Avis manga Mana Books : Witch and Hound

Débuté en 2023 au Japon et signé Rainy Kamitsuki (au scénario) et Minori Tsukahara (au dessin), le manga « Witch and Hound » débarque chez nous en ce mois de mars aux éditions Mana Books. Un premier tome que nous avons eu la chance de recevoir de la part de l’éditeur, et qui nous embarque dans une histoire bien plus profonde qu’elle n’en a l’air. Oui, « Witch and Hound » parle de sorcière, vous vous en doutiez, mais pas que, et il est temps de vous livrer notre avis sur ce premier tome. 

Synopsis : Campusfellow est un petit État paisible, où l’agriculture et l’artisanat rythment le quotidien. Il est pris dans la tourmente de l’invasion lancée par le puissant royaume d’Amelia, dirigé par la redoutable reine du même nom. Grâce à son monopole sur la magie, Amelia fait tomber les États les uns après les autres, ne laissant que destruction et chaos sur son passage. Pour sauver ses terres, le seigneur de Campusfellow, Bud Grace, met en œuvre un plan désespéré : rassembler les plus puissantes sorcières du continent, dispersées et redoutées, pour contrer cette menace grandissante. Parmi elles, la mystérieuse Sorcière des Miroirs, récemment capturée à Lowe, détient peut-être la clé de leur survie. Rollo, un jeune assassin surnommé le  » Chien Noir « , reçoit pour mission de la convaincre de rejoindre leurs rangs. Entre trahisons et magie noire, le sort de Campusfellow repose désormais sur cette alliance contre-nature.

Vous l’avez compris en découvrant notre introduction : ces débuts de « Witch and Hound » proposent une richesse presque inattendue pour un premier tome. Certes, tout n’est pas parfait et on note quelques longueurs, avec des scènes d’exposition (servant à expliquer le contexte géopolitique notamment) qui trainent un peu, mais on comprend rapidement que le récit va aller au-delà de la simple histoire de sorcière, avec des enjeux bien réels. L’État de Campusfellow est en effet menacé par le royaume d’Amelia, qui a dans ses rangs de puissants magiciens et le monopole de la magie. La menace est bien réelle, et le seigneur local, Bud Grace, songe à un plan qui va diviser. Une stratégie presque insensée est en effet mise en place : s’allier avec les sorcières, qu’on nous présente pourtant comme particulièrement dangereuses et destructrices (avec de nombreux détails sur certaines), afin de lutter contre le royaume d’Amelia. Premier objectif : mettre la main sur la Sorcière des Miroirs (récemment capturée à Lowe) via une expédition menée par Bud Grace, sa fille (qui apporte une certaine énergie à l’ensemble), et Rollo, un jeune assassin surnommé le  » Chien Noir « . Si le plan fonctionne, nos héros feront face aux mages en compagnie des sorcières, et tout ceci est vraiment prometteur pour la suite.

Ce premier tome pose pas mal de bases intéressantes, et s’avère poussé en termes de géopolitique. On nous explique pourquoi le royaume est menacé, on assiste au conseil mené par Bud Grace, et des négociations vont être mises en place afin de faire libérer la Sorcière des Miroirs. Mais nos héros doivent passer au plan B, avec quelques scènes d’action à la clé. Malgré, comme dit précédemment, quelques longueurs dans les scènes d’exposition, le constat final est positif car ce premier tome accélère son rythme chapitre après chapitre. Le personnage de Rollo est vraiment intéressant et bien écrit, malgré un design un peu « lisse » qui l’empêche, pour le moment, d’atteindre un certain charisme. Néanmoins, son importance dans la mission est capitale, et il va le prouver à plusieurs reprises. Tout ceci est donc bien accrocheur, et surtout prometteur pour la suite. Visuellement, c’est de bonne facture, avec de beaux décors, quelques personnages qui tirent leur épingle du jeu, et un découpage dynamique durant les scènes d’action. « Witch and Hound » nous laisse sur une bonne impression, avec un récit déjà dense qui pique notre curiosité. À voir si la suite saura monter le rythme d’un cran, maintenant que les enjeux sont connus.

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