Avis manga Promenons-nous dans l’espace – Tome 1 : une bouffée d’air frais signée Glénat
Il y a des lectures qui surprennent, et qui nous prennent par la main dès les premières pages pour nous emmener là où on ne s’y attend pas. « Promenons-nous dans l’espace », dont le premier tome paraît le 17 septembre chez Glénat, fait clairement partie de ces jolies découvertes. Lancé au Japon en 2023, le manga est le tout premier d’Inuhiko Doronoda et a déjà gagné de belles récompenses dans son pays natal. Nous avons eu la chance de recevoir ce premier tome, et il est temps de vous en parler !
Synopsis : En difficulté scolaire depuis des années, Yamato Kobayashi se donne des airs de mauvais garçon et enchaîne les petits boulots en dehors des heures de cours, sans jamais tenir sur la durée. Jusqu’au jour où Keisuke Uno est transféré dans sa classe… Pris de panique lorsqu’on lui parle avec trop d’insistance, incapable de faire plusieurs choses à la fois, ce lycéen pas comme les autres peine à gérer les aspects les plus “normaux” de la vie quotidienne, mais il s’accroche grâce à une multitude d’astuces qui lui permettent d’avancer. L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.
« Promenons-nous dans l’espace » est ce qu’on appelle un « slice of life ». Concrètement, on y découvre des tranches de vie, ici accompagnées d’humour, de moments touchants et de personnages qu’on apprécie immédiatement. Ce qui nous a d’abord séduits, c’est la rencontre improbable au cœur de ce récit. Deux personnages que tout semble opposer, et pourtant… il se crée entre eux une relation pleine d’écoute et de respect. D’un côté, Yamato Kobayashi, le fameux “bad boy” que l’on imagine rebelle, et peut-être même un peu manipulateur. De l’autre, un personnage plus réservé, confronté à la question du handicap. Deux univers qui ne semblaient pas faits pour se croiser, et pourtant leur relation devient vite le fil rouge de l’histoire. Bien sûr, on pourrait être tenté de douter de la sincérité de Yamato, et c’est notamment le cas d’un membre du club d’astronomie. Mais ici, la surprise est totale : Yamato est franc, sincère, et c’est justement cette transparence qui le rend profondément touchant. On sent qu’il ne joue pas un rôle, et cette authenticité apporte une chaleur inattendue au récit. Et si cette rencontre lui permettait lui-même de se dépasser, et d’aller au-delà de ses propres peurs ?
Nous avons aussi été touchés par la manière dont le handicap est abordé. Parfois traité avec maladresse ou réduit à un simple ressort dramatique, il est ici mis en avant avec sensibilité et justesse. Rien de larmoyant ni de stéréotypé : c’est très bien intégré à l’histoire, et ça donne de la profondeur aux personnages et aux différentes émotions. Ce premier tome respire la tendresse, la délicatesse et même une forme de légèreté malgré les thèmes qu’il aborde (avec la très belle métaphore liée au titre du manga). C’est une lecture qui fait du bien, qui nous laisse avec le sourire et qui donne envie de découvrir comment cette relation va évoluer dans les prochains volumes, d’autant que plusieurs personnages gravitent autour de notre duo. On en ressort avec le sentiment d’avoir fait de belles rencontres. Ce premier tome de « Promenons-nous dans l’espace » est une bouffée d’air frais, une invitation à croire aux belles connexions inattendues et à dépasser les préjugés. Comptez sur nous pour vous reparler de la série dès son prochain tome.
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