de figurines de la créature, baptisée Gaea-Tima. Le port a été reconstruit grâce à la manne d’argent issue du tourisme et, surtout, de la pêche. En se dissolvant, le cadavre du monstre a fertilisé la mer, au point que sa venue est considérée par certains comme une bénédiction… Miyako, elle, le voit comme un cataclysme, rien de plus. Alors quand un nouvel être gigantesque fait son apparition, elle imagine déjà le cauchemar se répéter. Mais, au moment où tout semble perdu, elle crache sans le vouloir une bille, d’où émerge… Gaea-Tima ! Et cette fois, c’est lui qui abat la créature marine ! Faut-il en déduire qu’il souhaite à présent protéger Miyako et sa ville ?
« Je voulais juste donner une forme tangible à l’horreur qu’on avait vécue »
Les histoires de kaiju, on aime ça, et on sait qu’on en aura (normalement) pour notre argent en termes de visuels ou encore d’action. Mais avec « Great Kaiju Gaea-Tima », Kent apporte quelque chose de plus poussé en termes de récit. Tout commence avec l’attaque d’un de ces monstres géants, qui détruit la ville côtière de Sukuba. La petite Miyako survit à l’attaque avec sa mère, et ce prologue s’avère déjà mystérieux, avec un kaiju qui se dissout littéralement dans l’océan et qui semble créer une sorte de lien avec notre héroïne. Dix ans plus tard, Miyako est devenue une spécialiste de la création de figurines de la créature, baptisée Gaea-Tima, et la vie a repris son cours. Mieux encore, le cadavre du monstre a fertilisé la mer qui regorge de poissons aussi gros que délicieux, Sukuba est désormais un lieu très touristique et le monstre est même devenu la mascotte du village. Tout irait pour le mieux si une nouvelle créature géante n’avait pas décidé de venir mettre le bazar, et c’est là que notre récit bascule : Miyako crache soudainement une sorte de bille, d’où renaît Gaea-Tima, comme si la créature y était en sommeil depuis toutes ces années.
« Est-ce que tu veux bien travailler avec nous pour que ce monstre devienne notre sauveur »
Tout bascule dès ce premier tome, et de nouveaux personnages font leur apparition. Ils demandent à Miyako d’intégrer l’institut de recherche sur les monstres géants afin de devenir la gardienne de Gaea-Tima et de protéger le monde. Avec sa superbe couverture, ce premier tome nous met déjà dans le bain, et la lecture s’est avérée très intéressante une fois la dernière page tournée. On retrouve les codes du genre, mais l’auteur apporte quelques idées et mystères accrocheurs. Côté combat, c’est plutôt bon, même si les affrontements sont un peu courts. On se concentre sur les personnages, Miyako en tête, et ce premier tome est là pour poser les bases du récit. Nous avons beaucoup apprécié les visuels, et en particulier la représentation des kaiju. Grand fan de ces monstres géants, le mangaka opte pour un visuel « à l’ancienne », et Gaea-Tima rappelle fortement le Godzilla des années 50, à une époque où des acteurs enfilaient les costumes des créatures. Un style qui rend bien, et certaines illustrations ont vraiment de la gueule. « Great Kaiju Gaea-Tima » démarre bien, et il ne reste plus qu’à développer les enjeux pour vraiment nous embarquer !
Lageekroom