Avis manga Kotodama : Engineer, Hikaru in the Light! et Sushi Ichi!
Après notre présentation du label Kotodama des éditions Petit à Petit (à découvrir ici), avec les premiers tomes des séries « Hikaru in the Light! »(série prévue en 4 tomes), « Hinatsuba, celle qui maniait le sabre » (one-shot) et « Sushi Ichi ! » (série prévue en 8 tomes), il est temps de vous présenter la deuxième salve de sorties ! Trois nouveaux mangas sont à l’honneur dans cet article (deux suites et une nouvelle série), que nous avons eu la chance de recevoir de la part de l’éditeur. C’est parti pour notre avis !
Rappelons, pour commencer, que Kotodama est le nouveau label manga des éditions Petit à Petit, lancé en février dernier. L’éditeur poursuit ce qu’il entreprend avec sa partie bande-dessinée : proposer des histoires en lien avec la culture et l’histoire du Japon dans le cas présent, le tout accompagné par des pages de documentaires. Au programme aujourd’hui :
- Engineer – Tome 1, à venir le 7 mai 2025
- Sushi Ichi ! – Tome 2, à venir le 7 mai 2025
- Hikaru in the light! – Tome 2, à venir le 14 mai 2025
Deux suites donc, et une toute nouvelle série, avec laquelle nous allons commencer ! « Engineer, À la conquête du rail » est une série en 2 tomes signée Ikeda Kunihiko. « Au Japon, à l’ère Meiji, les différents réseaux de chemins de fer privés se livrent une féroce bataille pour contrôler le développement du rail. Dans ce contexte, l’ingénieur Yasujiro Shima, chef de service des chemins de fer du Kansai, et le conducteur prodige mais têtu Tetsundo Amamiya ambitionnent tous les deux de porter les chemins de fer vers les sommets, persuadés qu’il en va de l’avenir du pays. » Comme à son habitude, l’éditeur nous propose une histoire accrocheuse, complétée par un très beau documentaire illustré de 16 pages. L’histoire des trains et chemins de fer japonais nous intéresse beaucoup, et encore plus depuis quelques années et nos différents voyages au Japon.
Dans ce premier tome, en plus de découvrir les différents modèles de trains ou encore les difficultés techniques et géographiques rencontrées par les ingénieurs, jusqu’au développement du fameux Shinkansen (que nous avons eu la chance d’emprunter à plusieurs reprises), on découvre des personnages profondément humains qui vont contribuer à toutes ces évolutions. Pour peu qu’on s’intéresse un minimum au thème proposé, c’est passionnant et bourré d’infos. On en a pour notre argent avec ce premier tome, avec un récit riche et surtout plein d’ambitions, et un mélange d’histoire et de technique qui fonctionne bien, porté par des personnages bien écrits. Les visuels nous ont beaucoup plu également, même si le côté « retro » pourra diviser. De notre côté, on adhère, et on salue le travail réalisé sur les personnages aux faciès clairement atypiques, les différents modèles de trains et certains décors. C’est rythmé, riche, et parfois même intense : ce premier tome est vraiment réussi !
On change complètement de style avec le tome 2 de « Hikaru in the light! ». Après un premier tome franchement sympathique, grâce à son héroïne et une certaine tension lors des castings, le tome 2 continue sur cette lancée et propose même un rythme un cran au-dessus. « Après avoir été sélectionnée pour le stage intensif du producteur M. Hayama, les défis ne font que commencer pour Hikaru. Face à elle, les autres candidates rivalisent de talent et d’intelligence pour se faire remarquer. Mais pour passer les prochaines étapes, encore faut-il savoir sur quels critères elles seront toutes jugées… » Le cahier documentaire, en fin d’ouvrage, s’intitule « curriculum vitae des idols », et revient sur les origines de ce phénomène, les agences les plus célèbres ou encore leurs tenues et les plus grands groupes. Un véritable phénomène au Japon, qui a su trouver son public chez nous depuis quelques années.
Ce tome 2 est tout aussi sympathique que le premier, à condition bien sûr d’aimer le genre et le thème principal. Visuellement, c’est très joli, avec de très beaux visages et des personnages bien mis en valeur, notamment lors des auditions de danse. On démarre d’ailleurs avec cette épreuve, forcément difficile pour Hikaru dont ce n’est pas le point fort. Elle va observer les autres, tenter de ne pas se laisser envahir par le stress, et se dépasser pour faire partie des 20 filles sélectionnées. Devenir une idol n’est pas de tout repos, et les épreuves sont parfois difficiles à vivre émotionnellement. La scène du résultat est d’ailleurs assez stressante, pour Hikaru mais également pour nous. Concentration, dépassement de soi, humilité, amitié et rivalité ou encore réflexion sur l’industrie des idols (où tout n’est pas rose) font partie des thèmes principaux de ce nouveau volume, qui montre de chouettes qualités.
On termine cette découverte des nouveautés de l’éditeur avec le tome 2 de « Sushi Ichi ! » ! Là encore, on monte d’un cran en termes de rythme et de qualité visuelle, avec des enjeux plus intéressants que dans le premier volume. « À Edo, dans la ruelle dédiée aux échoppes de sushis, celle de maître Taisuke est renommée pour soulager les maux et les cœurs autant qu’elle flatte les palais et remplit les estomacs. Alors qu’il doit guérir les amours déçues d’une geisha et protéger sa patronne, Orin, des griffes d’un grand criminel, Taisuke voit son passé resurgir et le rappeler à ses devoirs. » Côté cahier documentaire, intitulé « Les sushis, techniques et innovations », on découvre l’art des sushis, de la découpe du poisson, les innovations modernes ou encore sa diffusion dans le monde entier. L’ouvrage propose une nouvelle fois un mélange de gastronomie, d’émotions humaines et de contexte historique avec une belle cohérence.
Mention spéciale pour les visuels, vraiment superbes. L’aspect vintage nous plaît beaucoup, mais ce n’est pas tout, et on apprécie également le travail sur les visages, certains décors (notamment le château d’Edo) et les costumes. L’immersion est excellente, et ce tome 2 donne tout autant l’appétit que le premier, avec ses sushis qu’on a envie de goûter ! Le récit développe également le personnage de Taisuke, notre maître sushi, qui utilise une nouvelle fois ses talents culinaires pour apaiser les âmes tourmentées. Il y a juste ce qu’il faut de tension, de rebondissements, d’humour et d’émotion pour former un cocktail réussi, et donner envie de se plonger dans la suite de l’histoire. Le manga continue de mettre en lumière l’impact de la cuisine sur les relations humaines, et les éléments du passé de notre héros, qui viennent s’intégrer au récit, donnent un intérêt supplémentaire. Clairement, « Sushi Ichi ! » est notre série préférée en provenance de chez Kotodama.
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