Avis manga Ki-oon : Kindergarten Wars – Tomes 9 et 10
Déjà 9 tomes pour « Kindergarten Wars », la série de You Chiba lancée en avril 2024 aux éditions Ki-oon. À chaque volume, on s’attend à notre cocktail d’action, de violence et d’humour, le tout accompagné d’un poil de romance entre des personnages pour le moins atypiques ! Et à chaque fois, on en a pour notre argent, avec un divertissement au rendez-vous malgré cette petite crainte que l’ensemble finisse par lasser. Mais ce n’est pas le cas, et nous allons voir que ce n’est pas avec ce tome 9 que cela va arriver. C’est parti pour notre avis !
– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 10, disponible le 4 septembre 2025 –
Synopsis : Le Nouvel ordre mondial passe une fois de plus à l’attaque ! Jusque-là, les instituteurs de la maternelle Black avaient réussi à repousser les assauts de l’organisation sans trop de difficultés… Mais l’arrivée d’Aoba aux cent lames, assassin d’exception, pourrait bien renverser la situation?! En effet, tandis que Rita est aux prises avec son frère, Aoba parvient en un éclair à blesser gravement Luke. Aux portes de la mort, le lecteur de shojo glisse lentement dans ses souvenirs, qui le ramènent à l’époque où il vivait encore à Londres… Travailler avec des enfants n’est pas de tout repos ! Entre deux activités toboggan, il ne faut pas oublier de s’occuper des kidnappeurs et autres tueurs à gages… Avec son mélange détonant d’humour, d’action et de romance, Kindergarten Wars est une véritable récré, les cocktails molotov en plus !
« Ça y est, mon heure est arrivée »
Comment, après plusieurs tomes riches en action basés sur les mêmes mécaniques, ne pas lasser son audience ? Tout simplement en proposant un focus sur un personnage en particulier, et dans le cas présent via un gros flashback. Et ça fonctionne, ce tome 9 étant bien différent des précédents mais tout aussi accrocheur, et surtout riche en émotion, nous arrachant une petite larme. C’est le personnage de Luke qui est à l’honneur aujourd’hui, gravement blessé par Aoba aux cent lames. Dès les premières pages, on ressent la détresse de notre héros, qui voit son heure arriver. Puis l’histoire nous embarque à Londres, à ses côtés lorsqu’il était policier, et un homme plein de principes. Aider les autres sans jamais tuer personne était son leitmotiv, et Luke, accompagné de son coéquipier Oliver, était un super flic. Il avait à son actif un nombre incalculable d’arrestations, et avait déjoué de nombreuses attaques terroristes. Tout roulait bien pour lui, et encore mieux après sa rencontre avec une jolie fleuriste qui allait devenir sa petite amie. Mais un jour, tout a basculé, et ses principes ont volé en éclats. On ressent la souffrance du jeune homme à travers ces rebondissements pour le moins marquants, qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui.
« Avec tout ce que j’ai vécu, je ne veux plus mourir »
Ce long flashback est vraiment intéressant, et nous en apprend beaucoup sur Luke, un personnage qu’on appréciait déjà beaucoup. On l’aime encore plus désormais, car il est parvenu à nous toucher. Ce tome 9 est davantage dans l’émotion, plus posé, mais on retrouve notre dose d’action habituelle et la mise en scène si caractéristique de You Chiba, qu’on parle du découpage, des gros plans sur les visages ou encore des longs monologues de certains personnages. C’est toujours aussi excellent, et ce tome 9, même s’il tranche avec la formule habituelle (laissant de côté les autres personnages), fait du bien à la série et lui redonne du souffle. Un souffle qui était loin de retomber, certes, mais ce flashback bien écrit et bien réalisé fait du bien, mettant en avant les thèmes du deuil mais surtout de l’espoir. L’espoir de vivre, le plus longtemps possible, car malgré les innombrables claque qu’on peut recevoir, certaines choses toutes simples de la vie méritent d’être vécues.
Kindergarten Wars – Tome 5 : Aux portes de la mort, Luke replonge dans des souvenirs douloureux… Accusé à tort du meurtre de ses collègues après avoir perdu la femme de sa vie, l’ancien flic n’avait plus qu’un seul souhait : mourir. Mais, une fois recruté par la maternelle Black, le jeune homme avait doucement repris goût à la vie grâce à l’affection des enfants. Pour écarter le danger que représente Aoba, galvanisé par la puissance de son adversaire, l’instituteur décide alors de jeter ses dernières forces dans le combat… Cette fois, arrivera-t-il à protéger ceux qui lui sont chers ?
« Après une vie souillée par le meurtre, qu’est-ce qui te reste ? L’enfer… »
Mourra ? Mourra pas ? Le suspense est à son comble depuis la fin du tome 9 de « Kindergarten Wars » et un Luke en bien mauvaise posture. Rassurez-vous, nous n’allons rien vous spoiler dans cet avis, mais sachez que cette question trouve une réponse au début de ce tome 10 après un combat riche en rebondissements. Après un tome 9 vraiment excellent et qui apportait un nouveau souffle à la série, grâce aux flashbacks sur l’histoire de Luke, ce tome 10 embraye de belle manière. Dans tous les cas, et quelle que soit l’issue de ce combat, les émotions sont bien présentes, et Luke repense à son passé et se remet même en question. Ce personnage est vraiment attachant, et dispose d’un background intéressant. Ce tome 10 démarre de belle manière, et se poursuit avec le panache habituel de la série.
« Non Rita, ne te laisse pas avoir ! Souviens-toi des assassins avant lui ! »
Nouveaux personnages, ennemis qui attaquent sans cesse l’école, Rita qui se pose ses habituelles questions aux beaux gosses qu’elle doit tuer : la formule fonctionne toujours aussi bien et le divertissement est total. Et pour ne pas qu’on s’ennuie (ce qui est loin d’être le cas), You Chiba envoie à nouveau nos héros en dehors de l’école pour une nouvelle mission. Direction Yokohama pour aller chercher un ancien instit, renvoyé en formation après quelques soucis à l’école. L’occasion de se marrer un peu avec quelques gags réussis et des personnages qui s’en donnent à cœur joie. « Kindergarten Wars », c’est vraiment une valeur sûre si on cherche de l’action, de l’humour et une pincée de romance. Le cocktail fonctionne toujours aussi bien, et c’est la petite claque visuelle habituelle. Quel régal.
Lageekroom